Les Maîtres du Monde
La première cargaison de pétrole libyen est arrivée aux USA le 8 juin suite à un contrat signé pas les USA et le Conseil de transition National, le gouvernement légitime autoproclamé de la Libye. La vente a finalement mis à jour la vraie raison de la compagne libyenne de l'OTAN qui avait tout d'abord été justifiée par la nécessité de protéger les civils libyens. Les civils en question souffrent toujours, les forces de l'OTAN n'arrivent pas à sortir de l'impasse et les USA semblent être le seul protagoniste du conflit à profiter de la soi-disant "opération de sauvetage". Pendant ce temps, les représentants arabes et occidentaux se réunissent dans les Emirats Arabes Unis pour parler du futur de la Libye après la fin présumée de Mouammar Kadhafi. Cependant Kadhafi ne semble pas pressé de se rendre comme l'a amplement prouvé l'échec des bombardements de Tripoli par l'OTAN à cet effet.
Un plan "dans le but de prendre tous les mesures nécessaires pour protéger les civils et les lieux peuplés de civils" couvert par une résolution de l'ONU est en train d'échouer lamentablement. Cependant, pendant que les civils libyens souffrent à la fois des actions déclenchées par les rebelles et par les troupes gouvernementales, le pétrole libyen est transporté aux USA en toute sécurité. Comme le département d'état des USA l'a confirmé mercredi dernier, le gouvernement rebelle qui contrôle l'est de la Libye a fait sa première vente. Le contrat a suivi en avril une déclaration du Bureau du contrôle des actifs étrangers du département du Trésor comme quoi une nouvelle politique de licences avec la Libye avait été établie. Les USA ont dû prendre ces mesures pour faciliter les transactions pétrolières avec le Conseil National de Transition.
Le 18 décembre, le président Mahmoud Ahmadinejad avait annoncé la fin dès le lendemain de ces subventions, avec pour effet un bond du prix de l'essence compris entre 75 et 300%, ou encore une multiplication de celui du gazole par neuf, et de ceux de l'électricité, de l'eau et du gaz par trois à cinq.
Selon le journal, la construction de la base témoigne de l'intention du Washington d'intensifier ses opérations secrètes au Yémen visant à empêcher la consolidation de terroristes sur fond de l'affaiblissement de l'autorité de l'Etat dans ce pays.
Le pays et l'endroit de la construction de la base sont tenus secrets, l'interlocuteur du journal ayant uniquement annoncé qu'elle serait achevée d'ici fin 2011.
En application de l'article 18 de la loi pour l'Économie Numérique du 21 juin 2004 [1], le gouvernement propose de donner à plusieurs ministères le pouvoir d'ordonner la censure de contenus « lorsqu'il est porté atteinte ou qu'il existe un risque sérieux et grave d'atteinte au maintien de l'ordre et de la sécurité publics, à la protection des mineurs, à la protection de la santé publique, à la préservation des intérêts de la défense nationale ou à la protection des personnes physiques », définition aux contours extrêmement flous et particulièrement vaste. Les mesures de censure des contenus, qu'il s'agisse de retrait ou de filtrage, seraient directement prises par le gouvernement, sans décision de l'autorité judiciaire et s'appliqueraient en pratique à toute forme de sites ou services d'information en ligne [2].
Quelques mois après la mise en place de l'ARJEL [3] et le vote de la LOPPSI, cette mesure serait en totale contradiction avec les conclusions du rapporteur spécial de l'ONU [4] ou du rapport des députées de La Raudière (UMP) et Erhel (SRC) sur la neutralité du Net [5], qui condamnent les mesures de filtrage, tout particulièrement lorsqu'elle sont le fait de l'autorité administrative.

Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé et son homologue états-unienne Hillary Clinton, le 6 juin à Washington.
© Département d’État.
Comme en Libye, le plan de départ visait à susciter un coup d'État militaire, mais il s'est vite avéré impossible faute de trouver les officiers nécessaires. Selon nos informations, un plan identique avait également été envisagé pour le Liban. En Libye, le complot avait été éventé et le colonel Kadhafi avait fait arrêter le colonel Abdallah Gehani [1]. Dans tous les cas, le plan originel a été revu dans le contexte inattendu du « printemps arabe ».