Les Maîtres du MondeS


War Whore

Le Guardian, la Syrie et le chaos-Système

Traduit de l'anglais par Dominique Muselet pour Oulala

ASL Syrie Alep
© Inconnu

Nous nous arrêterons à cet article, long et détaillé, manifestement fruit d'une enquête disons "sérieuse", du quotidien Guardian de Londres, ce 27 décembre 2012.

Le Guardian ne le dissimule pas et le considère au contraire comme un document, le plaçant (à l'heure où nous écrivons) en manchette sur son site. L'enquête, puisqu'enquête il y a, se fait uniquement chez les rebelles par rapport à la situation qu'ils ont établie dans les zones qu'ils contrôlent, particulièrement dans la région d'Alep. Il s'agit d'une enquête critique, qui ne s'attache en rien à la situation opérationnelle d'affrontement avec le régime Assad, situation tactique si l'on veut, mais bien à la situation politique et sociale qui règne dans le cadre de la situation opérationnelle des rebelles par rapport à eux-mêmes.

Le titre et le sous-titre nous disent l'essentiel de son contenu, avec la remarque non moins essentielle, pour le Guardian et sa position vis-à-vis de la Syrie, que "la guerre entre dans une nouvelle phase" : « Les rebelles détournés de leur objectif par la lutte pour le butin de guerre - la pillage, les querelles et les conflits de loyauté menacent de détruire l'unité des combattants au moment où la guerre entre dans une nouvelle phase. » On comprend que cette "nouvelle phase", - qui n'est pas si "nouvelle" que cela puisqu'on la voit progresser depuis des mois, mais au moins elle est actée, - est celle du complet chaos, de territoires transformés en zone de banditisme, de rapines, de choses sans foi ni loi...

Map

Syrie : quand Moscou met à nu le jeu hypocrite de l'Occident

Muhammad Qunaita
© InconnuMuhammad Qunaita

Nos jihadistes de pacotille viennent maintenant de Palestine, pour aller combattre en Syrie. Muhammad Qunaita, un membre du groupe al Qassam, proche du Hamas, a été tué à Homs, en Syrie. Voilà comment le Hamas remercie le seul pays qui a su le protéger.

Avec une mauvaise foi insipide, le Hamas ose dire que cet élément n'a pas suivi ses ordres, alors qu'on dénombre un certains nombre de ses membres. La presse « mainstream » est nue. Après avoir annoncé urbi et orbi que Moscou mettait la pression sur Bachar al-Assad, elle-même est obligée de démentir, puisqu'elle affirme que la Russie a dit qu'il fut un accord politique pour sortir de la crise mais, sans toutefois se focaliser sur le départ d'Assad qui est une très mauvaise idée.

En effet, comment comprendre que des renégats, qui ne pensent qu'à leur ventre puissent venir diriger la Syrie qu'ils ont détruit en pactisant avec les ennemis de la Syrie ? Le Qatar et l'Arabie saoudite sont-ils des démocraties plus avancées que la Syrie de Assad ? Répondez à cette question et vous comprendrez comment Moscou, par un poker menteur astucieux, a coincé les « démocraties » occidentales qui s'immiscent maladroitement en Syrie, attirées par les pétrodollars et rien d'autre, au détriment du peuple syrien. 45 000 morts ? Mais les « qui » comptent ? Les « qui » tuent ?

Snakes in Suits

Les bouchers de Marikana consacrés par le Congrès national africain

Jacob Zuma Marikana, South Africa
© Delwyn Verasamy, M&GLe Président Jacob Zuma est accusé de ne pas s'acquitter de sa charge de leader après le massacre de Marikana

La semaine dernière, le 53e congrès électoral du Congrès national africain (ANC) a réélu Jacob Zuma à la présidence. Il a récolté 75 pour cent des votes des délégués présents au congrès et ses alliés ont remporté les cinq plus importants postes du parti et la majorité des 80 sièges du comité exécutif national. Cyril Ramaphosa, ancien dirigeant du syndicat national des mineurs et maintenant milliardaire (en rands), a été élu à la vice-présidence.

Le congrès s'est déroulé seulement quatre mois après que 34 travailleurs en grève des mines de platine Lonmin ont été massacrés et des dizaines d'autres blessés à Marikana.

Ces événements ont provoqué une vague de grèves qui a balayé les industries du platine, de l'or, du diamant et du charbon de l'Afrique du Sud. Les grèves ont représenté une rébellion politique et organisationnelle contre le NUM, la centrale syndicale COSATU et le gouvernement de l'ANC qui maintient un niveau extrême d'inégalité et d'exploitation.

L'élection de Zuma et de Ramaphosa indique que l'ANC approuve le massacre des mineurs ainsi que l'assaut subséquent lancé contre eux : des centaines de travailleurs ont été arrêtés et battus, des licenciements de masse ont été effectués et des accusations de meurtre ont été fabriquées. Par cette élection, l'ANC jure qu'il va faire tout ce qui est nécessaire pour réprimer l'opposition sociale et politique aux demandes des multinationales et du monde des affaires sud-africain.

USA

Les services antiterroristes du FBI ont enquêté sur Occupy Wall Street

Un an après l'expulsion des activistes d'Occupy Wall Street de Zuccotti Park, à New York, des documents du FBI ont été rendus publics à la demande d'une association américaine de défense des libertés civiles.

Les agents chargés de la lutte contre le terrorisme ont suivi de près les faits et gestes du mouvement : manifestations, communications téléphoniques, présence éventuelle « d'éléments violents » et « d'anarchistes » au sein d'Occupy. Le FBI a travaillé en étroite collaboration avec des entreprises, les forces de l'ordre locale et des universités.

Snakes in Suits

Collusion et corruption au Québec entre le gouvernement provincial, les municipalités et les entreprises de construction

Commission d'enquête sur l'industrie de la constructin-Québec
© Graham Hughes , THE CANADIAN PRESS

A la mi-septembre, la Commission d'enquête publique sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction entendait ses premiers témoins.

Devant la juge France Charbonneau qui préside cette commission, chaque nouveau témoin venait détailler une facette d'un vaste réseau de corruption constitué de compagnies réputées respectables recevant des contrats publics avec des prix gonflés et redistribuant une partie des sommes extorquées aux fonctionnaires responsables de la supervision des contrats, aux partis politiques et au crime organisé.

Ces allégations ont ébranlé l'ensemble de l'élite politique québécoise, entraînant des démissions et des arrestations, alors que, pendant des semaines, de nouveaux cas de corruption étaient dévoilés presque quotidiennement.

Mais bien que l'existence de la corruption ne soit pas une surprise en soi, les révélations entendues à la commission démontrent à quel point le système de corruption est profond et étendu.

Selon Lino Zambito, ancien entrepreneur en construction, le Parti libéral du Québec et Union Montréal auraient amassé des dizaines de milliers de dollars en contributions illégales, grâce à la complicité d'entrepreneurs et de firmes de génie-conseil qui avaient recours à des prête-noms et de la fausse facturation. Il a détaillé certaines des méthodes employées par les entrepreneurs en construction pour gonfler le prix des contrats d'infrastructure en échange de financement pour le PLQ et divers partis municipaux au pouvoir.

War Whore

Centrafrique : les rebelles se rapprochent de la capitale

Centrafrique rebels
© Sia KambouLes pays d'Afrique Centrale ont entamé vendredi une médiation en Centrafrique pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu et des négociations entre le régime du président François Bozizé et la rébellion qui le menace

La rébellion centrafricaine du Séléka a pris la ville de Sibut samedi (130 km nord de Bangui), s'approchant un peu plus de la capitale centrafricaine, a-t-on appris de source militaire, alors que vendredi, 150 militaires français, dépêchés depuis une base de Libreville (Gabon), ont été envoyés en renfort à Bangui.

« Les rebelles sont entrés dans Sibut. Il n'y a pas eu de combats, les Forces armées centrafricaines (FACA) stationnées là ainsi que les troupes tchadiennes ayant quitté la ville hier soir (vendredi) pour se positionner à Damara (75 km de Bangui), » a déclaré une source militaire centrafricaine.

Cette nouvelle avancée des rebelles intervient alors qu' aucune date n'était encore fixée samedi pour le début des pourparlers entre coalition rebelle du Séléka et pouvoir centrafricain, au lendemain de l'annonce par la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) d'un « dialogue sans conditions et sans préalables ». « Les ministres des affaires étrangères de la CEEAC se rencontreront à nouveau le 3 janvier, et c'est à ce moment là qu'ils donneront une date pour la rencontre (entre rebelles et pouvoir) à Libreville », au Gabon, a affirmé le chargé de communication de la CEEAC Placide Ibouanga.

Treasure Chest

La taxe à 75 % censurée par les Sages

Jean-Marc Ayrault et François Hollande
© Reuters

L'impôt à 75 % pour les millionnaires, promesse phare du candidat François Hollande prévue dans le budget 2013, a été censuré samedi par le Conseil constitutionnel. Dans leur communiqué, les Sages, qui avaient été saisis par les parlementaires UMP, évoquent une « méconnaissance de l'égalité devant les charges publiques ». Ils ont également retoqué d'autres mesures, comme le calcul du plafonnement de l'impôt sur la fortune (ISF).

Des articles « contraires à la Constitution ». La sentence du Conseil constitutionnel est tombée samedi. Dans un communiqué, les Sages ont annoncé qu'ils censuraient la mesure portant sur une taxation à 75 % des revenus de plus d'un million d'euros, prévue dans le budget 2013, l'une des promesses phare formulées par François Hollande durant sa campagne électorale. Une décision motivée par la « méconnaissance de l'égalité devant les charges publiques ». Le Conseil a en effet fait valoir que cette taxation, qui devrait s'appliquer pendant deux ans, était « assise sur les revenus de chaque personne physique » alors que l'impôt sur le revenu est prélevé « par foyer ».

En clair, avec cette taxation, un ménage, dont chaque membre percevrait un revenu de 900 000 euros, aurait été exempté, tandis qu'un autre, dont un seul membre gagnerait 1,2 million d'euros et l'autre rien, aurait dû l'acquitter, ce qui constituait à l'évidence une « rupture d'égalité au regard de la faculté contributive », a-t-on expliqué au Conseil.

Laptop

La Chine met fin à l'anonymat sur les réseaux sociaux

Le Congrès national du peuple chinois a adopté, vendredi 28 décembre, des nouvelles mesures qui étendent à tout le pays l'obligation pour les internautes de fournir leur véritable identité à leur fournisseur d'accès, a annoncé l'agence officielle Chine nouvelle. Les utilisateurs des "weibo" ("microblogs"), les versions locales de Twitter, devront donc désormais s'identifier et fournir leur numéro de téléphone portable.

Auparavant, la plupart des internautes du pays pouvaient créer des microblogs sous des pseudonymes, ce qui leur permettait de constituer de nouveaux comptes si les leurs étaient fermés. Seuls des détenteurs de comptes de microblogs dans cinq grandes villes du pays - Pékin, Shanghai, la ville portuaire de Tianjin (nord), Canton et Shenzhen (sud) - devaient déjà, depuis le 16 mars, s'inscrire sous leur véritable identité.

Snakes in Suits

Washington a fermé son ambassade en Centrafrique

Militaires Centrafrique
© Inconnu

Les Etats-Unis ont annoncé jeudi soir avoir fermé leur ambassade en Centrafrique et fait évacuer leur ambassadeur et son équipe, en raison des troubles dans ce pays d'Afrique.

« L'ambassade des Etats-Unis à Bangui a provisoirement suspendu ses opérations le 28 décembre (heure de Bangui, Ndlr) en raison de la situation sécuritaire en République centrafricaine (...). L'ambassadeur Wohlers et son équipe diplomatique ont quitté Bangui aujourd'hui avec d'autres ressortissants américains », a annoncé dans un communiqué un porte-parole du département d'Etat, Patrick Ventrell.

Un porte-parole du ministère de la Défense, Todd Breasseale, a précisé que « le commandement américain en Afrique avait appuyé l'évacuation de l'ambassade des Etats-Unis à Bangui », notamment «l'acheminement de ressortissants américains et d'étrangers vers des lieux sûrs de la région ». Un autre responsable américain a précisé qu'un avion militaire avait quitté Bangui vers 00H00 GMT.

M. Ventrell, du département d'Etat, a ajouté que « cette décision était uniquement due aux inquiétudes sur la sécurité de notre personnel et n'était en rien liée à nos relations diplomatiques continues et de longue date avec la République centrafricaine ».

Star of David

L'hommage de Human Right Watch au Professeur Richard Falk

Traduction : Info-Palestine.eu - Dominique Muselet

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Richard Falk, rapporteur spécial auprès des Nations Unies
Human Rights Watch (HRW) vient de bannir de ses rangs le Professeur Richard Falk, un officiel de premier plan de l'ONU.


Les détails croustillants ont été aimablement fournis par le blog UN Watch, le chien de garde de la Hasbara israélienne. "Nous félicitons Human Rights Watch et son directeur Kenneth Roth pour avoir fait ce qu'il fallait en bannissant cet ennemi des droits de l'homme de leur éminente organisation," a dit Hillel Neuer, un supporter israélien directeur exécutif de UN Watch. "Un homme qui soutient l'organisation terroriste du Hamas et qui vient d'être condamné par le Foreign Office britannique pour avoir dit du bien d'un livre violemment antisémite, n'a pas sa place dans une organisation dédiée aux droits humains."

En bon serviteur de la Hasbara israélienne, Neuer utilise tous les trucs qu'il connaît pour désinformer ses lecteurs. D'abord le Hamas n'est pas une 'organisation terroriste', c'est un gouvernement élu démocratiquement et le livre dont parle Neuer est de toute évidence le mien - The Wandering Who (Celui qui erre) - qui a reçu l'approbation de Richard Falk ainsi que d'humanistes et érudits parmi les plus importants de notre temps - un livre qui est un best-seller depuis six mois en Angleterre comme aux États-Unis, qui a été traduit en 10 langues et qui est disponible dans sept éditions dans des pays qui ont tous des lois réprimant toute forme d'incitation raciale et de négation de l'Holocauste. Le fait est que les Sionistes et autres "progressistes" vont devoir se faire à l'idée que The Wandering Who est en fin de compte tout à fait kosher.