Les Maîtres du MondeS


Bullseye

Flashback Les leaders maliens qui dérangent, la France les élimine

Modibo Keita, 1er président malien
© InconnuModibo Keita

Modibo Keïta est le premier président malien. Il défend tout au long de sa vie sa position anticoloniale. Il soutient matériellement l'Algérie et son Front de Libération Nationale, refuse le maintien des bases militaires françaises au Mali et critique les essais nucléaires menés par la France dans le Sahara.

Outre son engagement panafricain, il mène de nombreuses actions sociales sur le plan interne. Son orientation progressiste n'était pas au goût de la France, qui organise un coup d'Etat contre lui et met Moussa Traoré à la tête du pays. Celui-ci fait vivre à la population malienne 23 ans de dictature sanglante. Modibo Keïta, quant à lui est incarcéré dans des conditions épouvantables qui seront la cause de son décès le 16 mai 1977.


Whistle

Au Mexique, l'industrie biotech se heurte à la mobilisation contre le maïs OGM

Résistance OGM au Mexique
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Monsanto et Pioneer Hi-Bred ont demandé au nouveau gouvernement mexicain l'autorisation de planter près de 2,5 millions d'hectares de maïs OGM. Dans un pays où la forte mobilisation sociale a stoppé cette culture transgénique depuis plus de dix ans, la réaction des opposants aux biotechnologies ne s'est pas fait attendre.

Les multinationales des semences lancent une offensive auprès du nouveau gouvernement mexicain sur le maïs OGM. Deux mois après les élections présidentielles de juillet 2012, Monsanto et Pioneer Hi-Bred ont demandé l'autorisation de cultiver du maïs transgénique sur près de 2,5 millions d'hectares. L'ampleur de la demande contraste avec les quelques centaines d'hectares octroyés jusque-là à titre expérimental. Le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), aujourd'hui au pouvoir, n'a pas encore pris position. Mais comme son prédécesseur, il doit composer avec une forte opposition sociale à la culture de maïs OGM. Organisations écologistes, communautés paysannes, scientifiques et artistes sont déjà montés au créneau pour réclamer le renouvellement du moratoire sur cette culture.

Eye 1

Abou Zoubeida, la « balance d'Al-Qaida »

Traduit de l'anglais par Maxime Chaix pour Voltaire.net

Abou Zoubeida
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Toujours emprisonné à Guantánamo Bay, Abou Zoubeida est la principale source de renseignement occidental sur Al-Qaida. Il a donné sous la torture le nom d'autres responsables de l'organisation terroriste qui ont été arrêtés à leur tour et ont fourni les autres informations dont disposent les autorités états-uniennes. Bref, ce que les autorités US disent savoir sur Al-Qaida, elles le doivent d'abord à cette source. Problème : il est aujourd'hui admis qu'Abou Zoubeida n'a jamais été membre d'Al-Qaida et que ses aveux obtenus sous la torture n'étaient qu'un moyen pour lui d'abréger ses souffrances. L'essentiel de ce que le contre-espionnage US déclare savoir d'Al-Qaida est sorti de son imagination fertile. Et tout est faux.

Abou Zoubeida, un homme autrefois qualifié de « chef des opérations » d'al-Qaïda, semble être au cœur d'une remise en cause de la légende officielle autour de cette organisation. Depuis sa capture au début de l'année 2002, Zoubeida est connu comme le premier « détenu » à avoir été torturé [par la CIA]. Les informations que ses tortionnaires lui auraient extirpées furent déterminantes dans l'élaboration du récit officiel du 11-Septembre, ainsi que dans la justification du recours permanent à de telles méthodes. Pourtant, en septembre 2009, le gouvernement des États-Unis a admis que Zoubeida n'avait jamais été un membre ou un associé d'al-Qaïda. Ces faits soulèvent un nombre alarmant de questions quant à la véracité de ce que l'on sait à propos d'al-Qaïda. Ils nous amènent également à reconsidérer nos certitudes quant à la véritable identité des personnes suspectées d'être derrière les attaques du 11-Septembre.

Book 2

« La diabolisation de Chavez »

Traduit de l'espagnol par Estelle et Carlos Debiasi pour El Correo

Eduardo Galeano
© InconnuEduardo Galeano

Eduardo Galeano est un célèbre écrivain et journaliste uruguayen. Arrêté, exilé, menacé par des « escadrons de la mort », il a vécu en Europe avant de retourner en Uruguay en 1985.

Son œuvre la plus connue, « Les veines ouvertes de l'Amérique latine » (1), est un acte d'accusation contre l'exploitation de l'Amérique latine par les puissances étrangères depuis le XVe siècle. Chavez avait publiquement offert ce livre à Obama lors du sommet des Amériques, à Trinidad-et-Tobago en avril 2009, ce qui avait relancé les ventes un peu partout dans le monde.

Eduardo Galeano écrit des chroniques régulières dans des magazines états-uniens et anglais.

Le court article ci-dessous est le 19e que Le grand Soir s'honore de publier de cet auteur.

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Pirates

Syrie : mort d'un imposteur, le journaliste français Yves Debay

Yves Debay
© InconnuYves Debay

Yves Debay, 58 ans, mort hier à Alep n'était pas loin d'être un barbouze, défenseur de la race blanche.

Il a été tué jeudi près de la prison centrale, à la lisière nord de la métropole économique syrienne.

Mythomane, fort en gueule et soûlard, ce belge d'origine, né en RDC (République démocratique du Congo), soutenait les terroristes syriens.

Bref, on ne peut se réjouir de la mort d'un homme mais, Yves Debay, paye au prix fort, le soutien des Occidentaux aux terroristes de l'ASL qui sévissent en Syrie.

Qui l'a tué ? La question ne mérite même pas d'être posée. Il était au front et par conséquent, il a accepté les risques...


Map

Le Mali en miettes. À qui le tour ?

« Il faut que tout change pour que tout redevienne comme avant »
~ Tancrède dans le film : Le Guépard de Luchino Visconti
Map Mali
© Inconnu

Ça y est ! Comme nous l'avons prédit dans un article précédent, l'afghanisation du Mali est en marche ! Pourquoi l'engouement des redresseurs de tort de l'Empire et de ses vassaux pour un pays qui, en théorie, est un désert au sens qu'il ne contient rien de comestible à moins que nous n'ayons pas toute l'information sur les réelles potentialités de ce pays voisin. (1)

Petit rappel: le Mali est devenu indépendant le 22 septembre 1960. Avec 14 517 176 habitants en 2009, la population malienne est constituée de différentes ethnies. Avec une économie encore essentiellement rurale, le Mali, pays enclavé, fait partie des 49 pays les moins avancés (PMA). La République du Mali tient son nom de l'ancien Empire du Mali fondé par Soundiata Keïta au XIIIe siècle et qui a connu son apogée au XIXe siècle. Le Mali, avec ses 1 241 238 kilomètres carrés, est le plus vaste État d'Afrique de l'Ouest après le Niger.

Video

Hollande fin 2012 : « En aucun cas, la France n'interviendra au Mali »


Bad Guys

L'Algérie poussée à s'impliquer dans la guerre

Suite à l'intervention militaire française au nord du Mali, le scénario redouté en Algérie de l'élargissement de la zone de combats au territoire sud du pays n'a pas été long à se matérialiser. Venus du Nord-Mali ou de Libye, des éléments armés se sont en effet attaqués hier à une base pétrolière de la société britannique BP située non loin de la ville d'In Amenas. Selon les premières informations qui ont filtré, l'attaque s'est soldée par la mort d'un agent du service de sécurité et sept autres blessés parmi ses collègues ainsi que l'enlèvement de 6 travailleurs étrangers. Les auteurs de ce coup de main ont pu commettre leur forfait malgré l'assurance martelée par les autorités d'avoir pris toutes les dispositions pour sécuriser les frontières du pays d'où pouvait venir la menace terroriste.

L'attaque d'hier ne démontre pas seulement que le dispositif sécuritaire mis en place pour parer aux infiltrations terroristes n'assure pas au pays le risque zéro en matière de menace terroriste visant le territoire national. Elle donne également à comprendre que nos régions sud ne vont pas être épargnées par les développements qu'est en train de connaître la zone sahélienne devenue théâtre de combats entre les forces d'intervention déployées au Mali et les groupes armés jihadistes.

Gear

Mali, Syrie : les méchants et les bons islamistes de François Hollande

François Hollande vient de décider que la France devait faire la guerre au Mali pour combattre les terroristes islamiques qui menacent l'intégrité du pays et massacrent, décapitent et violent un peu partout sur leur passage, aux cris désormais sinistrement familiers d' Allah akbar.

Tandis que le Président envoie nos soldats au Mali où ils devront combattre sans aucun soutien africain ou international pour sans doute plusieurs semaines, sans l'aval de l'ONU, sans même avoir consulté les représentants du peuple et semble-t-il - et au vu des premiers « résultats »-dans une improvisation et une impréparation sidérantes, cela au nom du juste combat contre l'obscurantisme et la barbarie, il n'est pas inutile de rappeler ici -et sans condamner cette intervention sur le fond- que les illuminés que nos soldats vont devoir à présent combattre ont été en très grande partie « créés » et armés en 2011... Par la France sarkozienne, avec la bénédiction du Parti Socialiste aujourd'hui au pouvoir.

Créés directement par la fourniture de matériel militaire ou indirectement suite aux pillages d'arsenaux rendus possibles par l'intervention franco-anglo-américaine et la chute du régime du colonel Kadhafi en Libye. Intervention, on s'en souviendra également, survenue sans la moindre déclaration de guerre et en violation totale du Droit International, sous l'impulsion en France en tout cas -on devrait même écrire sur ordre- d'un Bernard-Henri Lévy qui ne cacha même pas à l'époque qu'il estimait servir les intérêts d'Israël en déclenchant cette intervention... Ce qui ne sembla du reste scandaliser personne. Mais pouvait-on attendre autre chose dans l'indécence et le radicalisme communautaire qui le caractérise en toutes occasions de l'ex-compagnon d'Arielle Dombasle...

Arrow Down

Les syndicats français acceptent la «réforme» pro-patronale du marché du travail

Vendredi dernier, 11 janvier, un accord a été conclu entre l'association patronale du Medef et les fédérations syndicales afin de permettre aux employeurs d'imposer une plus grande « flexibilité » - mot codé synonyme d'accélération et d'élimination des protections légales de l'emploi. Les responsables tant des syndicats que du Medef ont présenté les mesures comme étant une aubaine pour la compétitivité et la création d'emploi.

Ces propositions ont été promues par le gouvernement du Parti socialiste (PS) du président François Hollande. Elles saperont les protections légales des travailleurs face aux réductions arbitraires des salaires, à l'allongement de la durée du travail et aux licenciements.

Avant les négociations, Hollande avait appelé à un « compromis historique. » En réalité, l'accord représente une nouvelle capitulation des syndicats devant l'offensive menée par les employeurs et le gouvernement contre la classe ouvrière.