Les Maîtres du Monde
L'Observatoire du nucléaire révèle un véritable scandale : en 2003 (la situation est restée la même depuis), EDF aurait falsifié des données sismiques afin de s'éviter des travaux onéreux... et pourtant indispensables pour la sûreté des centrales nucléaires.
Dans le presse occidentale, l'invasion saoudienne du Bahreïn est poliment qualifiée de « mouvement de troupes » ou « arrivée » - et les réactions de Washington et des autres capitales occidentales brillent par leur absence, alors que le roi sunnite du Bahreïn autorise l'écrasement violent des manifestants pro-démocratie de la majorité chiite.
L'outrage sélectif est de retour - par exemple, (la radio) Democracy Now est à peu près le seul média qui mentionne qu'un autre allié brutal des Etats-Unis, l'Ouzbékistan, vient d'expulser l'organisation Human Rights Watch.
Imaginez l'outrage si l'homme fort de la Libye, Muammar Kadhafi appelait en renfort les armées du Tchad, du Mali et du Burkina Faso pour attaquer les rebelles de Benghazi.
Croyez-vous que les dirigeants occidentaux, qui condamnent à juste tire le recours apparent de Kadhafi à des mercenaires étrangers, condamneront le recours à une force militaire étrangère par les cheikhs pétroliers pour écraser une majorité de manifestants à Bahreïn ? Bien-sûr que non.
Toutefois, Washington "ne déploiera pas de troupes au sol en Libye", a souligné le chef de l'Etat dans une intervention télévisée.
La résolution adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies dans la nuit de jeudi à vendredi autorise l'usage de la force pour protéger les civils, notamment par des frappes aériennes et la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne, mais exclut toute forme d'occupation du territoire libyen par des forces étrangères.
M. Obama a par ailleurs annoncé la participation de la secrétaire d'Etat (cheffe de la diplomatie) Hillary Rodham Clinton à la réunion internationale organisée par la France samedi à Paris pour étudier les mesures à prendre après l'adoption de la résolution de l'ONU.

A la demande du roi Hamad ibn Isa Al-Khalifa et avec le soutien des Etats-Unis, les troupes saoudiennes entrent dans Bahreïn pour y écraser la révolte (14 mars 2011)
A l'issue d'une réunion au palais de l'Elysée avec trois émissaires de la rébellion, le président Nicolas Sarkozy a annoncé, le jeudi 10 mars 2011, que la France ne reconnaissait plus le régime du colonel Khadafi comme représentant la Libye, mais le Conseil national libyen de transition (CNLT).
Il s'agit là d'un acte contraire à toute la tradition diplomatique française qui, jusqu'à présent, ne reconnaissait pas des gouvernements, mais des Etats. Cette décision fait suite à une autre par laquelle, le 4 décembre 2010, la France a reconnu Alassane Ouattara comme président de la Côte d'Ivoire en remplacement de Laurent Gbagbo.
Paris, qui a été suivi par la majorité de la Communauté internationale dans le cas ivoirien, espère l'être aussi dans le cas libyen. Il n'échappe cependant à personne que les décisions du président Nicolas Sarkozy n'ont pas été prises dans l'intérêt de la France - dont les entreprises sont chassées de Côte d'Ivoire et ne tarderont pas à l'être de Libye - , mais à la demande expresse des administrations Obama et Netanyahu.
La raison de ce changement est toute simple : la Fed a acquis tellement de titres de créances immobilières pourris qu'une modeste baisse de ces derniers lui serait fatale. La seule solution consistait donc à trouver quelqu'un d'autre pour payer les pots cassés. Et qui a été l'heureux élu ? Le contribuable américain, bien sûr, par l'intermédiaire du département du Trésor US.
Cette petite révolution annoncée le 6 janvier dernier, en toute discrétion bien sûr, nous rappelle les pires heures de la crise financière et le plan de sauvetage de Wall Street à 300 milliards de dollars de l'automne 2008. A l'époque, la plupart des banques commerciales avaient été sauvées de la faillite grâce à l'argent public -- à part Lehman Brothers ou Bear Stearns notamment.
Si nous avions la chance d'avoir un Georges Orwell en ce XXIeme siecle, il trouverait un équivalent en novlangue pour l'expression "supportez nos troupes". Appellerait-il cela le "langage de la déception" ? Ou serait-il plus malin ?
Ces mots méritent certainement une dénomination orwellienne. Cette phrase réflexe fut employée a la minute même ou la guerre débuta, ce qui laisse vraiment a penser sur son origine de relation publique. Qui peut même s'opposer a supporter nos troupes, au moins avant que nous n'ayions entendu parlé de Wikileaks et d'Abu Ghraïb, de l'intention délibérée de tuer des civils et de torturer quiconque se trouvait embarqué dans les raffles diverses ? Tout cela pour le plaisir.
"Supportez les troupes" trouve son origine dans le département des relations publiques du complexe militaro-industriel. Ce que vraiment dire "supportez les troupes" c'est de coopter les profits de l'industrie de l'armement et l'idéologie néoconservatrice américaine de son hégémonie mondiale.
Henry Je suis Henry.
Scott Et je suis Scott.
Joe Je suis Joe.
Henry Et nous avons avec nous, une fois encore , Laura.
Laura Bonjour.
Bradley Manning est accusé d'avoir humilié l'establishment politique en révélant la complicité d'importants officiels étasuniens dans l'exécution et la dissimulation de crimes de guerre. Pour le punir d'avoir écouté sa conscience, le gouvernement étasunien le maintient abusivement en cellule d'isolement, l'humilie et essaie de le garder derrière des barreaux sa vie entière.
La leçon est claire et les soldats l'ont comprise : Il vaut mieux commettre un crime de guerre que d'en dévoiler un. Manning, un officier des services secrets de 23 ans en service au Kuwait - choqué par ce qu'il a vu- a supposément communiqué des dizaines de milliers de câbles du département d'état au Website spécialisé dans les révélations Wikileaks.
Ces câbles montrent que des officiers étasuniens ont couvert à peu près tous les crimes, des viols d'enfants financés par le trésor public en Afghanistan aux bombardements illégaux du Yemen. Manning est aussi accusé d'avoir fait fuiter la vidéo qui montre des pilotes étasuniens tirant sur plus d'une douzaine d'Iraquiens à Bagdad, dont deux journalistes de Reuters, puis tuant le père de deux enfants qui s'était arrêté pour leur porter secours. Les deux jeunes de l'homme furent aussi sérieusement blessés.
Partie II. L'"Opération Libye" et la bataille du pétrole
Les États-Unis et l'OTAN appuient une insurrection armée dans l'est de la Libye dans le but de justifier une "intervention humanitaire".
Il ne s'agit pas d'un mouvement de protestation non violent comme ceux de l'Égypte et de la Tunisie. Les conditions en Libye sont fondamentalement différentes. L'insurrection armée dans l'est de la Libye est directement soutenue par des puissances étrangères. Les insurgés à Benghazi ont immédiatement hissé la bannière rouge, noire et verte avec le croissant et l'étoile: le drapeau de la monarchie du roi Idris, symbolisant le règne des anciennes puissances coloniales. (Voir Manlio Dinucci, La Libye dans le grand jeu du nouveau partage de l'Afrique, le 25 février 2011)
Les conseillers militaires et les Forces spéciales des États-Unis et de l'OTAN sont déjà sur le terrain. L'opération a été planifiée pour coïncider avec les manifestations dans les pays arabes voisins. On a fait croire à l'opinion publique que le mouvement de protestation s'est étendu spontanément de la Tunisie à l'Égypte et ensuite à la Libye.
Commentaire: Pendant que les catastrophes naturelles menacent la planète, nos élites psychopathiques veulent toujours plus de guerres pour étendre leur pouvoir.