Le diable se cache dans les détails. Lundi, le quotidien régional La Dépêche du Midi a révélé un nouvel élément troublant dans l'affaire Merah. Une
« autoradicalisation salafiste atypique » : à l'instar de
Gilles Kepel, de nombreux experts de l'islam ont tenté, au lendemain des tueries de Toulouse-Montauban, de conceptualiser un paradoxe qui ne passe pas aux yeux de nombreux citoyens. Comment un jeune délinquant porté sur l'alcool et les filles
« délurées » -selon son avocat- était-il devenu, parallèlement, un terroriste djihadiste ? Contraires à la version officielle
complaisamment relayée par l'ensemble des médias audiovisuels, de nombreux éléments s'accumulent, jour après jour, pour susciter le doute, voire la stupéfaction, dans l'opinion publique. A travers les réseaux sociaux, de plus en plus d'internautes d'origines diverses - et pas seulement les
« femmes maghrébines dans les hammams de banlieue » comme le laisse entendre
Rue89- expriment un scepticisme nourri par les
zones d'ombre de l'affaire Merah.
Lundi matin, le site du quotidien
La Dépêche du Midi publiait un
article audacieux du journaliste
Jean Cohadon. A la différence de ses confrères de la presse écrite nationale, l'homme aborde ouvertement les points litigieux et autres
« surprises » d'une
« enquête loin d'être close ». Outre les aspects problématiques déjà évoqués ailleurs
, notamment sur Agoravox, le correspondant local fait œuvre d'information en dévoilant au passage un fait intrigant :
« Que penser d'un garçon de 23 ans capable d'abattre trois militaires le jeudi 15 mars, puis d'aller s'offrir une paire de basket à la mode avant de sortir « en boite » avec ses copains le samedi soir ? Ou d'exécuter d'une balle dans la tête trois enfants le lundi matin et de passer son après-midi à rigoler et à jouer au football avec... les enfants d'une « relation » aux Izards ?»