Les civils qui fuient Bani Walid et Syrte affirment que ces deux villes libyennes - qui repoussent les forces anti-kadhafistes - se transforment en piège. Les témoins disent aussi que les civils sont sans nourriture et sans soins médicaux.

« Deux types faisant partie des rebelles ont attaqué le domicile d'un colonel », raconte Selma par téléphone à partir de Tripoli. « Cet homme - un colonel - a travaillé avec les forces libyennes. Ils ont attaqué sa maison et ils l'ont abattu devant les yeux de ses fils, juste parce qu'il soutenait le colonel Kadhafi. Ils font exploser toute maison qui a un drapeau [kadhafiste] vert. »
« Il y a une tragédie à Bani Walid : le peuple souffre, il n'y a pas de nourriture, il n'y a pas d'eau », a-t-elle ajouté. « À Syrte, il y a une autre tragédie. En fait, ils attaquent la ville au hasard. Ils disent, 'Nous ne pouvons entrer dans Syrte car il y a des civils et nous ne voulons pas attaquer les civils'. Ce n'est pas vrai, ils attaquent, bombardent les civils au hasard. Ils ne se soucient pas d'eux, tout ce qu'ils veulent, c'est que Syrte soit 'libérée'. »