Diffusée en exclusivité au JT de France 2 ce soir, la photo du tueur présumé de Toulouse et Montauban. Mohamed Merah, 23 ans, est retranché depuis plus de 15 heures dans un immeuble de Toulouse, cerné par le RAID.
On y est ; ce matin, au réveil, on se retrouve dans un quartier de Toulouse a priori tranquille, cerné depuis ce matin par une meute de policiers. Et sur le téléviseur, un homme fort disert, que l'on sent bien rongé par une satisfaction intérieure. Claude Guéant, ministre de l'intérieur, qui nous annonce beaucoup de choses sur ce qui est en cours là-bas. Le fait que le "Breivik français" a été cerné dans la nuit, et que c'est tout autre chose que ce que j'ai pu annoncer ici. A savoir un "
salafiste", "
algérien" d'origine, annonce-t-il, avec une certaine satisfaction, visible sur un visage qui se voudrait impassible. Un Claude Guéant bien prolixe au point d'indiquer beaucoup trop de détails qui à l'analyse risquent fort de se retourner contre lui. Car ce que nous dit ce matin l'homme de l'art, c'est que ça fait longtemps que ses services suivaient ces exploits. D'où un doute énorme qui émerge aussitôt sur la manipulation du personnage, dont le potentiel de dangerosité était connu de toute la police française depuis au moins un an. L'étranger en avait même averti la France, nous assène sans sourciller un ministre décidément bien en langue matinale...
Claude Guéant ce matin, au micro de BFM, dont on peut ici saluer les équipes pour leur étonnante réactivité, donne beaucoup (trop) d'indications sur l'opération qui est encore en cours, indique en effet d'emblée que l'homme avait été logé par son adresse mail dès le premier meurtre, grâce à l'IP avec laquelle il avait posté ses réponses à la petite annonce pour la vente de moto du militaire toulousain. Selon Claude Guéant, toujours, c'est de chez sa mère qu'il aurait contacté le militaire vendeur de moto. L'ordinateur dont il s'est servi a été retrouvé depuis chez le frère de l'individu, qui serait lui aussi d'une tendance salafiste radicale. Dés le premier meurtre, on savait donc qui il était, et où il habitait.