Les Maîtres du MondeS


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L'accord sur l'emploi de Hollande est identique à ce que proposait Sarkozy

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Nicolas Sarkozy et François Hollande, le 15 mai 2012. | AFP/ERIC FEFERBERG
Le gouvernement Ayrault a laissé les partenaires sociaux valider les «accords compétitivité-emploi» de Nicolas Sarkozy, rebaptisés en «accords de maintien dans l'emploi». Une sémantique différente pour un même principe.

L'attaque a d'autant plus de force qu'elle vient du secrétaire national socialiste Emmanuel Maurel. Dans une interview au site de France Télévisions, ce membre de l'aile gauche du Parti socialiste estime que l'accord sur l'emploi signé en janvier par les partenaires sociaux "reprend les fameux accords compétitivité-emploi de Sarkozy, que François Hollande avait condamnés il y a un an avec beaucoup de force". Une idée partagée par beaucoup à gauche du PS, où l'on s'agace de plus en plus fortement d'un "virage libéral" de François Hollande et de son gouvernement. Alors, l'accord sur l'emploi a-t-il copié les propositions de Sarkozy ?

Deux précisions tout d'abord : d'une part, l'accord "compétitivité emploi" de Sarkozy ne correspond qu'à une partie de l'accord national interprofessionnel (ANI) signé par les partenaires sociaux. Ensuite, ce sont ces derniers qui ont conclu cet accord, signé par les organisations patronales et trois syndicats (CFDT, CFE-CGC et CFTC). FO et la CGT n'ont pas souhaité les signer, les jugeant trop favorables au patronat. Mais ce ne sont pas des accords directement négociés par le gouvernement ni par la majorité, même si celle-ci en a lancé les débats, et doit désormais les transformer en loi.

Document

Le rapport de l'ONU sur la Syrie innocente les terroristes

Dans un nouveau rapport la « Commission internationale d'enquête qui suit la situation des droits de l'homme en Syrie » fait la part belle aux groupes terroristes qui agissent au sein de l'Armée libre syrienne (ASL). Dans ce rapport la commission s'attache à incriminer principalement les forces gouvernementales de Bachar el-Assad. Elle omet curieusement de mettre en évidence la gravité et l'ampleur des crimes que les divers groupes d'insurgés ont commis contre des civils depuis le début de l'insurrection.

Tout cela est ahurissant ! Le mensonge est global. Les victimes sont transformées en bourreaux par ce rapport ! Pourtant les crimes commis contre des civils par les combattants armés ont été portés à la connaissance de tout un chacun par les nombreuses vidéos diffusées par les insurgés eux-mêmes.

Ce rapport est un scandale.

Contrairement à ce qu'affirme le président de la commission d'enquête de l'ONU, M. Paulo Pinheiro, la commission n'a pas collecté « l'information des deux côtés ». Elle a fait bel et bien fait une différence entre les parties au conflit car tout devait conduire à viser au premier chef le président Bachar el-Assad.

Take 2

La propagande hollywoodienne et la CIA

Psychopathy _ word on Hollywood colline
© Inconnu

« L'une des tendances les plus répandues dans la culture occidentale au 21e siècle est presque devenue une obsession aux États-Unis : « l'histoire hollywoodienne ». Les studios privés de Los Angeles dépensent des centaines de millions de dollars pour confectionner sur mesure des événements historiques afin qu'ils conviennent au paradigme politique prédominant. » (Patrick Henningsen, « Hollywood History: CIA Sponsored "Zero Dark Thirty", Oscar for "Best Propaganda Picture" »)

Black Hawk Dawn, Zero Dark Thirty et Argo, ne sont que quelques unes des productions récentes démontrant comment l'industrie cinématographique actuelle promeut la politique étrangère étasunienne. Le 7e art a toutefois été utilisé depuis le début de 20e siècle et la coopération d'Hollywood avec le département de la Défense, la CIA et d'autres agences gouvernementales n'est pas une nouvelle tendance.

En laissant Michelle Obama présenter l'Oscar du meilleur film, Argo de Ben Affleck, l'industrie a montré sa proximité avec Washington. Selon Soraya Sepahpour-Ulrich, Argo est un film de propagande occultant l'horrible vérité à propos de la crise des otages en Iran et conçu pour préparer l'opinion publique à une confrontation prochaine avec l'Iran.

Blackbox

Tapie-Sarkozy et Adidas : liaisons dangereuses ?

La Une L'express, Tapie-Sarkozy, les liaisons dangereuses_27/02/13
© L'Express 27 février 2013

L'affaire Adidas : la justice s'intéresse de plus en plus aux rendez-vous Tapie-Sarkozy et au rôle de Christine Lagarde. A la Une aussi, le polar politique de Corbeil-Essonne : "L'argent de Dassault a tout pourri".

Avec ce matin des "liaisons dangereuses"... On reparle des liens entre Bernard Tapie et Nicolas Sarkozy...

"Les liaisons dangereuses", décidément c'est dans l'air du temps. Cette semaine on ne parle pas de celles de DSK, "les liaisons dangereuses" dont il est question à la Une de L'Express font ressurgir une autre affaire, l'arbitrage Adidas dans le litige Tapie avec le Crédit lyonnais.

L'Express rappelle le nouveau contexte : Tapie, nouveau propriétaire de la presse quotidienne du Sud-Est, qui ressuscite comme possible candidat à la marie de Marseille. Nicolas Sarkozy, candidat pourquoi pas à la présidentielle de 2017. Contexte donc très politique. Et voilà que des juges avancent dans une enquête qui les concerne tous les deux.

En toile de fond, une question à 241 millions d'euros : Nicolas Sarkozy est-il intervenu dans le fameux arbitrage qui a rapporté cette fortune à Bernard Tapie ?

Question

Retard de la France en matière de lutte contre la corruption

Question écrite n° 04812 de M. Jean-Vincent Placé (Essonne - ECOLO)
publiée dans le JO Sénat du 21/02/2013 - page 560


M. Jean-Vincent Placé attire l'attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur le retard de la France en matière de lutte contre la corruption.

La France accuse un retard majeur en matière de lutte contre la corruption indigne d'une démocratie comme la nôtre. En effet, au rang des pays perçus comme les moins corrompus, la France est classée 9e en Europe et 22e dans le monde selon le rapport de 2012 effectué par Transparency International, derrière les pays scandinaves, les Pays-Bas, l'Allemagne, la Belgique et le Royaume-Uni.

Cette défiance des citoyens à l'égard de nos institutions a été confirmée par le dernier rapport d'octobre 2012 du groupe de travail de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur la corruption, dénonçant le faible nombre de condamnations prononcées (seulement cinq en douze ans), le laxisme à l'égard des entreprises françaises soupçonnées d'affaires à l'étranger et le caractère peu dissuasif des sanctions. Conflits d'intérêts, opacité des activités de lobbying, manque d'indépendance du parquet, cumul des mandats sont autant d'obstacles à la lutte contre la corruption que le Gouvernement doit combattre.

La corruption, bien que difficilement quantifiable puisque par définition permise par l'opacité, reste une charge pesant sur les finances publiques, intolérable eu égard au contexte de rigueur budgétaire dans lequel nous évoluons actuellement.

Il lui demande qu'elles sont les mesures envisagées pour organiser efficacement la lutte contre la corruption en France.

En attente de réponse du Ministère de la justice.

Bad Guys

Trafic de diplômes et étudiants chinois à Toulon : procès en vue pour l'ex-président de l'université

L'administration a confirmé en décembre la révo­ca­tion à vie de Laroussi Oueslati, ex-président de l'université de Toulon mis en exa­men en 2010 pour un tra­fic de diplômes pré­sumé avec des étudiants chi­nois. Du jamais vu depuis Vichy, dénoncent ses avo­cats, mais la jus­tice main­tient ses accu­sa­tions de corruption.

"Si le dos­sier est en attente depuis plus d'un an au par­quet de Marseille, ce n'est pas pour rien: il n'y a plus d'infraction pénale contre mon client. Les fautes qu'on lui reproche concernent le recru­te­ment des étudiants et non plus la déli­vrance des diplômes", affirme Me Lionel Moroni, qui défend M. Oueslati.

L'examen des notes des can­di­dats chi­nois n'a de fait pas établi de tra­fic en la matière, admet une source judi­ciaire. Restent des soup­çons de cor­rup­tion en amont du cur­sus, qui devraient finir devant un tri­bu­nal après d'ultimes actes de procédure.

Confirmant la révo­ca­tion à vie de M. Oueslati pro­non­cée en mai 2010, le juge­ment en appel du Conseil natio­nal de l'enseignement supé­rieur et de la recherche (Cneser) a été dis­crè­te­ment publié le 20 décembre dans le bul­le­tin offi­ciel du ministère.

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Quand la presse française dresse le bilan du Venezuela d'Hugo Chávez...

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Mercredi 6 mars 2013, le Venezuela, l'Amérique Latine et des milliers de sympathisants-militants de gauche sur cette Terre, se sont réveillés orphelins.

Ce mot est un peu fort, certes, il est à l'image de l'Homme qu'ils venaient de perdre la veille : un Grand Homme de l'Histoire. Un Grand Homme qui a su redonner à son peuple une citoyenneté digne de ce nom malgré les ingérences de la CIA, du FMI et des capitalistes occidentaux pour qui démocratie rime avec hégémonie et oligarchie. Un qui a sur redonner une place géopolitique et stratégique forte au Venezuela. Je n'ai pas toujours été un fervent admirateur d'Hugo Chávez. Mais ce personnage fut l'une des icônes majeures de cette décennie dans la résistance à l'ordre néolibéral en Amérique Latine. Il aura réussi à montrer qu'une Révolution pacifique est possible en appliquant un "socialisme du 21ème siècle", posé en rupture avec les anciens modèles et en alternative citoyenne à la marchandisation du monde et de l'humain. Rien n'est moins sur que l'Histoire, qui se plait à ternir l'image des Hommes de Bien, attribue à cet homme l'aura d'un Simon Bolivar, d'un Emiliano Zapata, d'un Ernesto Che Guevara ou d'un Pancho Villa.

Document

Bruxelles : les textes des lobbies « copiés-collés » dans les lois

Nul n'est dupe quant à l'influence des lobbies privés sur certaines décisions politiques, a fortiori lorsqu'elles se prennent à Bruxelles. Le site d'open data LobbyPlag a décidé de laisser les spéculations de côté pour apporter des preuves tangibles.
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Capture d’écran de l’outil comparatif de LobbyPlag
Leur idée : comparer les amendements au projet de loi relatif à la protection des données et les recommandations qu'ont transmises les lobbyistes aux députés.

Les résultats sont édifiants : certains amendements ne se contentent pas de s'inspirer des rapport des entreprises privées, mais vont jusqu'à faire littéralement un « copier-coller ». Des dizaines d'amendements ont ainsi été passés au crible par le site et les internautes zélés.

Che Guevara

50 vérités sur Hugo Chávez et la Révolution bolivarienne

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Décédé le 5 mars 2013 à l'âge de 58 ans des suites d'un cancer, le président Hugo Chávez a marqué à jamais l'histoire du Venezuela et de l'Amérique latine.

1. Jamais dans l'histoire de l'Amérique latine, un leader politique n'avait atteint une légitimité démocratique aussi incontestable.Depuis son arrivée au pouvoir en 1999, seize élections ont eu lieu au Venezuela. Hugo Chávez en a remporté quinze, dont la dernière en date, le 7 octobre 2012. Il a toujours battu ses opposants avec un écart allant de dix à vingt points.

2. Toutes les instances internationales, de l'Union européenne à l'Organisation des Etats américains, en passant par l'Union des nations sud-américaines et le Centre Carter, ont été unanimes pour reconnaître la transparence des scrutins.

3. James Carter, ancien président des Etats-Unis, a déclaré que le système électoral vénézuélien était le « meilleur au monde ».

4. L'universalisation de l'accès à l'éducation élaborée depuis 1998 a eu des résultats exceptionnels. Près de 1,5 millions de Vénézuéliens ont appris à lire, écrire et compter grâce à la campagne d'alphabétisation, nommée Mission Robinson I.

Eye 2

La DARPA veut créer une base de données de toutes les conversations

Traduit par Conscience du peuple

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Les scientifiques du Pentagone sont à la recherche d'un moyen de transcrire toutes les conversations dans le monde sur des fichiers lisibles. Les travaux visent à archiver quotidiennement toutes les conversations.

Les scientifiques de la DARPA, institution de recherches militaires ["black project"] du gouvernement américain, a reçu quelques centaines de milliers de dollars pour trouver un moyen de capter et archiver tous les types de conversations (téléphoniques, sur le web, dans les lieux publics, etc.).