La guerre contre la terreur corrompt tout ce qu'elle touche. Tout agitateur étudiant, tout hacker de l'internet, tout dissident de café, combattant de la liberté ou chef d'insurrection est un terroriste.
La guerre contre la terreur corrompt tout ce qu'elle touche, tandis que le parlement approuve avec faiblesse chaque nouveau tour de vis de la répression.Le blog
Raedwald a rebondi hier matin sur le billet d'opinion de Simon Jenkins, du
Guardian, qui commente lui même le programme Panorama de la BBC de lundi dernier.
Ce programme, nous dit Jenkins, a donné du contenu à une allégation extraordinaire qui indique à quel point la guerre contre la terreur a sombré au fond de l'abysse légal. Ce qui est expliqué, c'est que le MI6 [NdT : la DGSE britannique] a préparé en 2004 le terrain pour l'embrassade étrange de Tony Blair et du colonel Khaddafi, apparemment en arrangeant que la CIA enlève l'opposant en exil de Khaddafi, Abdel Hakim Belhadj.
Ce dernier a été enlevé à Bangkok, où lui et sa femme étaient en route pour la Grande-Bretagne. On a suggéré qu'ils ont été « rendus », via la colonie britannique de Diego Garcia, à la prison Tajoura à Tripoli. Belhaj a passé six ans, et sa femme quatre mois et demi, à la tendre merci du patron de la sécurité de Khaddafi, Moussa Koussa. La femme de Belhaj, qui était enceinte, a été entièrement bandée comme une momie sur un brancard, et lui a été systématiquement torturé.