Les Maîtres du MondeS


Eye 1

Etre pour la vie privée c'est être avec les pédophiles, selon un ministre canadien

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Le gouvernement canadien défend actuellement un projet de loi très controversé qui aboutira, si le texte entre en vigueur, à une surveillance accrue des internautes sans contrôle de l'ordre judiciaire. Alors que l'opposition se mobilise et qu'une pétition contre ce texte rassemble plus de 94 000 signatures, le ministre de la sécurité publique a sorti l'argument classique : la pédopornographie.

Comment tuer tout débat de fond sur un projet de loi très controversé ? En prêtant des intentions plus que douteuses aux individus opposés au texte, afin de mieux susciter l'indignation de l'opinion publique et obtenir son soutien. C'est justement ce qu'a fait le ministre canadien de la sécurité publique, Victor Toews, en mettant tout simplement les opposants dans le même sac que les amateurs de pornographie enfantine.

Interpellé par un élu de l'opposition, Francis Scarpaleggia, le ministre a dégoté l'argument massue pour justifier le projet de loi et tuer toute critique : la pédopornographie. Vous pouvez "être avec nous ou avec les pédopornographes" a ainsi déclaré le ministre, cité par The Star, laissant entendre que la moindre réserve pourrait être interprété comme un soutien passif à ces criminels.

Une insinuation qui a évidemment suscité l'ire dans les rangs de l'opposition, à l'image d'Elizabeth May, la chef de file du Parti vert au Canada. "Apparemment, si vous vous souciez des libertés civiles dans ce pays, vous êtes forcément du côté des pédopornographes, des meurtriers" a-t-elle vitupéré. "Je suis horrifiée par ce genre de réthorique. Cela nous rabaisse tous".

Bad Guys

La démocratie occidentale: réelle ou façade ?

Traduit par Résistance 71

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Le gouvernement des Etats-Unis et ses marionnettes de l'OTAN ont tué des musulmans, hommes, femmes et enfants pendant une décennie au motif de leur apporter la démocratie. Mais l'Occident lui-même est-il une démocratie ?

Les sceptiques font remarquer que le président George W. Bush a été institué dans son mandat présidentiel par la cour suprême et qu'un certain nombre d'autres élections ont été décidées par des machines électroniques qui ne laissent aucune trace tangible de papier. D'autres notent que les élus représentent les intérêts spéciaux qui financent leurs campagnes électorales et non leur électorat. Le sauvetage des banques arrangé par le ministre de l'économie de George W. Bush et ancien directeur de Goldman Sachs, Henry Paulson, ainsi que le défaut d'inculper les banksters pour leur fraude qui a occasionnée la crise économique, sont des preuves supportant la vision que le gouvernement américain représente l'argent et non pas les citoyens.

Les évènements récents de Grèce et d'Italie ont créé encore plus de scepticisme quant à l'affirmation de l'occident qu'il est démocratique. Deux premiers ministres élus George Papandreou de Grèce et Silvio Berlusconi d'Italie, furent forcés de démissionner à propos de la dette souveraine. Même pas le milliardaire Berlusconi, qui continue de mener le plus grand parti politique italien, n'a pu soutenir la pression mise sur lui par les banquiers privés et les officiels non-élus de l'Union Européenne.

Display

Espionnage et propagande avec Facebook, Twitter

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Une nouvelle étude parue dans le 2012 Intelligence Studies Yearbook, publié par le Mediterranean Council for Intelligence Studies (MCIS) indique que l'utilisation des médias sociaux constitue « la nouvelle façon avant-gardiste de recueillir des renseignements tactiques à l'aide de logiciels libres ». Joseph Fitsanakis d'IntelNews.org, co-auteur de l'étude, écrit :
Nous expliquons que les agences de renseignement voient de plus en plus Facebook, Twitter, YouTube, et une foule d'autres plateformes de réseautage comme des façons inestimables d'acquérir des informations. Nous basons nos conclusions sur trois récentes études, lesquelles, selon nous, mettent en lumière la fonction des réseaux sociaux dans la collecte de renseignement. (Joseph Fitsanakis, Research: Spies increasingly using Facebook, Twitter to gather data, intelNews.org, 13 février 2012)

Eye 2

Ottawa veut faciliter l'accès aux données personnelles pour les policiers

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Les ministre Rob Nicholson et Vic Toews présentent le projet de loi C-30 sur la protection des enfants contre les cyberprédateurs, lors d'une conférence de presse à Toronto. © PC/FRED CHARTRAND
Le gouvernement Harper veut permettre aux services de police, aux services secrets et aux enquêteurs du Bureau de la concurrence d'obtenir sans mandat les données personnelles des internautes auprès des fournisseurs de service de téléphonie et d'Internet.

Des dispositions en ce sens se retrouvent dans le projet de loi C-30 sur la protection des enfants contre les cyberprédateurs, présenté mardi à la Chambre des communes par les ministres de la Justice et de la Sécurité publique, respectivement Rob Nicholson et Vic Toews.

En conférence de presse, mardi midi, à Toronto, les deux ministres ont expliqué que le projet de loi C-30 obligera les fournisseurs de services de téléphonie et d'Internet à:
-mettre en place et à maintenir des systèmes dotés d'une capacité d'interception pour appuyer les services de police et les services secrets qui ont obtenu « une autorisation légale d'intercepter le contenu des communications »;
-fournir des renseignements de base sur les abonnés de façon uniforme et rapide, et ce, à la demande des membres désignés de la police, du SCRS et du Bureau de la concurrence (seulement le nom, l'adresse, le numéro de téléphone, l'adresse courriel, le numéro de Protocole Internet de l'abonné, et le nom du télécommunicateur).

Laptop

La Grande-Bretagne menace les visiteurs d'un site pirate qu'elle a saisi

Nouvelles méthodes. Pour décourager les internautes de pirater, les autorités britanniques ont saisi un site de téléchargement musique et menacent ses visiteurs de les traduire en justice, avec une peine de 10 ans de prison et une amende illimitée. "Nous avons la capacité de vous observer", prévient l'agence gouvernementale.
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La lutte contre le piratage prend des allures d'autoritarisme aussi grotesque qu'effrayant. L'Agence britannique de lutte contre le crime organisée (SOCA), rattachée au ministère de l'intérieur, a saisi le site internet RnBxclusive.com, qui proposait des morceaux de musique en téléchargement, souvent inédits. Sans attendre la moindre décision de justice, les autorités de Grande-Bretagne ont pu mettre la main sur le nom de domaine en .com, qui est du ressort des Etats-Unis, et afficher à la place leur propre page.

"La SOCA a pris le contrôle de ce nom de domaine. Les individus derrière ce site ont été arrêtés pour escroquerie", indique le message de l'agence (il est d'ailleurs curieux que ça soit l'escroquerie - laquelle ? - qui est mise en avant, plutôt que la contrefaçon). "La majorité des fichiers musicaux qui étaient mis à diposition sur ce site étaient volés à des artistes", poursuit-il (là encore, il est curieux d'employer le mot "vol", qui n'a pas pas la même signification que le mot "contrefaçon", ni sur le plan pratiqu ni sur le plan juridique). Mais le pire est à venir.

Attention

L'Iran nie être responsable des attaques contre les ambassades d'Israël

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© AFP/SAJJAD HUSSAINUn véhicule appartenant à l'ambassade israélienne a explosé près de ce bâtiment à New Delhi, lundi 13 février, faisant deux blessés.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a accusé l'Iran, lundi 13 février, d'être à l'origine des attentats qui ont visé le personnel de ses ambassades en Inde et en Géorgie et qui ont blessé plusieurs personnes à New Delhi. Un porte-parole du ministère des affaires étrangères iranien a démenti toute implication, sur la chaîne de télévision iranienne en arabe Al-Alam, et a dénoncé une "guerre de propagande" menée par Israël. [...]

Arrow Up

La rémunération totale des patrons du CAC 40 a flambé de 34% en 2010

En moyenne, elle a atteint 4,11 millions d'euros selon le cabinet Proxinvest...

La crise? Quelle crise? En 2010, les quarante dirigeants du CAC 40 ont touché en moyenne une rémunération totale de 4,11 millions d'euros, options et actions comprises, soit un bond de 34%. Le cabinet Proxinvest qui a compilé ces chiffres n'hésite pas à parler de «hausse spectaculaire».

Dans le détail, voici comment se décompose leurs émoluments: 995.000 euros en rémunération fixe (24% du total), 1.374.000 en variable annuel (33%), 647.000 en options (16%), 574.000 en actions (14%) et 524.000 euros en autres éléments comme les avantages en nature et des jetons de présence d'administrateur (13%).

Si la rémunération de ces présidents exécutifs n'atteint que 50% de la rémunération de leurs collègues britanniques, 70% de leurs homologues italiens, 80% de leurs voisins espagnols, suisses ou allemands, elle est 16% plus élevée qu'en Hollande, en Belgique ou en Irlande et même 150% supérieure à la Scandinavie.

Laptop

Téléchargement illégal : Hadopi passe à la vitesse supérieure

Pour la première fois, les dossiers des internautes soupçonnés d'avoir téléchargé illégalement ont été transmis à la justice...

Après la prévention, l'heure est venue à la répression. La Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) a pour la première fois commencé à transmettre à la justice des dossiers d'internautes soupçonnés d'avoir procédé à des téléchargements illégaux. «Les dossiers sont en ce moment envoyés en flux continu dans toute la France, auprès des parquets des lieux de résidence» des internautes, a-t-elle affirmé. Les procureurs de la république décideront ensuite si le dossier «mérite d'être traité par le juge». Seul un juge pourra décider de la coupure de la connexion Internet ou non. «Le procureur peut aussi, compte tenu de la gravité des faits, poursuivre l'internaute sur la base pénale de la contrefaçon», indique le Point.

La Hadopi n'était pas en mesure de donner le nombre exact de dossiers en cours de transmission. Le 30 décembre dernier, l'autorité recensait 165 internautes entrés dans la «troisième phase». Cette troisième phase est l'ultime étape avant un possible appel à la justice, si la Commission de protection des droits - qui examine les dossiers - le décide.

Vader

Meilleur du Web: Fin de partie au Proche-Orient

Alors que les combats ne sont pas tout à fait terminés dans le quartier insurgé de Homs et que les autorités syriennes et libanaises n'ont pas encore communiqué sur leur action récente, Thierry Meyssan tirait un premier bilan des opérations, lundi soir, sur la première chaîne russe ; des informations de première main qu'il partage avec les lecteurs du Réseau Voltaire.

Depuis onze mois, les puissances occidentales et du Golfe conduisent une entreprise de déstabilisation de la Syrie. Plusieurs milliers de mercenaires se sont infiltrés dans le pays. Recrutés par des officines de l'Arabie saoudite et du Qatar au sein des milieux extrémistes sunnites, ils sont venus renverser « l'usurpateur alaouite » Bachar el-Assad et imposer une dictature d'inspiration wahhabite. Ils disposent du matériel militaire le plus sophistiqué, incluant des systèmes de vision nocturne, des centraux de communication, et des robots de combat urbain. Soutenus en sous main par les puissances de l'OTAN, ils ont en outre accès aux renseignements militaires indispensables, notamment des images satellites des déplacements des troupes syriennes, et des interceptions téléphoniques.

USA

Afghanistan : les Américains en plein déni de défaite

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© cc flickr by US Army
Lieutenant Colonel dans l'armée américaine, l'officier Daniel Davis a passé un an en Afghanistan où il a pu rencontrer de nombreux soldats américains, chefs de l'armée afghane ou de villages. Dans un rapport gênant pour l'état major américain, il décrit la situation tactique catastrophique sur le terrain et les mensonges des chefs militaires.

« J'ai passé l'année dernière en Afghanistan, visitant et parlant avec les troupes américaines et leurs partenaires afghans. Mon engagement au sein de l'unité d'équipement rapide (Rapid equipment Force) m'a permis de me rendre sur tous les terrains où nos soldats étaient engagés de manière significative. Ce que j'ai vu sur le terrain ne ressemblait en rien à la situation favorable décrite dans les rapports officiels des chefs militaires américains » la déclaration fait l'effet d'une bombe. Surtout qu'elle émane du Lieutenant Colonel Daniel L. Davis dans l'Armed Forces Journal. Dans un long texte intitulé « Vérités, mensonges et Afghanistan. Comment les chefs militaires nous ont laissé tomber », le Lieutenant Colonel Davis décrit avec précision l'imposture afghane.

Un verdict édifiant et un démontage en pièces du story-telling militaire par un militaire de l'US Army: « Avant mon arrivée, j'avais l'espoir d'apprendre que les constats formulés étaient vrais : améliorations des conditions de vie en Afghanistan. Sans m'attendre à des résultats spectaculaires, j'espérais au moins assister à des évolutions positives. Au lieu de cela, j'ai été témoin d'un échec total à tous les niveaux ».