Les Maîtres du Monde
« Frappes ciblées ».
« Frappes chirurgicales ».
« Dommages collatéraux ».
« Zones d'exclusion aérienne ».
« Coalition internationale ».
Dans la réalité, il n'y aura point de frappe chirurgicale ou ciblée, mais des boucheries, et la coalition, si elle implique toujours les mêmes pays belliqueux, n'a pas l'assentiment de toute l'humanité que le mot international pourrait laisser supposer.
Mêmes prétextes fallacieux qu'en 1991, lors de la première guerre du Golfe, et qu'en 2001, pour l'Afghanistan, en 2003 pour la seconde invasion de l'Irak.
Le langage et la propagande sont les premières armes des agresseurs, les plus puissantes, avant les bombes et les missiles.
Les opinions publiques occidentales sont prises dans les filets du vocabulaire travaillé et des connotations orientées habituelles de leurs gouvernants, pendant que les Libyens tomberont eux sous le coup des armes de destruction massive occidentales.
La loi Nakba, une fois mise en œuvre, rendra illégal pour tout organe public subventionné par des fonds d'État de déclarer qu'Israël ne doit pas être un État juif, et que les pratiques du gouvernement sont antidémocratiques.
De plus, la commémoration du "Jour de la Nakba", l'anniversaire de la création de l'État d'Israël qui a suivi le nettoyage ethnique de la majorité des Palestiniens indigènes dans ce qui est devenu "Israël", devient elle aussi illégale.
Les députés palestiniens ont qualifié la loi de "raciste" et "antidémocratique" ; de plus, maintenant que le projet de loi est passé, les parlementaires risquent de se voir infliger des amendes dès qu'ils évoqueront ces thèmes.
Tandis que la Fondation d'aide humanitaire turque IHH et plusieurs groupes européens de la solidarité ont déclaré leur intention d'envoyer une flottille d'aide à la Bande de Gaza assiégé en mai prochain, Israël déclare mardi qu'il lance une campagne pour contrer la flottille.
Le quotidien israélien Ha'aretz (1) rapporte que le ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, envisage de rencontrer les ambassadeurs étrangers à Tel Aviv pour leur demander d'aider Israël à bloquer la nouvelle flottille qui devrait être constituée d'au moins 15 bateaux.
Bien que la date exacte de son départ n'ait pas été officiellement annoncée, Israël estime que les bateaux partiront entre le 15 mai, date de commémoration de la Nakba, et le 31, date de l'attaque israélienne meurtrière contre la Flottille de la Liberté 2010.
L'attentat à l'explosif commis aujourd'hui dans un bus à Jérusalem relance le conflit israélo-palestinien dans une période déjà riche en événement sur la scène internationale.
Alors que tout porte à croire que des « terroristes » palestiniens seraient à l'origine de cette opération, il convient de prendre du recul et de s'interroger sur les bénéficiaires politiques de cet attentat.
En effet, Israël voit d'un très mauvais œil l'arrivée d'un nouveau gouvernement en Egypte qui lui est beaucoup moins favorable que le précédent, et qui, plus important, prétend assouplir le blocus de Gaza en facilitant l'accès des hommes et des marchandises, notamment des matériaux de reconstruction, par le passage de Rafah vers la bande de Gaza.
Cette politique va à l'encontre des projets génocidaires israéliens qui visent à affamer et exterminer à terme les palestiniens de Gaza pour récupérer ce bout de territoire qui s'inscrit dans les frontières du Grand Israël.
Plus grave encore pour les israéliens, le rapprochement entre le Hamas et le Fatah qui pourraient bientôt se retrouver dans un gouvernement d'union nationale. Pour Israël, il serait catastrophique de se retrouver face à un bloc soudé et une révolte populaire à l'égyptienne. Le 17 mars sur CNN, Netanyahu a publiquement dénoncé ce rapprochement et en faisant référence au Hamas a demandé au journaliste américain: "Pouvez-vous imaginer un accord de paix avec Al-Qaida ?"
Le Réseau Voltaire précise que Paris a rapidement associé Londres à son projet de renversement du colonel Kadhafi (force expéditionnaire franco-britannique). Ce plan a été modifié dans le contexte des révolutions arabes et pris en main par Washington qui a imposé ses propres objectifs (contre-révolution dans le monde arabe et débarquement de l'Africom sur le continent noir). La coalition actuelle est donc la résultante de ces ambitions distinctes, ce qui explique ses contradictions internes.
Première étape du voyage, 20 octobre 2010, Tunis. C'est là qu'est descendu avec toute sa famille d'un avion de Libyan Airlines, Nouri Mesmari, chef du protocole de la cour du colonel Muhamar Kadhafi. C'est un des grands perroquets du régime libyen, depuis toujours aux côtés du colonel.
Le seul -comprenons-nous- qui avec le minsitre des Affaires étrangères Moussa Koussa avait un accès direct à la résidence du raïs sans avoir à frapper (avant d'entrer, NdT).
ARTE France
Réalisateur: Étienne LABROUE
Au nom de la lutte contre le terrorisme, intérêts politiques et industriels se rejoignent au détriment des libertés. Jusqu'où notre désir de sécurité peut-il conduire ? Des experts en nouvelles technologies dressent un panorama inquiétant des dispositifs de surveillance mis en œuvre de Pékin à Paris, en passant par Tunis ou Berlin, avec des outils de traçage et d'identification sans cesse plus perfectionnés et plus nombreux.