Les Maîtres du MondeS


Dollar

UE : des escrocs d'après les standards européens

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La déclaration, faite le 6 mars à Bruxelles par la Commissaire européenne aux Affaires intérieures Cecilia Malström, sur les proportions menaçantes de la corruption en Union Européenne n'a pas fait en principe sensation, au regard des experts. Et pourtant les chiffres mentionnés par Mme la Commissaire ne peuvent ne pas impressionner.

D'après les données officielles, publiées par Cecilia Malmström, en Europe unifiée quelque 120 milliards d'euros disparaissent chaque année à cause de la corruption. Ces milliards ne se dissipent pas dans l'air. De 20 à 25 % du coût des contrats publics viennent se déposer dans les poches des fonctionnaires, répondant de ces contrats, a précisé Mme Malmström. L'importance des commandes d'Etat dans les pays de l'UE représente, selon la Commissaire européenne, environ 15 % du PIB global de l'UE.

En somme, il n'y a rien d'extraordinaire dans les faits révélés de corruption et d'escroquerie en Europe, pensent certains experts, comme par exemple, Ivan Rodionov, professeur à l'Ecole supérieure de l'Economie.

Star of David

Découverte en Syrie de matériel israélien d'espionnage

Une unité électronique d'observation et de transmission, dissimulée dans de faux rochers, a été découverte sur le littoral syrien. Il s'agit d'un matériel israélien qui permettait à Tel-Aviv de renseigner des jihadistes sur les mouvements de troupes de l'armée arabe syrienne.


Snakes in Suits

Hollande et Fabius limogent plusieurs diplomates français opposés à la guerre au Mali

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François Hollande et Laurent Fabius. D. R.
Selon TTU (Très Très Urgent, lettre d'information hebdomadaire consacrée aux questions stratégiques et de défense), les divergences de vues sur la gestion de la crise malienne et l'intervention de l'armée française dans ce pays ne sont pas du tout tolérées par François Hollande. Plusieurs hauts fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères qui ont osé critiquer cette politique ont perdu leur poste. Il ne s'agit pas seulement de punir ceux qui sont sortis de l'unanimisme, mais surtout, selon TTU, de mettre à l'écart des éléments «hostiles» susceptibles de parasiter la conduite actuelle du dossier malien.

Parmi les victimes de cette purge : d'abord la directrice de la DAOI (Direction Afrique-Océan indien), Elizabeth Barbier, puis Laurent Bigot, sous-directeur dans la même structure. Aucune explication ni affectation ne sont données aux limogés qui sont sommés par leur hiérarchie de quitter leurs postes «sous 48h». Laurent Bigot n'était pas d'accord, et l'a dit, avec «la décision française de s'appuyer sur un gouvernement intérimaire contesté et une armée suspectée d'exactions contre les populations civiles, et, dans le même temps, de favoriser le MNLA, en utilisant ses hommes pour mener à bien la bataille des Ifoghas».

USA

Les Américains ont organisé un vaste réseau de torture en Irak

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Alors que ce mois de mars marque le dixième anniversaire de l'invasion américaine en Irak, The Guardian et BBC Arabic révèlent après une enquête de quinze mois à laquelle plus d'une douzaine de journalistes ont contribué que les Etats-Unis ont fait appel à un vétéran des «guerres sales» d'Amérique centrale pour mettre au point une force de police de contre-insurrection en Irak, qui a torturé des suspects dans plus de dix centres de détention secrets à travers le pays.

Les révélations se concentrent autour du colonel James Steele, qui a mené la contre-insurrection au Salvador et au Nicaragua dans les années 1980, et de son rôle dans l'entraînement et la gestion d'une police spéciale irakienne. Le Guardian affirme que Steele et son collègue le colonel Coffman, un autre vétéran des forces spéciales, ont organisé un vaste programme de torture dans le but d'obtenir des renseignements d'hommes suspectés de terrorisme avec l'accord et le soutien des plus hautes personnalités de l'armée américaine, notamment le général David Petraeus (qui a récemment démissionné de la tête de la CIA à cause d'une liaison avec sa biographe) et l'ancien secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld.

Sherlock

Mort d'Hugo Chavez : expulsion de deux militaires américains accusés de conspiration

Le décès d'Hugo Chavez a éclipsé la nouvelle. Mardi 5 mars, en début d'après-midi, le gouvernement vénézuélien annonçait l'expulsion de deux militaires américains en poste à l'ambassade de Caracas. Accusés de conspiration, l'attaché de l'armée de l'air, David Delmonaco, et son assistant, Devlin Kostal, ont été priés de "quitter sous vingt-quatre heures le territoire souverain et indépendant de la République bolivarienne du Venezuela". Les deux hommes auraient contacté des militaires vénézuéliens pour leur proposer des projets déstabilisateurs.

Le vice-président Nicolas Maduro a profité de l'occasion pour attaquer bille en tête l'"impérialisme américain". Il a affirmé que le cancer du président Chavez était le résultat d'une "attaque" et a évoqué la possibilité que ses ennemis le lui aient inoculé. "Nous ne doutons pas que le moment viendra, dans l'histoire, où nous pourrons former une commission scientifique pour savoir comment Chavez a été attaqué", a affirmé M. Maduro, en comparant son cas à celui du président palestinien Yasser Arafat.

Eiffel Tower

Massacre tranquille au Mali

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On avait pu croire en considérant les déclarations de Hollande d'avant janvier que l'attaque française contre les rebelles maliens serait étroitement circonscrite dans l'espace et dans le temps, qu'elle n'aurait pour but que de rétablir l'équilibre dans les négociations menées au Burkina Faso, équilibre rompu dangereusement par la prise de Konna : reprise de Konna sans doute avec envoi de troupes héliportées, force d'interposition massée à la délimitation Nord-Sud, militaires africains remplaçant très tôt les français...

Mais dés le début de l'offensive Serval, le ton adopté par Fabius et Hollande était rien moins qu'inquiétant. Les rebelles maliens islamistes étaient tous assimilés à des bandits, des meurtriers, des terroristes qu'il fallait « détruire ». Aucun but clairement défini à l'opération, aucune limite fixée dans le temps comme dans l'espace. Une volonté meurtrière mise en avant à mots à peine couverts, sans souci des conséquences.

170 frappes aériennes, tel était le décompte début janvier. Quand on sait la puissance et l'effet ravageur des bombes utilisées, dont certaines à l'uranium appauvri, quand on sait que chaque frappe représente un largage de plusieurs bombes, on frémit en supputant le nombre des victimes des bombardements français. Ce n'est pas plusieurs centaines comme le clamaient Fabius et Le Drian -ce qui est déjà beaucoup trop- c'est probablement plusieurs milliers.

USA

Le président US a le droit de faire assassiner ses concitoyens, y compris sur le territoire US

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L'attorney général des États-Unis, Eric Holder, a confirmé dans une lettre adressée au sénateur Rand Paul que le président des États-Unis a le pouvoir d'autoriser l'assassinat d'un citoyen états-unien, sur le territoire états-unien, sans jugement, lorsque un motif de sécurité nationale le requiert.

M. Holder écrit :
« Il est possible d'imaginer une circonstance extraordinaire dans laquelle il serait nécessaire et approprié au regard de la Constitution et des lois en vigueur aux États-Unis pour le président d'autoriser les militaires à utiliser la force léthale sur le territoire des États-Unis » (cf. document joint).

Pirates

Plainte d'un membre d'Anticor à l'encontre d'un adjoint au maire pour prise illégale d'intérêt

Immeuble Nice
© France 3 Côte d'Azur

Un membre d'Anticor, association anti-corruption a déposé plainte pour prise illégale d'intérêt à l'encontre de Daniel Benchimol. En cause, un projet immobilier, rue Trachel, qui selon le plaignant, pourrait avantager l'adjoint au maire de Nice, propriétaire d'appartements dans ce secteur.

La résistance s'affiche pour les habitants de la rue Trachel, l'incompréhension domine. 6 mois qu'ils se battent contre le projet de la métropole, à savoir construire 5 immeubles sur un square et raser leurs immeubles en face pour y aménager un jardin.

Réunis en association, les riverains ont déjà recueilli plus de 2 000 signatures contre cette opération et certains commencent à regretter leur achat. Propriétés de l'adjoint au maire délégué à la santé Daniel Benchimol, un immeuble et une petite maison seraient non seulement épargnés par la démolition, mais de surcroît, bénéficieraient d'un jardin.

Responsable d'une association anti-corruption, le leader du parti radical de gauche, Jean-Christophe Picard a décidé de porter plainte. Interrogé, Daniel Benchimol a répondu par communiqué qu'il portait plainte à son tour pour dénonciation calomnieuse. Les deux plaintes sont sur le bureau du procureur.


Bad Guys

France : deux surveillants de prison en garde à vue pour corruption

Deux surveillants du centre de détention de Montmédy (Meuse) ont été placés en garde à vue mardi pour des faits présumés de corruption, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Les deux hommes sont soupçonnés « de corruption et de complicité de recel de remise à détenu », a dit le procureur de la République de Verdun, Yves Le Clair. Les surveillants auraient prévenu un détenu incarcéré pour trafic de stupéfiants qu'une fouille allait être menée, évitant ainsi la découverte d'un objet qui lui avait été remis illégalement.

« L'un reconnaît les faits et l'autre ne les reconnaît pas », a souligné le magistrat. Les deux hommes seront présentés jeudi matin à un juge d'instruction en vue de leur mise en examen.

Bad Guys

Corruption à la française : comment Servier s'attirait les bonnes grâces des experts

Le laboratoire Servier a toujours soutenu que le Mediator n'aurait pas pu être retiré du marché avant 2009.
© Fred Tanneau/AFPLe laboratoire Servier a toujours soutenu que le Mediator n'aurait pas pu être retiré du marché avant 2009.

Le Figaro a consulté les procès-verbaux des cinq personnes mises en examen, mi-février, dans le cadre de l'instruction sur le Mediator pour prise illégale d'intérêt.

La phrase a l'effet d'une bombe. « Je pense que le Mediator aurait pu être retiré en 2007 certainement, et peut-être même en 2005. » C'est ce qu'a déclaré aux enquêteurs en charge de l'instruction sur le Mediator un homme qui connaît parfaitement le sujet puisqu'il s'agit d'Alain Le Ridant, le pharmacien responsable de Servier qui a pris sa retraite il y a deux ans. Le laboratoire a toujours soutenu que le médicament n'aurait pas pu être retiré du marché avant 2009.

Entre le 11 et le 14 février dernier dans le volet de l'instruction consacré à la prise illégale d'intérêt, les juges parisiens ont mis cinq personnes en examen, toutes placées sous contrôle judiciaire avec dépôt de caution. Il s'agit de Christian Bazantay, un ancien avocat aujourd'hui secrétaire général du laboratoire et bras droit de Jacques Servier, de Marlène Garnier, une ancienne salariée de Servier, qui a créé une société de lobbying et de consulting, de Jean-Michel Alexandre, professeur de pharmacologie, du diabétologue Éric Abadie et enfin de Marie-Ève Abadie, sa femme, avocate.