Les Maîtres du MondeS


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Pourquoi devons-nous arrêter la SOPA et la PIPA ?

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Image : Le pire dans la censure est … via ArsTechnica.
Ce 18 janvier 2012 est une journée d'action sur l'internet où de nombreux services américains ont décidé de se mettre en berne pour lutter contre la SOPA et la PIPA, deux projets de lois du Congrès visant à réguler l'internet à la manière de l'Hadopi, de la LOPPSI ou de l'Acta. Les gouvernements cherchent à restreindre les libertés des internautes en développant des technologies de surveillance, alors qu'on sait que c'est à la fois par le développement de services adaptés et en ouvrant de nouvelles perspectives légales mieux adaptées aux usages d'aujourd'hui (plutôt qu'en les renforçant) qu'on régulera le piratage.

Joi Ito, directeur du Media Lab du MIT et Ethan Zuckerman, cofondateur de Global Voices et chercheur au Berkman Center for Internet and Society à l'université d'Harvard ont signé la lettre commune que nous traduisons ce jour et à laquelle nous souscrivons également.
La SOPA (Stop Online Piracy Act, le projet de loi pour arrêter le piratage en ligne) et un projet de loi soeur, la PIPA (Protect IP Act, Loi pour protéger l'IP) cherchent à minimiser la dissémination de matériel protégé en ligne en s'attaquant aux sites qui promeuvent et permettent le partage de contenus protégés par le copyright, comme The Pirate Bay. Bien que cet objectif puisse être louable, entrepreneurs, juristes et militants de la liberté d'expression sont inquiets des conséquences de ces lois sur l'architecture de l'internet. Au Media Lab du MIT, nous partageons ces préoccupations et nous nous opposons à SOPA et à PIPA comme étant des menaces à l'innovation sur internet.

MIB

Le fiasco des barbouzes français à Homs

Alors que Paris accuse Damas d'avoir organisé l'assassinat du journaliste de France-Télévisions Gilles Jacquier à Homs, une équipe de journalistes russes vient de présenter une toute autre version des faits. Selon leur enquête, M. Jacquier commandait sous couverture de presse une opération des services secrets militaires français qui a tourné au fiasco. Les accusations françaises ne sont qu'un moyen pour masquer la responsabilité de Paris dans les actions terroristes entreprises pour déstabiliser la Syrie.
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Le journaliste français Gilles Jacquier a été tué lors d'un reportage à Homs, le mercredi 11 janvier. Il était venu couvrir les événements en Syrie pour le magazine Envoyé spécial.

Persuadé qu'il n'y avait pas de groupes terroristes, mais une révolution réprimée dans le sang, il avait refusé la protection des services de sécurité et ne portait ni casque, ni gilet pare-balles. Avec des collègues qui partageaient ses convictions, ils avaient loué trois minibus et trouvé des fixeurs, c'est-à-dire des locaux capables de les aider à se repérer, à prendre des rendez-vous, et leur servant de traducteurs.

Tous ensemble avaient demandé à rencontrer des représentants alaouites avant de se rendre dans les quartiers insurgés de Bab Amr et Bab Sbah. Arrivés à l'hôtel As-Safir, ils avaient rencontré par hasard un capitaine qui leur proposa de les accompagner avec son détachement jusqu'au quartier alaouite de Najha où les attendait une assistante du gouverneur de Homs. Avec son aide, les journalistes purent rencontrer des personnalités et interroger les passants. À 14h45, la représentante du gouverneur leur avait demandé de quitter les lieux au plus vite, le cessez-le-feu de facto prenant fin chaque jour à 15h précises. Cependant, les journalistes de la radio télévision belge flamande (VRT) s'étant aventurés plus loin chez des particuliers jusque dans le quartier d'Akrama, le groupe fut lent à se mouvoir. Des membres de l'association des victimes du terrorisme qui avaient prévu de manifester devant un car affrété par le ministère de l'Information pour une quarantaine de journalistes anglo-saxons, mais qui ne les avaient pas trouvés, se sentirent utiles en scandant des slogans pour le président Bachar à la vue de quelques caméras. À 15h, comme chaque jour, la bataille d'Homs reprit. Un projectile explosa sur la terrasse d'un immeuble, détruisant un réservoir de mazout. Un second projectile tomba sur une école, puis un troisième sur les manifestants pro-Assad, tuant deux d'entre eux. Les journalistes montèrent sur la terrasse pour filmer les dégâts. Il y eut une accalmie. Gilles Jacquier, pensa que les tirs étaient finis et descendit avec son cadreur pour aller filmer les cadavres des manifestants. Arrivé dans l'embrasure de la porte, il fut tué avec six militants pro-Assad par une quatrième explosion qui le projeta sur sa fixeuse qui le suivait. La jeune femme fut blessée aux jambes.

Info

La France condamnée par le Comité des Droits de l'Homme de l'ONU pour violation de la liberté religieuse

Le Comité des Droits de l'Homme des Nations-Unies, instance supra nationale chargée de veiller au respect du Pacte International relatif aux droits civils et politiques par les états membres de l'ONU (qui ont tous signé ce pacte qui a force de loi dans notre pays), vient de condamner la France pour violation de l'article 18 du Pacte, article relatif à la liberté de conscience et de religion.

Cette condamnation est motivée par le refus de laisser un Sikh être photographié avec son turban pour sa pièce d'identité, l'état Français ayant été incapable d'apporter un réelle justification à cette ingérence dans les croyances de cet homme.

Bomb

Syrie : attaques terroristes répétées contre la population et les infrastructures publiques

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S'il fallait encore des preuves que la Syrie n'est pas secouée par une révolte généralisée, mais bel et bien par des actes destinés à terroriser la population et susciter son ressentiment vis-à-vis d'un gouvernement décidément trop populaire, les récents actes de sabotage des infrastructures publiques ne laissent plus guère de doute.

Dans la province d'Idleb, un engin explosif artisanal installé en bord de route a causé la mort de 6 employés d'une usine textile, et blessé 16 autres qui se rendaient en minibus sur leur lieu de travail. Le transport ferroviaire de carburant destiné à la production d'électricité a en outre été visé dans le même secteur par un engin explosif, blessant trois employés qui se trouvaient à bord du train.
À Deir Ezzor, ce sont des pylônes de lignes électriques à haute tension qui ont fait l'objet d'actes de sabotage, provoquant d'importantes perturbations sur le réseau de distribution.

Pirates

Meilleur du Web: Les États-Unis : une « Dictature démocratique » sur la voie d'un État totalitaire

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Le 31 décembre dernier, le Président Barack Obama a offert au peuple nord-américain un cadeau empoisonné pour 2012 : la promulgation de la loi dite d'Autorisation de la Défense Nationale. Le discours qu'il a prononcé pour justifier son geste fut un modèle d'hypocrisie.

Le Président a déclaré être en désaccord avec certains paragraphes de la loi. S'il en était ainsi, il aurait pu y opposer son véto, ou modifier le texte avec ses suggestions. Mais il ne l'a pas fait.

Le 24 janvier, le Sénat va voter un projet, le SOPA, qui autorise le Secrétaire à la Justice à incriminer tout site Web dont le contenu serait considéré comme illégal ou dangereux pour le gouvernement des États-Unis. Selon le texte en débat, le simple fait de placer un article dans un réseau social peut justifier l'intervention de la Justice de Washington.

L'initiative a déjà été définie par des médias comme un séisme politique.

La panique qu'elle a provoquée fut telle que la Netcoalition.com -alianza qui rassemble des géants numériques comme Facebook, Twitter, Google, et Yahoo, AOL et Amazon, admet qu'elle va conduire à un « blackout collectif » pendant des heures si le Congrès approuve le projet.

La loi, théoriquement motivée par la nécessité de combattre le piratage numérique, sera de portée mondiale. En d'autres termes, si un Web européen, asiatique ou africain publie quelque chose que les autorités nord-américaines considèrent comme « dangereux » il peut être bloqué aux États-Unis par décision de la justice d'Obama.

USA

Libye - Barack Obama envoie des centaines de soldats sur place

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Un accord secret a été trouvé entre les renégats du CNT et les Etats-Unis, pour venir à bout de la vraie révolution qui commence en Libye. D'après nos informations, un premier contingent de ces soldats en provenance de Malte s'est implanté à Benghazi pour tenter de mettre fin au sit-in des anti-CNT qui n'en démordent pas. Une rumeur a même couru dans les rues de Benghazi faisant état d'une tentative d'assassinat ratée contre Moustapha Abdeljalil, le chef du CNT, à l'aide d'une bombe artisanale.

Le deuxième contingent, fait de forces spéciales américaines, s'est implanté à Tripoli. Le but serait de sécuriser l'Ambassade américaine, les ambassadeurs occidentaux et certains membres du CNT installés dans les palaces de la ville. En effet, des rumeurs persistantes annoncent que l'armée verte a projeté de faire une attaque d'envergure dans la ville. Dans la foulée, le CNT a demandé à ses renégats qui ont volé des biens immobiliers, notamment à Bab el Azizia, de les restituer.

Vader

Une analyste de CNN aimerait pouvoir uriner sur des cadavres de talibans

J'ai passé sous silence la réaction prévisible de Pamela Geller et de ses semblables à la suite de la diffusion d'une vidéo montrant des Marines en train d'uriner sur des cadavres d'insurgés talibans. Mais il n'est pas possible d'ignorer de la même façon le commentaire de Dana Loesch, analyste politique à CNN, qui aimerait pouvoir imiter le geste des Marines :


USA

Le gouvernement pourrait retirer la nationalité des citoyens américains sous les effets de la loi « d'expatriation des ennemis » (Enemy Expatriation Act)

Traduit par Résistance 71

Quand Barack Obama a signé le National Defense Authorization Act (NdT: la loi sur l'autorisation de défense nationale) le soir du réveillon du nouvel an, le président insista qu'il n'utiliserait pas cette terrible législation contre les citoyens américains. Mais une nouvelle loi pourrait bien changer tout cela.

Si la loi "d'expatriation de l'ennemi" passe en sa forme actuelle, le gouvernement va laisser se faire dépouiller de leur citoyenneté tous citoyens engagés dans des actes hostiles ou suspectés d'être engagés dans des actes de soutien à l'hostilité envers les Etats-Unis. La loi elle-même est plutôt brève, mais en quelques mots elle permet au gouvernement américain d'enlever la nationalité à quiconque représenterait une menace et serait identifié comme tel.

De plus, le gouvernement peut tout à fait décider de faire cela sans jamais amener la personne suspectée devant une cour de justice.

Sous cette législation, "hostilité" est définie comme "tout conflit sujet aux lois de la guerre" et ne spécifie en aucune manière quelles accusations contre des suspects seraient susceptibles d'aller devant une cour de justice.

War Whore

De nouvelles pressions occidentales sur l'Iran vise à renverser le régime, selon la Russie

MOSCOU, 13 janvier (Xinhua) -- La Russie considère de nouvelles sanctions et toute action militaire contre l'Iran comme une tentative de reversement du régime, a déclaré vendredi le ministère russe des Affaires étrangères.

D'après le vice-ministre des Affaires étrangères, Gennady Gatilov, l'aggravation de la situation autour de l'Iran est visible depuis quelques temps.

"Les sanctions unilatérales occidentales, qui dépassent les décisions du CSONU, affectent négativement la population et l'économie de l'Iran. Cela nuit aux efforts internationaux visant à résoudre le programme nucléaire iranien. Tout ce qui dépasse les limites fixées par les résolutions de l'ONU n'a rien à voir avec la non prolifération nucléaire", a rapporté l'agence de presse Interfax, citant M. Gatilov.

"D'autres sanctions contre l'Iran, ainsi qu'une possible attaque militaire contre l'Iran, ne seront certainement pas acceptées par la communauté internationale, car ces mesures poursuivent l'objectif de changement de pouvoir à Téhéran", a souligné Téhéran.

Calculator

Nicolas Sarkozy: 500 milliards envolés en cinq ans...

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© Thierry Perron / AFP Nicolas Sarkozy et son avion présidentiel, un Airbus A330-200 entièrement réaménagé, qui a coûté 176 millions d'euros à la France en 2010. Son entretien doit coûter 49 millions d'euros les trois premières années d'utilisation, puis 10 millions par an au-delà de 2013. © Charles Platiau
Les auteurs de "Un quinquennat à 500 milliards" étrillent la gestion du président.

Posez vos questions aux auteurs d'Un quinquennat à 500 milliards, Mélanie Delattre et Emmanuel Lévy en déposant votre question dans la partie Commentaires en bas de cet article

La scène est surréaliste. "Tu vois, j'ai gagné ! J'ai gagné !" lance, triomphant et vengeur, Nicolas Sarkozy au député du Nouveau Centre Charles de Courson, présent à l'Élysée pour une cérémonie début 2010. De quelle victoire si importante se prévaut donc le président de la République ? D'avoir fait baisser le chômage ou rétabli l'équilibre du commerce extérieur ? Rien de tout cela, bien sûr. Nicolas Sarkozy se félicite des 390 millions d'euros qui vont échoir au couple Tapie (dont 45 au titre du préjudice moral) à la suite d'un arrêt du Conseil d'État qui rejette le recours intenté par quelques députés, dont Courson, contre les conclusions d'un tribunal arbitral sur l'affaire Adidas-Crédit lyonnais. "J'ai gagné ! J'ai gagné !" Stupéfiant car, si victoire il y a, c'est celle de Tapie, l'ami du président. Et pas du tout celle de l'État, contraint de faire un gros chèque.

Auteurs d'Un quinquennat à 500 milliards, Mélanie Delattre, journaliste au Point, et Emmanuel Lévy, à Marianne, recensent avec gourmandise et sévérité les petites et grandes libéralités du président de la République avec ses "amis" Liliane Bettencourt ou Guy Wildenstein, ou, fait moins connu, avec Hubert Martigny, auquel l'État a racheté à prix d'or la salle Pleyel. Quand ils ne cherchent pas la petite bête, les deux auteurs se mettent aussi en surplomb pour livrer aux lecteurs-électeurs le "vrai bilan" économique du quinquennat Sarkozy. Et là ils ne font pas dans la dentelle.