Les Maîtres du Monde
Le 18 décembre, le président Mahmoud Ahmadinejad avait annoncé la fin dès le lendemain de ces subventions, avec pour effet un bond du prix de l'essence compris entre 75 et 300%, ou encore une multiplication de celui du gazole par neuf, et de ceux de l'électricité, de l'eau et du gaz par trois à cinq.
Selon le journal, la construction de la base témoigne de l'intention du Washington d'intensifier ses opérations secrètes au Yémen visant à empêcher la consolidation de terroristes sur fond de l'affaiblissement de l'autorité de l'Etat dans ce pays.
Le pays et l'endroit de la construction de la base sont tenus secrets, l'interlocuteur du journal ayant uniquement annoncé qu'elle serait achevée d'ici fin 2011.
En application de l'article 18 de la loi pour l'Économie Numérique du 21 juin 2004 [1], le gouvernement propose de donner à plusieurs ministères le pouvoir d'ordonner la censure de contenus « lorsqu'il est porté atteinte ou qu'il existe un risque sérieux et grave d'atteinte au maintien de l'ordre et de la sécurité publics, à la protection des mineurs, à la protection de la santé publique, à la préservation des intérêts de la défense nationale ou à la protection des personnes physiques », définition aux contours extrêmement flous et particulièrement vaste. Les mesures de censure des contenus, qu'il s'agisse de retrait ou de filtrage, seraient directement prises par le gouvernement, sans décision de l'autorité judiciaire et s'appliqueraient en pratique à toute forme de sites ou services d'information en ligne [2].
Quelques mois après la mise en place de l'ARJEL [3] et le vote de la LOPPSI, cette mesure serait en totale contradiction avec les conclusions du rapporteur spécial de l'ONU [4] ou du rapport des députées de La Raudière (UMP) et Erhel (SRC) sur la neutralité du Net [5], qui condamnent les mesures de filtrage, tout particulièrement lorsqu'elle sont le fait de l'autorité administrative.

Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé et son homologue états-unienne Hillary Clinton, le 6 juin à Washington.
© Département d’État.
Comme en Libye, le plan de départ visait à susciter un coup d'État militaire, mais il s'est vite avéré impossible faute de trouver les officiers nécessaires. Selon nos informations, un plan identique avait également été envisagé pour le Liban. En Libye, le complot avait été éventé et le colonel Kadhafi avait fait arrêter le colonel Abdallah Gehani [1]. Dans tous les cas, le plan originel a été revu dans le contexte inattendu du « printemps arabe ».
"L'essentiel est de ne pas se figurer que les forces de l'ordre syriennes luttent uniquement contre les civils. Il y a beaucoup de provocateurs armés. Je suppose qu'aucun pays ne tolèrera une rébellion directe", a-t-il déclaré aux journalistes dans les couloirs du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS).
"Une bande de commandos armés qui sévit en Syrie a occupé plusieurs agglomérations. Les autorités syriennes tentent de les libérer", a poursuivi le chef de la diplomatie russe.
Le 15 Décembre 2010, dans le GEAB N°50, l'équipe de LEAP/E2020 anticipait l'explosion des dettes publiques occidentales pour le second semestre 2011. Nous décrivions alors un processus qui partirait de la crise des dettes publiques européennes (1) pour mettre ensuite le feu au cœur du système financier mondial, à savoir la dette fédérale US (2). Et nous voici, avec ce GEAB N°56, à l'orée du second semestre 2011, avec une économie mondiale en plein désarroi (3), un système monétaire global de plus en plus instable (4) et des places financières qui sont aux abois (5), tout cela malgré les milliers de milliards d'argent public investis pour éviter précisément ce type de situation. L'insolvabilité du système financier mondial, et au premier chef du système financier occidental, revient à nouveau sur le devant de la scène après un peu plus d'une année de politiques cosmétiques visant à noyer ce problème fondamental sous des tombereaux de liquidités.
Une nouvelle phase de la guerre se met en branle, conduisant à un processus d'escalade militaire ainsi qu'au débarquement de commandos de l'OTAN et des États-Unis sur les côtes libyenne.
Un déploiement sans précédent de puissance navale est en cours dans la Méditerranée.
Le 1er juin, les États membres de l'Alliance nord-atlantique (OTAN) ont décidé au cours d'une rencontre à Bruxelles de « renouveler la mission », c'est-à-dire poursuivre la guerre contre la Lybie « pour un autre 90 jours, jusqu'à la fin septembre ».
Depuis le début de la guerre le 19 mars, plus de 10 000 sorties ont été menées. L'OTAN reconnaît un total de 9036 sorties, incluant 3443 sorties de frappes sur une période de deux mois, du 31 mars au 31 mai.
Les opérations militaires ne sont plus limitées aux campagnes de bombardements à haute altitude, dans lesquelles les cibles de frappes sont « pré-approuvées » et planifiées à l'avance. Le déploiement d'hélicoptères et d'opérations aériennes à basse altitude est envisagé. Ces dernières pour supporter le déploiement de commandos de l'OTAN et des forces rebelles au sol.
Ce qui se dessine est une escalade des opérations militaires, qui mène simultanément à une guerre prolongée.
Le super-porte-avion USS George HW Bush, le navire le plus avancé dans l'arsenal naval américain, accompagné de son groupe d'assaut, est entré dans la Méditerranée pour se joindre à la Sixième flotte à Naples.
Le USS George HW Bush (CVN77) est le plus gros navire au monde : avec « 4,5 acres d'espace sur sa piste d'aviation, le rendant capable d'accueillir 90 jets et hélicoptères. Il héberge un équipage de 5500 personnes ». Équipé avec des systèmes guerriers électroniques sophistiqués, il est la plus grande « base militaire mobile » au monde. (Manlio Dinucci, Sarkozy et Cameron préparent le débarquement en Libye, Mondialisation.ca, le 28 mai 2011).
Le USS George HW Bush et son groupe ont été envoys en « voyage de noce » jusqu'à la zone d'opérations de la Sixième flotte, c'est-à-dire la Méditerranée Il a été « certifié prêt aux opérations de combat » un mois avant le début de la guerre contre la Lybie ( USS George H.W. Bush Strike Group Certified Combat Ready, 21 février 2011).
A l'occasion du sommet de l'Alliance mondiale pour les vaccins et l'immunisation (GAVI) à Londres, le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé l'octroi de 814 millions de livres (923 millions d'euros) d'ici à 2015. "Cela aidera à vacciner plus de 80 millions d'enfants et à sauver 1,4 million de vies", a-t-il souligné sous les applaudissements.
Bill Gates, fondateur de Microsoft et l'une des premières fortunes de la planète, a de son côté promis un milliard de dollars sur cinq ans (695 millions d'euros).
"Nous apprécierions que l'Irak, le jour où il sera prospère, rembourse les frais que nous avons engagés pour les aider à établir la démocratie", a ajouté le député US, en visite en Irak à la tête d'une délégation bipartisane du Congrès.
"Nous espérons que sera envisagé un remboursement parce que les Etats-Unis sont actuellement très près d'une très grave crise économique et nous pourrions utiliser l'aide des autres après nous être préoccupés de leur situation", a-t-il poursuivi Il a, en outre, indiqué que son raisonnement valait également pour la Libye. "Si les Libyens, par exemple, veulent payer, compenser les Etats-Unis pour ce que nous dépensons pour les aider à passer cette période agitée, c'est une bonne chose", a-t-il dit.
Il ne s'agit pas cette fois d'un accrochage à fleurets mouchetés à propos de doctrines économiques, ni d'un rapport de forces pour faire évoluer la représentativité des différents États au sein de l'institution, mais bien d'une crise existentielle qui se propage à vive allure dans le système et le fracture en deux camps irrémédiablement opposés.
D'un côté, ceux qui veulent sauver les États-Unis de la faillite ; de l'autre, ceux qui préfèrent sauver les banques. D'un côté, ceux qui estiment que la première puissance du monde doit mobiliser toutes les énergies pour résoudre ses problèmes, de l'autre ceux qui pensent que l'argent n'a pas de patrie et que l'avenir appartient au BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine).