Les Maîtres du MondeS


Che Guevara

Meilleur du Web: La guerre mondiale contre la démocratie

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Lisette Talate est décédée l'autre jour. Je me rappelle d'une fine femme à l'intelligence aiguisée qui masquait sa peine avec une détermination qui était une présence en elle-même. Elle était la personnification de la résistance des peuples à la guerre contre la démocratie. Je l'ai d'abord entr'aperçu dans un film du bureau des colonies datant des années 1950, à propos des gens des îles Chagos, une petite nation créole vivant à mi-chemin entre l'Afrique et l'Asie dans l'Océan Indien. La caméra se déplaçait dans des villages fourmillant, une église, une école, un hôpital, construits dans un endroit phénoménal de beauté naturelle et de paix. Lisette se rappelle du producteur du film lui disant à elle et ses amies adolescentes: "Continuez à sourire les filles !"

Assise dans sa cuisine de l'île Maurice plusieurs années plus tard, elle dit: "On n'avait pas besoin de me demander de sourire. J'étais une enfant heureuse, parce que mes racines descendaient profondément dans ces îles, mon paradis. Mon arrière grand-mère était née là-bas, j'ai fait 6 enfants là-bas. Voilà pourquoi ils ne pouvaient pas nous jeter légalement en dehors de nos maisons; ils devaient nous terrifier pour que nous partions ou nous forcer à partir. Au début, ils ont essayé de nous affamer. Les vaisseaux de ravitaillement cessèrent de venir, ensuite ils ont répandu les rumeurs que nous serions bombardés, puis ils se sont retournés contre nos chiens."

Au début des années 1960, le gouvernement travailliste (NdT: les "socialistes" britanniques) d'Harold Wilson acquiesça secrètement à une demande de Washington pour que l'archipel des Chagos, une colonie britannique, soit "nettoyée" et "aseptisée" de ses 2 500 habitants afin qu'une base militaire puisse être construite sur l'île principale de l'archipel, l'île de Diego Garcia. "Ils savaient que nous étions inséparables de nos animaux domestiques", dit Lisette, "quand les soldats américains sont arrivés pour construire la base, ils firent reculer leurs gros camions jusqu'aux baraques de briques dont nous nous servions pour préparer les noix de cocos; des centaines de nos chiens avaient été emprisonnés dedans. Ils les ont gazé avec des raccords fait à leur pots d'échappement. On pouvait les entendre hurler."

Sheeple

Comment les médias poussent le monde à la guerre


Alors que le ton monte dans le détroit d'Ormuz entre les gouvernements US et iranien, et que la Chine et la Russie dénoncent l'ingérence de Washington dans leur politique intérieure, la tension est à son comble dans le monde. Loin d'être des observateurs impartiaux de ces développements, les médias alimentent ces tensions et préparent le public à une confrontation militaire. Avec l'essor des médias en ligne qui supplantent les anciens supports dans la présentation des problèmes mondiaux, nous découvrons comment les médias poussent le public à la guerre.

Info

Les sénateurs désapprouvent les lois anti-piratage Sopa et Pipa

La grève numérique entreprise mercredi par de nombreux sites Internet a permis le retrait de deux textes de lois portant sur les droits d'auteur. Une première.

La grève numérique réalisée par des centaines de sites web mercredi 18 janvier (dont la célèbre plateforme de blogs Wordpress ou encore la version anglaise de Wikipedia) a été bénéfique. A la suite de celle-ci, une vingtaine de parlementaires américains se sont résolus à retirer leur soutien à deux propositions très médiatisées et controversées : la Sopa (Stop online piracy act), présentée devant la Chambre des représentants, et la Pipa (Protect intellectual property act), exposée au Sénat.

Mercredi 18 janvier, Wikipedia a affiché un message invitant à l'abandon des deux textes de loi sur son site anglais. Le géant de l'Internet, Google avait de même instauré une page spéciale expliquant sa position face à cette loi. Enfin, le réseau social Facebook avait demandé à ses utilisateurs de contacter leurs élus afin de leur demander de s'opposer à des lois "contraires à l'intérêt de l'Internet".

Cut

SOTT Focus: Les hommes qui haïssent les femmes - L'affaire Franklin et la vérité sur nos leaders

Franklin scandal
© TrineDay
Mänsomhatarkvinnor - « les hommes qui haïssent les femmes ». C'est le titre suédois original du best-seller éclatant de Stieg Larsson, « la fille avec le tatouage dragon ». Ceux qui ont lu le roman ou/et qui ont vu le film suédois basé sur le livre savent que c'en est une description parfaite. Larsson invente une histoire de viol, de sadisme, d'abus marital, de trafic humain, de crime d'employés de bureau, et de corruption politique autour du personnage iconique de Lisbeth Salander et du journaliste d'investigation Mikael Blomkvist. Oui, c'est peut être juste un roman, mais après mes recherches de ces derniers temps, je suis convaincu qu'il y a plus que le sujet traité par Larsson qu'une simple bonne lecture. Comme le personnage « V » dans [le film] V pour Vendetta le dit, « les artistes utilisent des mensonges pour dire la vérité, pendant que les politiciens les utilisent pour étouffer la vérité ». C'est la vérité et s'il y a bien quelque chose que j'ai compris ces dernières années, c'est bien que la vérité est plus étrange que la fiction et elle est même plus dérangeante.

Alors que je suis un fan du travail de Larsson, et des fictions en général, il y a quelque chose qui doit être dit à propos des récits véridiques. Ils ont une façon de « siéger » dans l'esprit, fabriquant ce qui était en premier lieu seulement une fiction intéressante et peut être une fiction amusante en quelque chose de réel : solide, indispensable, qui change la vie. Les fictions nous donnent la vérité mais avec une distance. C'est au bon vouloir du lecteur de deviner les applications et les implications dans la vie réelle. Mais quand cela devient clair, cela peut être une expérience profonde et douloureuse. C'est tout aussi facile de prendre le chemin de sortie quand cette expérience est simplement trop douloureuse, avec le potentiel de ruiner de multiples illusions tenaces, profondes à propos du vrai fonctionnement de la réalité. « C'est juste une histoire après tout ». Ces six mots tueurs de curiosité sont suffisants pour éviter à une personne de faire des recherches pour voir qu'il y a peut-être plus qu'une histoire qui est plus que le produit d'une bonne imagination. Il y a peut-être des failles dérangeantes à la surface des évènements de la vie courante. Dans mon cas, c'est là où le livre The Franklin Scandal: A Story of Powerbrokers, Child Abuse & Betrayal de 2009 du reporter d'investigation de la vraie vie, Nick Bryant intervient dans l'histoire. C'est le livre qui a engendré beaucoup de déclics en moi, et c'était absolument dévastateur.

Commentaire: pour plus d'informations, consultez les liens suivants (en anglais) :

Blackwater (Iraq):
'Lawsuit now accuses Xe (a.k.a. Blackwater) contractors of murder, kidnapping'

Casa Pia (Portugal):
'Portuguese court finds 6 guilty of child abuse'
'Six men jailed for Portugal child sex abuse'
'Child sex rocks Portugal'
'Portugal in paedophile 'hell''

CasoSpiniak (Chile):
'Lingering Sex Scandal in Chile Still Roils and Divides the Political Heirs of Pinochet'

Dutroux Affair (Belgium):
'Belgian X Dossiers of the Dutroux Affair'

DynCorp (Bosnia):
Kathryn Bolkovac (with Cari Lynn), The Whistleblower: Sex Trafficking, Military Contractors And One Woman's Fight For Justice (Palgrave Macmillan, 2011)
'DynCorp Disgrace'
'DynCorp sex-slave whistle-blowers vindicated'
'Sex Scandal Still Haunts DynCorp'

Franklin Scandal:
Nick Bryant, The Franklin Scandal: A Story of Powerbrokers, Child Abuse & Betrayal (TrineDay, 2009)

Jersey Island Case:
'Jersey Abuse Case Exposes Vast Conspiracy' (includes many links to mainstream sources on the case, as well as information on the Islington (London), Sea Cadets, Franklin, Presidio (California), and Finders cases)

Operation Ore (UK):
'Are Pedophiles Running Blair's War Machine?'

South-East Asia:
'Diplomat Pedophilia is Widespread'




Eye 2

Sarkozy applaudit la fermeture de MegaUpload et demande Hadopi 3

Le communiqué paraît tellement surréaliste qu'il a d'abord fait place à un mouvement de flottement dans les rédactions. Etait-il vrai ou s'agit-il d'un faux ? Nicolas Sarkozy, dans une dépêche transmise à l'AFP et à certains journalistes politiques, s'est félicité dans la nuit de jeudi à vendredi de l'opération menée par le FBI et le Département de la Justice américain pour fermer MegaUpload. Une communication étonnante s'agissant d'une opération de police menée par un autre état que la France. Rarement le dirigeant d'un état s'immisce ainsi, même pour se réjouir, dans les affaires judiciaires étrangères.

"La mise à disposition illégale, par ce service, d'oeuvres protégées par le droit d'auteur, permettait à ses promoteurs de réaliser des profits criminels sous la forme de recettes publicitaires ou d'abonnements de ses usagers", affirme Nicolas Sarkozy.

On note que contrairement au communiqué officiel des autorités américaines, qui prennent le soin d'utiliser le mot "allegedly" ("prétendûment") pour décrire les faits, le président français ne s'embarrasse pas de la présomption d'innocence. Et qu'il commet au passage une erreur de qualification juridique : en France, la contrefaçon n'est pas un crime mais un délit.

Eye 1

Meilleur du Web: MegaUpload : la cyberguerre a commencé

Dès jeudi soir après l'annonce de la fermeture de MegaUpload par les autorités américaines, les Anonymous ont attaqué certaines cibles symboliques en représailles. Ce n'est pas une première, mais cette fois une cyberguerre a commencé.
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C'est sûr, il y aura un avant et un après MegaUpload. Non pas pour le piratage, qui trouvera refuge ailleurs comme il l'a toujours fait depuis la fermeture de Napster en 2001. Non pas pour l'offre légale, pour laquelle les ayants droit trouveront toujours des prétextes à ne pas en favoriser le développement. Mais pour la traduction des rapports de force sur Internet entre les pouvoirs publics et les internautes.

En s'attaquant à MegaUpload, ça n'est pas seulement un site utilisé par les internautes pour accéder à des contenus illicites qui est visé par une procédure judiciaire. C'est l'un des tous premiers sites les plus visités au monde qui est brutalement fermé pour l'ensemble du globe par les autorités américaines, alors-même que l'ensemble des protagonistes arrêtés et mis en examen n'ont aucun rapport avec les Etats-Unis et sa législation. Et alors-même que beaucoup d'utilisateurs, certes très certainement minoritaires, utilisaient les services de MegaUpload pour stocker des contenus personnels ou professionnels auxquels ils ne peuvent plus aujourd'hui accéder.

L'affaire MegaUpload fera prendre conscience du pouvoir immense qu'ont les autorités sur le moindre site internet dont ils peuvent provoquer la mort du jour au lendemain, en saisissant ses serveurs et ses noms de domaine. C'est aujourd'hui MegaUpload, mais chacun sent bien qu'un tabou est tombé et que d'autres sites pourront suivre et suivront.

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Le FBI ferme le site Megaupload

Il s'agissait de l'un des plus importants sites d'échange de fichiers au monde.

La nouvelle risque d'attrister les amateurs de téléchargement. Le plus grand site de partage de fichiers du monde, Megaupload, a été fermé jeudi par les autorités américaines, annonce le magazine Time. Le site basé à Hong Kong est en effet accusé d'avoir coûté aux détenteurs de copyright plus de 500 millions de dollars (385 millions d'euros) de pertes.

Sept personnes sont poursuivies, précise un communiqué du FBI. D'après Time, trois ont été arrêtées, dont le patron du site, Kim Dotcom, alias Kim Schmitz, en Nouvelle-Zélande.

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Meilleur du Web: Le SOPA, instrument du contrôle américain sur internet

Le Stop Online Piracy Act est un projet de loi actuellement débattu devant le Congrès américain. Il suscite actuellement un grand débat aux Etats Unis, où les plus grandes entreprises du net comme Google, Facebook, ou Wikipedia annoncent une action mondiale de blackout pour protester contre ce projet. Elles estiment en effet que la liberté d'expression sur internet se trouve directement menacée.
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Pour simplifier le propos, on présente généralement en France le SOPA comme une sorte de "super Hadopi", puisqu'il s'agit de lutter contre le piratage sur internet pour protéger les droits des artistes et des créateurs sur internet. En réalité, le SOPA se montre beaucoup plus ambitieux, comme en témoigne l'exposé de ses motifs. Il se propose de "promote prosperity, creativity, entrepreneurship and innovation by combating the theft of US property, and for other purposes". La formule est claire : il s'agit, avant toute chose, de protéger les intérêts des Etats Unis.

Un arsenal juridique sans précédent

Le SOPA prévoit la mise en œuvre d'un véritable arsenal juridique au service du respect des droits d'auteur. Un site pourra être bloqué par une décision prise par le juge saisi par la personne lésée dans ses droits, et ce blocage sera directement exigé du fournisseur d'accès. Mais la menace ne s'arrête pas là. Le site fautif risque également de se voir interdire tout référencement dans les moteurs de recherche, privé de ressources publicitaires, et de l'usage de certains services, comme le paiement par internet. En clair, le SOPA organise l'asphyxie des sites mis à l'index.

MIB

Un livre-choc dénonce un « espion » de Sarkozy

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Bernard Squarcini a été nommé par Nicolas Sarkozy à la tête de la DCRI, une sorte de « FBI français » © AFP/Martin Bureau
Un livre publié cette semaine qui accuse le service de renseignement du ministère de l'Intérieur français d'être un « instrument politique » du président Nicolas Sarkozy a suscité une vive contestation de la part des autorités françaises.

Olivia Recasens et Christophe Labbé sont journalistes au Point, et Didier Hassoux, au Canard enchaîné. Ils ont écrit L'espion du président, un ouvrage dans lequel ils dressent un sombre portrait du chef de la Direction centrale du renseignement intérieur (DRCI).

Se basant sur des sources généralement anonymes, les auteurs accusent Bernard Squarcini d'avoir dirigé une sorte de police parallèle pour enquêter sur la presse et l'opposition. Ils estiment donc que la DCRI, née en 2008 de la fusion de la Direction de la surveillance du territoire (DST) et des Renseignements généraux (RG), a été « dévoyée » de son mandat.

La charge écorche au passage Nicolas Sarkozy, qui aurait laissé s'installer ces pratiques au sein de l'organisation, selon le livre.

USA

Washington amène le monde plus près encore de la guerre

Traduit par Résistance 71

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Depuis mon article du 11 Janvier( my January 11 column and the news alert posted on January 14 ), nous avons encore plus de confirmation que Washington rapproche le monde d'une guerre. Le régime Obama utilise son ministère de la propagande, alias les médias américains, pour diffuser l'histoire des avertissements du ministre de la défense Leon Panetta et d'autres officiels à Israêl pour qu'elle n'attaque pas l'Iran.

Pour quelqu'un qui est familier avec Washington comme je le suis, je reconnais ces rapports pour ce qu'ils sont. Des histoires du style du lapin qui dit au renard de "ne pas le jeter dans les ronces".

Si vous ne connaissez pas les histoires de l'oncle Remus, vous perdez beaucoup. Le lapin en question est né et a été élevé dans les ronces.

Ce dont il est en fait question ici avec ces "histoires fuitées" d'avertissements et de protestations de Washington à Israël ne sont qu'un moyen pour Washington d'éviter la responsabilité de la guerre qu'elle a préparée. Si la guerre devient incontrôlable, et si la Russie et la Chine interviennent et que les engins balistiques nucléaires volent bas, Washington veut blâmer Israël et Israël semble d'accord pour accepter la responsabilité.