Incroyable révélation à la Une de
Mediapart ce matin : « Le jet privé qui a profité à Michèle Alliot-Marie en Tunisie a été contrôlé une dizaine de jours plus tard par la police italienne : elle croyait qu'il transportait Ben Ali lors de sa fuite ! L'avion est la propriété d'une société créée par Belhassen Trabelsi, beau-frère du dictateur tunisien et désormais sous le coup d'un mandat d'arrêt international. » Rappelons la sotte défense de la non moins sotte ministre, résumée par
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« La ministre des Affaires étrangères l'a assuré a plusieurs reprises, elle « a toujours payé (ses) vacances», vols et hôtels compris. Mam aurait même indiqué au Monde daté de ce jeudi posséder les factures qui le prouvent. Reste qu'elle ne les a toujours pas montrées*. Le Canard enchaîné, qui a révélé l'affaire, indique avoir cherché en vain à savoir qui avait réglé la facture de l'hôtel de Tabarka où ont séjourné la ministre et sa famille. Hôtel qui appartient à Aziz Miled. »
Ledit homme d'affaires censé, d'après Alliot-Marie, être « surtout une victime du clan Ben Ali ». Mais le quotidien gratuit rappelle que « Aziz Miled a cosigné l'an passé une tribune appelant le président Ben Ali à se présenter à l'élection de 2014 et il figure sur la liste des personnes dont la Suisse a gelé les avoirs après la fuite de Ben Ali, le 14 janvier. » Et voilà donc qu'on sait désormais qu'il utilisait un jet appartenant au beau-frère ben Ali ! Mentionnons enfin, pour la bonne bouche, le plus nul de tous les mensonges de Mam, parce qu'aisément vérifiable : « Il n'y avait aucune répression et même le suicide, qui était à l'origine alors là pour le coup des événements, s'est produit... à la fin de mon séjour.»

C'est ce qu'a affirmé Mam au JT de France 2 mercredi soir, répondant aux critiques sur son choix d'aller passer des vacances en Tunisie, elle, ministre des Affaires étrangères, alors que le pays était déjà en proie à des troubles. Là, les faits contredisent clairement sa version. Mohamed Bouazizi, le jeune vendeur ambulant et diplômé au chômage, s'est immolé par le feu le 17 décembre dernier, devant la préfecture de la ville de Sidi Bouzid. Or, Michèle Alliot-Marie et sa famille se sont rendus en Tunisie entre Noël et le Premier de l'an. »