Traduction : Marie-Ange Patrizio pour le Réseau VoltairePour éviter un choc frontal avec les actuelles grandes puissances européennes, les États-Unis pénètrent en Afrique via les anciennes colonies italiennes et belges.
Après que le « Protecteur unifié » a démoli l'État libyen, avec au moins 40 000 bombes larguées en plus de 10 000 missions d'attaque, et fourni des armes même à des groupes islamiques classés jusque hier comme de dangereux terroristes, à Washington on se dit préoccupé que les armes des dépôts gouvernementaux finissent « dans de mauvaises mains ».
Le Département d'État a donc couru aux abris, en envoyant en Libye des escadrons de sous-traitants militaires qui, financés jusqu'à présent avec 30 millions de dollars, devraient « sécuriser » l'arsenal libyen. Mais derrière la mission officielle, il y a certainement celle de prendre tacitement le contrôle des bases militaires libyennes. Malgré l'engagement proclamé de ne pas envoyer de « boots on the ground » (troupes au sol), depuis pas mal de temps des agents secrets et des forces spéciales des États-Unis, Grande-Bretagne, France, Italie, Qatar et autres, opèrent sur le terrain. Ils ont guidé les attaques aériennes et dirigé les opérations terrestres. Leur mission, maintenant, est d'assurer que la Libye « pacifiée » reste sous le contrôle des puissances qui sont allées la « libérer ».