Les Maîtres du MondeS


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Guéant : un dernier fichier pour la route

Avant de quitter le 15 mai prochain la place Beauvau, le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, a pris soin de signer le 4 mai un décret d'application de la loi Loppsi 2, créant un nouveau fichier policier. Il s'agit de fusionner d'ici fin 2013 deux fichiers controversés : le Stic (système de traitement des infractions constatées) et, son petit frère côté gendarmerie : le Judex (système judiciaire de documentation et d'exploitation).

Le premier, qui ne cesse de croître, contenait, fin 2011, 6,5 millions de personnes mises en cause, ainsi que 28 millions de plaignants. Le second, 2,5 millions de fiches de personnes et 30 millions de fiches de procédure. Le futur "traitement des antécédents judiciaires" (TAJ, c'est son nom) s'annonce donc comme un fichier géant, alimenté en continu par les procédures judiciaires pour crimes ou délits, ainsi que certaines contraventions de cinquième classe.

Alarm Clock

SOTT Focus: La Nécessité de la Désillusion

Traduction SOTT

Disillusionment 1
© Inconnu
Rien n'est plus triste que la mort d'une illusion. ~ Arthur Koestler
Notre plus grande illusion est de croire que nous sommes ce que nous pensons être. ~ H.F. Amiel
Si nous savions ce qu'est l'Illusion, nous saurions par opposition ce qu'est la Vérité. Et la Vérité nous affranchirait. ~ Boris Mouravieff
L'expérience de la désillusion est de celles qui sont communes à tous. On peut dire à coup sûr qu'à un moment ou un autre, chaque être humain a fait l'expérience de croire en quelque chose qui au final s'est avéré faux. Le choc initial qui survient lorsque sa propre perception du monde s'avère ne pas concorder avec les faits bruts de la réalité peut aller de la légère déception au sentiment d'un traumatisme psychologique écrasant, et toute la gamme entre les deux.

Quel que soit le degré de déception, réaliser qu'on a cru à un mensonge est une expérience douloureuse, pas seulement psychologiquement mais aussi physiquement. Comme un coup à l'estomac, on peut en avoir le souffle coupé. Et parce que nos croyances à propos du monde sont interconnectées avec d'autres croyances ancrées dans nos cerveaux, la destruction d'une croyance peut souvent mener à un effondrement en cascade de nombreuses autres croyances.

Quand une personne est confrontée à des faits qui contredisent des systèmes de croyance tenus alors pour vrais, elle n'a que deux options. La première est de passer en mode « déni » en rejetant les faits comme étant faux afin de maintenir intact son système de croyance choisi et continuer à vivre comme avant. La seconde est d'accepter les nouvelles données et d'essayer de reconstruire un nouveau paradigme interne, ou une nouvelle carte de réalité, qui concilie les nouvelles informations, ce qui peut signifier remettre en question toutes les autres croyances associées à l'ancien modèle.

Le second choix est difficile et demande énormément de force, car il faut abandonner ses idées préconçues et accepter les nouvelles données factuelles. Le premier choix est facile car il nécessite peu d'effort, de douleur, de tristesse ou de réagencement de sa vie ou de ses valeurs. Il est aussi plus confortable et, parce que les humains préfèrent généralement le confort à la douleur, le premier choix est souvent l'option par défaut.

Au moment même où une personne devient consciente de faits qui vont à l'encontre de ce qu'elle croit être vrai, elle fait l'expérience de ce que les psychologues appellent la dissonance cognitive ; il s'agit d'une sensation inconfortable née du fait que ce que l'on voit est tellement en décalage avec ce que l'on tient pour vrai que l'esprit le rejette instantanément, même si les faits sont clairs et indiscutables.

C'est durant ce moment d'expérience de la dissonance cognitive (vous pouvez la reconnaître à la tension et à l'inconfort qui déclenchent cette réaction « réflexe ») que se déroule la bataille décisive entre la vérité et la fiction. Si une personne parvient à rassembler suffisamment de force d'attention et de volonté pour ne pas céder et prendre la voie confortable qui consiste à écarter immédiatement les faits sans ménagement, si elle parvient à garder à l'esprit l'information conflictuelle tout en ressentant consciemment les émotions négatives associées à la dissonance cognitive, la libération qui en résulte peut la transformer. Il faut le vivre pour le croire !

Commentaire: [1] Dans son livre Evil Genes, Barbara Oakley rapporte la chose suivante :
Une étude IRM récente conduite par le psychologue Drew Westen et ses collègues de l'Emory University fournit la preuve solide de l'existence du raisonnement émotionnel. Juste avant les élections présidentielles Bush-Kerry de 2004, deux groupes de sujets ont été recrutés : 15 fervents démocrates, et 15 fervents républicains. On a présenté à chacun des deux groupes des déclarations contradictoires et apparemment désastreuses concernant leur candidat, mais aussi concernant des cibles plus neutres tel que l'acteur Tom Hanks (un type apparemment apprécié par les gens quel que soit leur bord politique). Sans surprise, lorsqu'on a demandé aux participants de tirer une conclusion logique sur un candidat appartenant au « mauvais » parti politique, les participants ont trouvé le moyen d'arriver à une conclusion qui donnait une mauvaise image au candidat, même si la logique aurait dû mitiger les circonstances particulières et leur permettre d'arriver à une conclusion différente. Voilà où ça devient intéressant.

L'activation de cet « emote control » [contrôle émotionnel] a conduit à la non-activation des zones du cerveau habituellement impliquées dans le raisonnement. À la place, une série d'activations a été déclenchée dans les zones du cerveau impliquant la punition, la douleur et les émotions négatives (c'est-à-dire dans le cortex insulaire, le cortex frontal latéral, et le cortex préfrontal ventromédian). Une fois trouvé le moyen d'ignorer l'information qui ne pouvait être écartée de façon rationnelle, les zones neuronales liées à la punition se sont désactivées, et les circuits impliquant la récompense se sont activés - une expérience semblable à l'euphorie ressentie par un drogué lorsqu'il se fait un fix.

En essence, les participants ne voulaient pas laisser les faits interférer dans leur prise de décision sur des sujets brûlants ni entraver la possibilité d'une récompense rapide. « Aucun des circuits impliqués dans le raisonnement conscient n'étaient particulièrement engagés », selon Westen. « En essence, il semble que les partisans triturent le kaléidoscope cognitif dans tous les sens jusqu'à en arriver aux conclusions voulues, lesquelles se voient fortement confortées par l'élimitation des états émotionnels négatifs et l'activation des états positifs. » (...)
Au final, Westen est ses collègues croient qu'un « raisonnement émotionnellement biaisé mène à la "surimpression" ou au renforcement d'une croyance défensive, associant l'analyse « révisionniste » des informations opérée par le sujet avec des émotions positives, un sentiment de soulagement et l'élimination du stress. « Le résultat est que les croyances du partisan sont comme gelées, et la personne devient alors incapable de tirer profit de nouvelles informations. », selon Westen. L'étude remarquable de Westen a montré qu'un traitement neuronal de l'information lié à ce qu'il appelle un « raisonnement motivé »... semble être qualitativement différent du raisonnement d'une personne qui n'a pas d'enjeu émotionnel fort concernant les conclusions à atteindre.

Cette étude est ainsi la première à décrire les processus neuronaux qui sous-tendent le jugement et la prise de décision politiques, et à décrire les processus impliquant le contrôle émotionnel, la défense psychologique, les biais de confirmation d'hypothèse, et certaines formes de dissonance cognitive. L'importance de ces découvertes va au-delà d'une étude sur la politique : « Tout le monde, des PDGs aux juges, en passant par les scientifiques et les politiques, peut fonder son raisonnement sur des jugements biaisés lorsqu'il a un intérêt particulier à interpréter « les faits » d'une certaine façon, selon Westen.
Source : Sott.net


Cult

Le Vatican a ouvert une enquête sur sept prêtres membres des Légionnaires du Christ

CITE DU VATICAN (AP) - Le Vatican a ouvert une enquête sur sept prêtres, membres des Légionnaires du Christ, pour des abus sexuels présumés sur des mineurs, a-t-on appris auprès de cette congrégation très conservatrice, déjà éclaboussée par des scandales dans le passé.

Le père Marcial Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ, avait été accusé d'avoir abusé sexuellement de séminaristes et d'être le père de trois enfants, des faits qui avaient été prouvés. Il est décédé en 2008 et, en mai 2010, le Vatican avait dénoncé au terme d'une enquête "les comportements gravissimes et objectivement immoraux du père Maciel, confirmés par des témoignages irréfutables".

USA

Meilleur du Web: La nouvelle tyrannie: l'occident a-t-il un futur ?

Traduit par Résistance 71

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Vivre aux Etats-Unis devient très difficile pour quelqu'un qui a une conscience morale, un sens de la justice, ou juste un brin d'intelligence. Considérez ceci:


Nous avons une seconde histoire de faux complot d'attentat à la bombe par slip piégé, encore plus incroyable que la première escroquerie. Le second terroriste au slip explosif était un agent de la CIA ou informateur qui a été soi-disant recruté par Al Qaïda, une organisation que les autorités américaines ont annoncé il y a peu, qu'elle avait été battue, qu'elle était en pleine déconfiture et plus vraiment importante.

Cette organisation vaincue et insignifiante, qui n'a pas de laboratoires scientifiques et technologiques, a inventé une "bombe invisible" qui ne peut pas être détectée par les scanners pornographiques des aéroports. Une source "vétéran des forces de police" a dit au New York Times que "ce qui est le plus terrifiant" est que "s'ils en ont construit une, ils peuvent en construire d'autres".

La ministre des affaires étrangères Hillary Clinton a déclaré que "le complot lui-même indiquait que les terroristes essaient toujours d'inventer des moyens plus terribles et pervers pour tuer des innocents." Hillary a dit ceci alors que les manchettes continuent de proclamer que les Etats-Unis massacrent toujours des femmes et des enfants avec ses drones haute-technologie en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen et en Afrique. Le faux complot éventé, prétend Hillary, sert à "nous rappeler le pourquoi nous devons rester vigilants aussi bien à la maison qu'à l'étranger afin de protéger notre nation et les nations amis et les peuples comme en Inde et autres."

Gear

Pourquoi Hollande ne fera pas de grosse différence pour l'Europe

S'il y a bien quelque chose que le socialiste français fera pour le continent, c'est légitimer un capitalisme européen instable de par nature et profondément injuste.

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Disons-le crûment : si vous pensez encore que la victoire de François Hollande puisse changer la moindre petite chose à cette écrasante crise de la dette européenne, vous vous bercez d'illusions. Si les événements de ces trois dernières années nous ont bien appris quelque chose, c'est que les politiciens ne dirigent pas l'Europe... Contrairement aux marchés financiers. C'était déjà comme ça lorsque Mitterrand est arrivé au pouvoir il y a trente ans, et c'est encore plus scandaleusement vrai aujourd'hui.

Plus important encore pour l'avenir du continent : l'inévitable banqueroute de la Grèce. Car la nature de l'Union européenne ne changera pas au travers de timides réformes. Il faut imposer des mesures institutionnelles radicales en réponse au chaos social qui règne. Hollande a bien promis de renégocier le Pacte de croissance et de stabilité de l'Eurozone. Mais seul un défaut de paiement à part entière de la Grèce nous permettra de voir l'émergence d'une véritable alternative à l'austérité.

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Hugo Chavez augmente le salaire minimum de 32,25% pour 4 millions de salariés

Hugo Chavez, le président du Venezuela, a décidé d'augmenter le salaire minimum de 32,25%, ce qui en fera le salaire minimum le plus élevé de l'Amérique Latine.

Cette hausse s'appliquera selon deux périodes : la première augmentation de 15% aura lieu le premier mai et la seconde, de 17,25%, le premier septembre. Le salaire minimum atteindra ainsi le montant de 476 dollars en monnaie locale. Le revenu minimum actuel est de de 1.548 bolivars, soit 360 dollars. Avec cette hausse, il atteindra les 2.047 bolivars, ce qui équivaut à 476 dollars. Environ 4 millions de salariés vont pouvoir bénéficier de cette mesure. Si l'on ajoute les bons alimentaires, le revenu minimum d'un travailleur vénézuélien sera de 3.000 bolivars, soit 698 dollars. Hugo Chavez a déclaré que cette augmentation permettait de consolider la justice sociale du pays. "Dans les années 80 et 90, le salaire minimum a été pratiquement gelé" a encore souligné le président. En 2011, Hugo Chavez avait déjà augmenté le salaire minimum de 25%.

MIB

Harcèlement sexuel : quatre sages connaissaient le requérant

Gérard Ducray, l'auteur de la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) qui a conduit le Conseil constitutionnel à censurer la loi sur le harcèlement sexuel, va donc être blanchi et sa condamnation cassée.

Cependant M. Ducray n'est pas un total inconnu d'au moins quatre des membres du Conseil. Il a été secrétaire d'Etat au tourisme de 1974 à 1976, le chef de l'Etat était alors Valéry Giscard d'Estaing, le premier ministre Jacques Chirac, tous deux membres de droit du Conseil constitutionnel, même s'ils ne siègent plus.

En revanche, Jacques Barrot, qui était secrétaire d'Etat au logement dans le même gouvernement que M. Ducray, a, lui, statué sur la QPC qui a de fait annulé la condamnation de son ancien collègue. Hubert Haenel, qui a lui aussi siégé, était de son côté conseiller pour les questions judiciaires à l'Elysée de 1975 à 1977.

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La reine d'Angleterre confirme l'espionnage numérique de ses sujets

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Dans un discours au parlement, la reine d'Angleterre a officialisé une mesure défendue par le gouvernement britannique qui consiste à étendre la surveillance des communications à l'ensemble des Britanniques. Cette surveillance alimentera une immense base de données qui doit permettre de savoir avec exactitude qui communique avec qui, et quand.

C'est donc acté. Dans un discours prononcé mercredi, la reine d'Angleterre a officialisé la mesure présentée quelques semaines plus tôt par le ministère de l'intérieur. Au nom de la lutte contre le terrorisme, prétexte classique qui justifie toutes les atteintes à la vie privée, le gouvernement britannique va travailler sur un projet de loi qui va purement et simplement aboutir à l'espionnage numérique des citoyens.

"Mon gouvernement a l'intention de proposer des mesures pour maintenir la capacité des agences de renseignement et des autorités à accéder à des données essentielles de communication sous de strictes conditions afin de protéger le public" a déclaré la reine Élisabeth II. Une protection qui va prendre la forme d'un accès en temps réel à toutes les communications électroniques du pays, pour l'ensemble des individus.

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Délit de visite de sites terroristes : le texte déposé in extremis

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Deux jours avant le second tour de l'élection présidentielle, le gouvernement a déposé un projet de loi renforçant la prévention et la répression du terrorisme. Le texte contient en particulier des mesures destinées à réprimer la visite régulière de sites web prônant le terrorisme.

Sur le fil. Alors que le second tour de l'élection présidentielle s'est déroulé le 6 mai dernier, le gouvernement a fait enregistrer deux jours avant au Sénat un projet de loi renforçant la prévention et la répression du terrorisme. Le texte, né des suites de l'affaire Mohammed Merah, vise en particulier à sanctionner pénalement ceux visitant de manière régulière et sans motif légitime des sites web prônant le terrorisme.

Le dépôt du texte à la Présidence du Sénat, remarqué par le journaliste Pierre Alonso, souligne le travers du gouvernement sortant consistant à modifier la législation dès qu'un fait divers, aussi tragique soit-il, se retrouve dans l'actualité. C'est ainsi que Nicolas Sarkozy, quelques heures à peine après la mise hors d'état de nuire du tueur, a réclamé la pénalisation de la consultation de sites web à visée terroriste.

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Nous ne voulons pas l'alternance, nous voulons une alternative !

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Pourquoi je n'étais pas à la Bastille le dimanche 6 mai 2012 ?

Cette victoire face à Nicolas Sarkozy marque la fin d'une ère. Elle témoigne d'un ras-le-bol colossal à l'égard de la façon de gouverner du président sortant. Plus qu'un désaccord idéologique avec la réforme sociale ou la néo-libéralisation du pays (démantèlement du droit du travail, des services publics, précarisation des travailleurs, etc...), elle dénonce l'opposition d'une majorité d'électeurs vis-à-vis de l'extrême droitisation du discours de la majorité et des excès comportementaux de Sarkozy (le Fouquet's, "casse-toi pov'con", surmédiatisation, régime hyper-présidentiel, etc...).

Non, le 6 mai n'est pas la victoire de la France de Gauche. Ce n'est pas le retour de la Gauche du progrès social et encore moins une victoire du Socialisme. Après une longue hésitation, j'ai décidé sans aucun plaisir de voter pour François Hollande. Je ne nie pas ma satisfaction presque euphorique à assister à la défaite du candidat UMP et d'observer cette droite réactionnaire aux propos nauséabonds libérer l'espace médiatico-politique et nos institutions. Cependant, je ne me fais aucune illusion. Être de Gauche ça se démontre par les actes et par la réforme sociale. Voici les six arguments qui me font relativiser cette victoire :