Extrait d'une vidéo de YouTube : un civil blessé à Hama le 31 juillet. Par qui et comment ?
Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, exprime une condamnation « vigoureuse« , Barack Obama est « horrifié« , Alain Juppé exprime sa « très vive préoccupation« , Rome parle d' »acte horrible » et demande à ce que soit saisi le conseil de sécurité des Nations-Unies, Berlin promet de nouvelles sanctions, Ankara exige que Damas retienne son armée. La cause de cette commune émotion diplomatique ? Dimanche 31 juillet, l'armée syrienne est rentrée dans Hama, la grande ville du nord-ouest du pays, pour y reprendre le contrôle de la situation, des milliers de manifestants de l'opposition maintenant depuis des semaines un climat d'insurrection plus ou moins larvé. Cette intervention aurait fait une centaine de tués - 95 précisément - et des dizaines de blessés parmi les habitants, lesquels auraient manifesté vendredi - jour de la prière et des rassemblements d'opposants - à hauteur de 500 000 contre le régime de Bachar al-Assad. Et, afin de singulariser cette nouvelle et de frapper d'avantage les esprits, les médias le baptisent « massacre du Ramadan« .
Quatre remarques, à propos d'Hama et d'ailleursTout cela - chiffres impressionnants et invérifiables de tués et de manifestants, imputation de la violence à la seule armée syrienne - a comme un air de déjà vu et lu depuis des semaines. Et une fois de plus, Infosyrie.fr voudrait rappeler des éléments très simples, qui conservent toute leur pertinence nous semble-t-il.