Les Maîtres du Monde
Déjà, début septembre 2013, j'avais relevé que le président chinois Xi Jinping avait déclaré qu'il fallait dédollariser l'économie mondiale quelques jours après que des missiles S-300 russes, tirés depuis des navires sillonnant en Méditerranée orientale, avaient intercepté des missiles américains tirés contre la Syrie. À cette époque, je l'avais analysé comme la combinaison de la puissance militaire russe et de la puissance économique chinoise pour contrer l'hégémonie américaine.
En première partie de cet article il m'a paru important de remettre dans la perspective de l'OTAN ce conflit qui n'existerais pas sans son exponentielle stratégie agressive arrivée depuis 20 ans aux portes de la Fédération de Russie.
Il y a dix ans, l'historien britannique Christopher Clark a rédigé une œuvre magistrale, « Les Somnambules », qui décrivait comment à l'automne 1914, les nations européennes étaient tombées dans la Première Guerre mondiale.
Le conflit en Ukraine ressemble de plus en plus à un recommencement du funeste été 1914.
Les États-Unis, l'Europe et la Russie doivent soigneusement peser leurs prochaines décisions et garder à l'esprit les leçons tragiques du siècle passé.
Tous les regards sont tournés vers Marioupol. Mercredi soir, plus de 70% des zones résidentielles étaient sous le contrôle des forces de Donetsk et de la Russie, tandis que les marines russes, le 107e bataillon de Donetsk et les Spetsnaz tchétchènes, dirigés par le charismatique Adam Delimkhanov, étaient entrés dans l'usine Azov-Stal - le QG du bataillon néonazi Azov.
Comme lors de la Première Guerre mondiale, les Britanniques ont fait appel à des artistes, non pas de grands écrivains cette fois, mais des dessinateurs de street art.
Ils affirment, ils juxtaposent et martèlent.
Ils ne parlent pas à la tête ou à la raison, ils cherchent à déclencher des émotions, des perceptions, des adhésions, des rejets.
C'est général ; vous ne trouvez absolument personne qui tente de mettre du sens sur les évènements et à les articuler dans une logique ou une dialectique historique. C'est pour cela que, souvent, je répète que l'Histoire pour eux est un présentisme et qu'elle n'est qu'à deux dimensions.
Jamais les élites occidentales n'entrent dans la démonstration, elles se contentent de recourir aux évidences ou bien sur aux soi-disant évidences.