Les Maîtres du MondeS


Eiffel Tower

De l'empire : la Françafrique

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L'empire mondial semble apolitique du fait de ses prérogatives économico-financières, et géopolitiquement américano-centré de par sa puissance militaire. Mais dans ce projet de domination, qu'en est-il de notre France, « patrie des Droits de l'Homme », de sa mission universelle et de son indépendance stratégique ?

À l'ère Sarkozy, la question ne se posait pas : notre pays fut un caniche de luxe pour l'administration Obama : il faut voir comment il a mordu le molosse Kadhafi pour affirmer sa vassalité.

Auparavant, la participation à l'empire était plus complexe : suite à la Seconde Guerre mondiale, l'État français a tenté d'assurer sa place au niveau international, protégeant la francophonie sur les terres africaines pour contrer l'hégémonie grandissante de la culture anglo-saxonne dans le monde. Il crée alors une sphère d'influence en Afrique noire avec de nombreux présidents et dictateurs d'anciennes colonies mis en place et protégés par une nébuleuse d'acteurs économiques, politiques et militaires organisée en réseaux. N'hésitez pas à lire et relire François-Xavier Verschave qui a fait table rase des réseaux Foccart, Pasqua ou Mitterrand et rétabli la vérité quant à la mise en place des régimes de Bongo au Gabon, Eyadema au Togo, Biya au Cameroun, Sassou-Nguesso au Congo, Compaoré au Burkina Faso et Deby au Tchad.

Cell Phone

Apple : ce brevet iPhone qui indigne les défenseurs des droits civils

Apple a déposé un brevet technologique décrivant une méthode de désactivation, à distance, de l'iPhone. Les défenseurs des droits civils montent au créneau.

Des zones grises entourent l'un des brevets qu'Apple a récemment ajoutés à son portefeuille technologique.

Au coeur du débat, une méthode de désactivation, à distance, d'un iPhone.

L'envoi d'un signal depuis un serveur central couperait certaines fonctionnalités ou bloquerait tout simplement le terminal en le plongeant dans un état de léthargie passagère.

A la lumière des atomes crochus qu'Apple est soupçonné d'entretenir avec les autorités américaines (affaire des identifiants UDID prétendument communiqués au FBI), les défenseurs des droits civils crient au scandale.

Leurs inquiétudes tournent autour de l'appareil photo et des interfaces de communication sans fil (Wi-Fi, Bluetooth, GPS), avec des doutes quant à la façon dont Apple compte en restreindre l'usage.

USA

Défiance envers l'Etat

Les chances d'un candidat à la Maison Blanche ayant fait fortune dans la finance spéculative auraient dû être nulles quatre ans après une crise provoquée par des banques privées que les contribuables ont sauvées du désastre.

Mais l'incertitude du scrutin américain jusqu'aux derniers jours s'explique sans doute par la défiance croissante envers les interventions de l'Etat (1). Laquelle tient à plusieurs raisons.

D'abord, la flambée des déficits budgétaires, attisée par les dépenses de deux guerres simultanées (Afghanistan et Irak), par le renflouement des banques, enfin par des réductions d'impôts aussi colossales qu'inégalitaires, a placé la question de la dette publique au cœur de la vie politique (2). Mais, désormais, à ceux qui soupirent « Nous aimerions bien, mais nous n'en avons plus les moyens » se mêlent ceux qui pensent aussi aux liaisons incestueuses entre gouvernements et entreprises privées, au caractère provocateur des reconversions d'anciens chefs de l'exécutif en lobbyistes ou en conférenciers de luxe (lire « Blair Inc. »). L'appréhension ancienne des gâchis bureaucratiques, des intermédiaires parasitaires, des grands projets inutiles (3) est alors décuplée par le soupçon de la vénalité.

Eye 1

La commission Creel et le viol des foules

Poppy
© Inconnu
Le 11 novembre 1918, est signé un armistice qui marque le début de la fin de la Première Guerre mondiale.

C'est cela qu'on célébrera ce dimanche et qu'on commémore par un petit coquelicot, lequel, le saviez-vous, est un hommage à un poème de John Alexander McCrae (1872-1918), un médecin-poète de l'Université McGill. (La phrase « Nos bras meurtris vous tendent le flambeau / À vous toujours de le porter bien haut », qui figure dans le vestiaire du Canadien, en est tirée.)

On ne le sait pas assez, mais cette terrible guerre marqua aussi le début de la propagande moderne de masse et donna naissance à une industrie aujourd'hui florissante, celle des relations publiques. Cette histoire mérite d'être contée : il me semble en effet qu'il soit difficile de pleinement comprendre le monde dans lequel nous vivons si l'on ignore totalement ces faits.

USA

USA : 10 chiffres qui disent tout

« It's the economy, stupid ! » (C'est l'économie qui importe, idiot !). Cette phrase permit à Bill Clinton de gagner la présidentielle en 92 contre Bush dont le bilan emploi était désastreux.

Sous Clinton, le chômage ne cessa de grimper, et l'inégalité aussi. Et aujourd'hui ? Est-ce le président qui décide ? Ou l'économie ? C'est-à-dire d'autres gens - non élus - au-dessus du président. Voici, présentés en textes et dessins, les 10 chiffres clés qui résument la situation économique et sociale des USA. Pour comprendre l'essentiel. Quel que soit le président.

Commentaire: la plupart des remarques s'appliquent à la majorité des pays « développés ».


Cloud Lightning

SOTT Focus: Sans nourriture ni électricité dans l'État de New York

L'ouragan Sandy est venu et reparti, et la population de la côte Est des États-Unis, en particulier ceux qui vivent sur le littoral des États de New York et du New Jersey ainsi que les habitants de la ville de New York même, n'a plus qu'à ramasser les morceaux.

À l'heure actuelle, 250 000 personnes sont privées d'électricité dans le sud de Manhattan. Le pronostic de rétablissement du réseau n'est pas bon. Quand l'océan a envahi les rives de l'East River, à proximité de la sous-station électrique ConEd de la 13e Rue, le transformateur a explosé de façon spectaculaire.


Arrow Down

France : les sociaux démocrates imposent de nouvelles coupes après avoir accepté le rapport Gallois pro-austérité

Le gouvernement PS (Parti socialiste) du président François Hollande a annoncé mardi 6 novembre des dizaines de milliards de coupes budgétaires supplémentaires après la publication, la veille, du rapport pro-austérité préparé à la demande du PS par Louis Gallois, ancien PDG de la SNCF et d'Airbus.

Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a pris la parole de sa résidence officielle, l'hôtel Matignon, pour donner les grandes lignes de certains points clé de sa nouvelle politique visant à promouvoir la compétitivité des entreprises françaises. Au centre de ce plan on trouve une réduction de 20 milliards d'euros (25,6 milliards de dollars US) des taxes patronales, pour moitié sous forme de coupes dans les dépenses, et pour l'autre moitié par des augmentations de la TVA (Taxe à la valeur ajoutée) et des taxes « écologiques » qui seront payées par les travailleurs.

Eiffel Tower

Les pigeons et le boomerang

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La stratégie du choc. C'est ainsi que la journaliste canadienne Naomi Klein avait caractérisé la manière dont les classes dominantes s'y prennent depuis trois décennies pour imposer des régressions aux peuples : la brutalité même des politiques mises en œuvre provoque un effet de sidération censé paralyser les résistances.

Plus récemment, le Medef n'a pas craint de reprendre le terme à son compte, en exigeant un « choc de compétitivité » - compétitivité signifiant classiquement « reculs sociaux massifs ». Mais il a fallu attendre l'élection du nouveau président français pour voir apparaître le « choc budgétaire », selon l'expression ouvertement assumée par le gouvernement pour caractériser le projet de loi de finances 2013.

On a beaucoup évoqué le volet fiscal et ses 20 milliards d'impôts supplémentaires, censément pris dans la poche des plus aisés. La stupéfiante précipitation avec laquelle Matignon a satisfait la revendication exprimée par quelques centaines de patrons « high tech » - et ce, la semaine même où explosaient le désespoir des salariés de Thomson, d'Arcelor-Mittal ou de Petroplus - montre s'il en était besoin de quel côté se trouvent les « pigeons ». Mais c'est en réalité en matière de dépenses publiques que le budget 2013 donne sa véritable mesure : 10 milliards « économisés » (un ordre de grandeur jamais osé par Nicolas Sarkozy), cela signifie des coupes drastiques dans la fonction et les services publics venant s'ajouter à la dégradation imposée à ceux-ci par les gouvernants précédents. Le locataire de Bercy, Pierre Moscovici, proclame par exemple vouloir éliminer 2350 postes rien que parmi les fonctionnaires des finances. Ce qui revient à préparer, pour ce seul ministère, un des plus grands plans sociaux de 2013. Car, qu'on le veuille ou non, chaque emploi supprimé signifie un chômeur de plus à l'échelle collective.

Display

Syrie : RT attaquée par le CSA britannique

La chaîne de télévision russe de langue anglaise Russia Today (RT) se dit préoccupée par l'avertissement émis à son adresse par le régulateur britannique Ofcom, mais souligne qu'elle cherche à présenter une autre vision de la crise syrienne, celle que le public ne verra pas sur d'autres chaînes, a indiqué la rédactrice en chef de RT Margarita Simonian.

Le régulateur des communications Ofcom a annoncé qu'en couvrant les événements en Syrie, RT avait à plusieurs reprises violé le principe de la présentation objective des faits. Les représentants de la chaîne ont même été invités à fournir des explications.

Nous respectons profondément les normes et les règles de l'Ofcom et sommes toujours prêts à motiver notre position, a déclaré M. Simonian.

Piggy Bank

La Grèce adopte de justesse un nouveau train de rigueur

Le gouvernement grec de coalition a arraché de justesse dans la nuit de mercredi à jeudi l'adoption d'un nouveau train d'économies exigé par les créanciers UE et FMI pour garder le pays à flot, auparavant contesté dans la rue athénienne par plus de 70 000 manifestants.

Greek parliament
© Reuters

La loi prévoyant 18,1 milliards d'économies d'ici 2016 a été votée par 153 des 299 députés présents (sur un total de 300), au prix de dissidences au sein de l'alliance gouvernementale unissant la droite aux socialistes et au petit parti de gauche modérée Dimar. Six parlementaires socialistes et un conservateur n'ont pas voté oui, et ont été immédiatement radiés de leurs groupes parlementaires, tandis que 15 députés du Dimar s'abstenaient, comme ils l'avaient annoncé, et le 16e votait contre.