MàJ du mercredi 9 février: Alors que l'extension du Patriot Act semblait actée, un attelage inattendu composée de Démocrates et de membres du Tea Party a fait basculer le vote. A 277 voix pour et 148 contre, le Patriot Act n'est - pas encore - reconduit, pour 7 voix.A la fin du mois, le Patriot Act arrivera à expiration outre-Atlantique. Et mardi 8 février, pendant que nos parlementaires entérineront le vote de la Loppsi 2, le Congrès américain planchera sur une nouvelle version "étendue" de la loi anti-terroriste controversée, de la même manière qu'on prolonge l'état d'urgence d'une année sur l'autre. Loi d'exception votée juste après les attentats du 11 septembre, le USA Patriot Act (son sigle officiel, pour Uniting and Strengthening America by Providing Appropriate Tools Required to Intercept and Obstruct Terrorism Act) a considérablement renforcé le pouvoir des agences de renseignement américaines, leur octroyant des prérogatives qui, dans bien des cas, ne nécessitent pas l'aval d'une autorité judiciaire compétente.
Le but? Laisser les mains libres à la CIA, au FBI, à la NSA et à leurs déclinaisons pour prévenir tout risque menaçant la "sécurité nationale". Outre les perquisistions in abstentia ou les entraves au premier amendement - la sacro-sainte liberté d'expression anglo-saxonne -, on peut citer l'exemple des 50.000 "National Security Letters" envoyées chaque année par les agents fédéraux aux fournisseurs d'accès à Internet. Dans celles-ci, ils réclament de manière confidentielle des informations relatives à leurs utilisateurs, sans que ceux-si en soit avisés.