Les Maîtres du Monde
Prigojine a ordonné à « ses » troupes de retourner à leurs bases, après avoir conclu un accord avec le président de la Biélorussie, Alexander Loukachenko, pour s'exiler et n'encourir aucune sanction judiciaire. QUOI ????? Pas d'effusion de sang ? Pas de kilomètres de chars en flammes ? Et pas de cravate Mussolini pour Vladimir Poutine ? Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?
La crise énergétique a déjà mis à genoux des milliers de TPE.
Washington a déployé secrètement approximativement 150 ogives nucléaires. Observateur Continental a rapporté l'affirmation d'Alicia Sanders-Zakre, coordinatrice des politiques et de la recherche à la Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires (ICAN), qui a annoncé que Washington avait déployé secrètement environ 150 ogives nucléaires en Belgique, en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas et en Türkiye.
Or, on constate que depuis plusieurs semaines les Américains diffusent régulièrement une "information", ou plutôt un "sentiment" disant que les armes nucléaires russes sont pour la plupart (on a lu le chiffre de 80%, tiré, on ne sait d'où) inutilisables car "mal entretenues".
Sergueï Karaganov dans l'article d'hier parle donc de frappes nucléaires russes contre l'ennemi occidental pour régler une fois pour toutes la question de la sécurité de la Russie. Cette position est compréhensible, mais je pense qu'il devrait y avoir un échelonnement de l'usage d'armes nucléaires qui, en fin de compte, devrait rendra inutile les frappes directes contre les pays occidentaux.
Sergueï Karaganov a tout à fait raison lorsqu'il écrit : "La situation est aggravée par le 'parasitisme stratégique' - en 75 ans de paix relative, les gens ont oublié les horreurs de la grande guerre, ils ont cessé d'avoir peur même des armes nucléaires. Partout, mais surtout en Occident, l'instinct de conservation s'est affaibli." Et pourquoi ne pas commencer à raviver en Occident la peur des armes nucléaires, qui y était présente chez la majorité de la population dans les années 50 et 60. En effet, à bien des égards, c'est cette peur de la population qui a contraint les dirigeants américains à négocier avec l'Union soviétique sur la limitation des armes nucléaires et sur la politique de détente.
Boris Karpov
Partie 1 [Sergueï Karaganov; il s'adresse aux dirigeants de la Russie]
Je partagerai quelques réflexions que je nourris depuis longtemps et qui ont pris forme après la récente Assemblée du Conseil de la politique étrangère et de défense, l'une des plus brillantes de ses 31 ans d'histoire.
La réélection de Joe Biden dépend du succès de la plus importante campagne militaire menée par l'Occident depuis la Seconde Guerre mondiale, ce qui soulève la question de savoir comment les États-Unis réagiront en cas d'échec.
A rebours des médias occidentaux, nous avons fait le choix de lui donner la parole, non pas pour présenter et défendre une certaine vision du conflit, au risque de propagande - ce n'est pas et ne sera pas notre rôle - mais pour que cet autre point de vue permette de mieux éclairer toutes les facettes d'une guerre qui est aussi celle de l'information.
L'Éclaireur - Alors que la question se pose de la fin de la suprématie du dollar, vous dites que la guerre en Ukraine est non seulement la guerre du dollar mais qu'elle n'est pas la première...
Oleg Nesterenko - Je vois que vous faites allusion à mon analyse sur les guerres du dollar, publiée cela fait quelque temps. En effet, ce n'est pas la première, ni même la deuxième, mais la troisième guerre du dollar. La première, c'était la guerre contre l'Irak de Saddam Hussein. La deuxième, celle de la guerre contre la Libye de Kadhafi. Et la troisième, donc, contre Moscou sur le territoire de l'Ukraine, menée sur le territoire d'un État tiers, tout simplement parce qu'on ne peut pas mener la guerre contre les Russes directement chez eux. Et ce n'est que la guerre hybride et par procuration qui peut avoir lieu face à la Russie.