Les Maîtres du Monde
L'administration Biden chevauche un tigre, et si elle en descend, elle risque d'être dévorée par les conséquences féroces d'une défaite, qui ne pourra que discréditer le transatlantisme, accélérer la désintégration de l'OTAN et sonner le glas de l'hégémonie mondiale des États-Unis.
Ce message n'est malheureusement pas plus délirant que le climat qui s'installe ces derniers jours en France, au nom du soutien « inconditionnel » à l'État d'Israël. Après la répression du mouvement sur les retraites, de Sainte-Soline et de la révolte des banlieues, les événements au Proche-Orient semblent être une autre occasion, pour les autorités françaises, de franchir des paliers supplémentaires vers la dictature. Toutes les digues ont explosé, tout semble permis pour les autocrates.
.Ce que je voulais dire, c'est que ce que faisait l'Amérique était connu dans tout le tiers monde, comme on l'appelait à l'époque, et que notre duplicité faisait de nos inquiétudes concernant la dissémination des armes nucléaires un autre exemple de l'hypocrisie américaine. Depuis lors, d'autres ont entrepris des études beaucoup plus complètes, car certains des documents israéliens et américains les plus confidentiels ont été rendus publics.
Israël, en fournissant certaines preuves, accuse l'organisation Jihad islamique d'être à l'origine de l'incident, prétendant que leur roquette aurait mal fonctionné et serait tombée sur l'hôpital. En tout cas, sur les vidéos diffusées en ligne, il est clair que de tels dégâts n'auraient probablement pas pu être causés par une seule roquette. Il est tout à fait possible qu'un des nombreux tunnels souterrains du Hamas passait sous l'hôpital, où ils stockent leurs armes.
Sur Naked Capitalism, Yves Smith note les effets politiques dévastateurs de l'attentat de Gaza sur la politique étrangère de Joe Biden :
Une semaine s'est écoulée depuis les terribles attaques du Hamas contre Israël, et les forces armées israéliennes ont donné une image claire et sans concession de ce qui les attend.
Au cours de la semaine écoulée, des jets israéliens ont bombardé 24 heures sur 24 des cibles non militaires dans la ville de Gaza. Des immeubles d'habitation, des hôpitaux et des mosquées ont été détruits, sans avertissement préalable ni effort pour minimiser les pertes civiles.
À la fin de la semaine, les avions israéliens ont également largué des tracts indiquant aux habitants de la ville de Gaza et des zones environnantes au nord que ceux qui souhaitaient survivre feraient mieux de commencer à se diriger vers le sud - en marchant si nécessaire - sur une distance de 25 miles ou plus, jusqu'au poste frontière de Rafah menant à l'Égypte. À l'heure où j'écris ces lignes, il n'est pas certain que l'Égypte, en proie à des difficultés financières, autorise le passage d'un million d'immigrants, dont beaucoup sont acquis à la cause du Hamas. À court terme, un initié israélien m'a dit qu'Israël essayait de convaincre le Qatar, qui, à l'instigation de Benjamin Netanyahu, était un soutien financier de longue date du Hamas, de s'associer à l'Égypte pour financer un village de tentes pour le million ou plus de réfugiés qui attendent de passer la frontière. « Ce n'est pas une affaire réglée », m'a dit l'initié israélien. Les responsables israéliens ont averti l'Égypte et le Qatar que sans site d'atterrissage, les réfugiés devront « retourner à Gaza ».

Benjamin Netanyahu vient s’assurer que ses soldats sont prêts à lui obéir, quels que soient ses ordres.
Cet article fait suite à « Changement de paradigme en Palestine », 10 octobre.Contrairement à ce que j'ai écrit la semaine dernière sur la base des dépêches d'agences de presse occidentales et arabes filtrées par la censure militaire israélienne, l'attaque d'Israël le 7 octobre 2023 (opération « Déluge d'Al-Aqsa ») n'a pas été perpétrée par le seul Hamas. Son déclenchement a été décidé par une chambre d'opération unitaire de l'ensemble de la Résistance palestinienne. Le Hamas, qui en est de loin la principale composante, a fourni l'essentiel des troupes, mais trois autres groupes y ont participé :
[Publié sur Sott.net : « Changement de paradigme en Palestine après 75 ans d'oppression » - NdE]
- le Jihad islamique (sunnite et khomeyniste) ;
- le Front populaire de libération de la Palestine (marxiste) ;
- et le Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG).
Une société de Sécurité privée israélienne a saisi le Shabak dans les jours suivants. La CIA a également informé le Mossad, le 5 octobre. Il est impossible qu'Israël ait été surpris. En outre, comme le souligne Manlio Dinucci, les procédures routinières de sécurité n'ont pas été appliquées. Et l'armée a mis cinq heures à intervenir. La question est donc, pourquoi Benjamin Netanyahu a laissé mourir 1 300 de ses concitoyens ?