Jean Charest haussa le ton et sa voix menue fut entendue jusqu'au fond du Salon bleu par les reporters de la presse docile. Ce n'est pas la fin de règne qu'il avait souhaitée. La clique de journalistes qui lui sont attachée comprit qu'ils devaient s'ajuster, car bientôt eux tous devraient servir un nouveau sous-fifre.
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Dans ses rêves les plus fous, Charest s'était vu quittant la vie publique sous les applaudissements de ses partisans, bénéficiant de l'entendement complaisant de ses mandants, hypocrites et soumis, chacun ayant un bon mot pour lui, plutôt que ces chuchotements venant du fond du parlement en ces derniers moments de son gouvernement décadent.
Foin de cette gloire éphémère! Les rues de Montréal, de Québec, de Sherbrooke, de Gatineau, de Rimouski sont maintenant jonchées de verre brisé, d'affiches le conspuant, de pancartes le ridiculisant, lui le manant. Les rues de ces cités remplies de chiens enragés, de chevaux apeurés, de policiers ameutés, casqués, masqués, armés, rangés, boucliers et matraques levés, discrédités, défiés par ces milliers et ces milliers d'enfants, d'adolescents, de jeunes et de parents endoloris par ce gâchis. Parents heurtés certes mais fiers de leur progéniture - plus déterminée que nous ne l'avons jamais été - à rejeter le diktat des haut placés - des capitalistes milliardaires et de leurs thuriféraires tellement désolés - non pas désolés de voir nos jeunes matraqués, pas du tout - désolés de se voir gâcher leur sortie de piste après des années de bons et loyaux services au service des riches.
Commentaire: Pendant que l'Italie se fait saigner économiquement par une bande de technocrates européistes et que les masses italiennes commencent à se révolter contre leur esclavage économique, rien de tel que le retour de l'arme de distraction massive des pathocrates : le terrorisme.
Cet attentat s'inscrit dans la droite ligne des attaques de ces deux dernières semaines perpétrées par de mystérieux groupes anarchistes, ressemblant étrangement aux attentats réalisés par des groupes d'extrême gauche et d'extrême droite dans les années 70 où l'Italie était dans un même climat social pré-insurrectionnel et risquait de passer dans les mains d'un gouvernement communiste. Ces derniers avaient été infiltrés et étaient contrôlés par la CIA, le MI6, les services secrets italiens et l'OTAN afin de réaliser divers meurtres et attentats aveugles pour installer un climat de terreur et de chaos dans le but de forcer la population à demander plus de sécurité et de se tourner vers un gouvernement autoritaire seul capable d'assurer sa protection.
Vincenzo Vinciguerra, un militant d'extrême droite, résuma l'idéologie de la stratégie de la tension qui ensanglanta l'Italie lors des années de plomb : Voir : « Les Armées secrètes de l'OTAN » - Complots du renseignement militaire en Europe