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USA

Corée du Nord : derrière le verbiage de la guerre froide, quelle est la véritable menace ?


Interview de Patrick Henningsen sur Russia Today concernant la crise coréenne.

Cult

Corruption dans la société française : Quand l'administration couvre l'évasion fiscale

Journaliste de France Inter : "Est-ce que l'appareil d'état est à la hauteur des proclamations politiques de ces dernières années que l'on a beaucoup entendues sur la lutte contre l'évasion fiscale ?"

Antoine Peillon : "Il y a visiblement une volonté politique qui est entravée, voir sabotée par une partie de l'administration".

Journaliste : "C'est à dire ?"

A.P. : "Et bien en l'occurrence je désigne le renseignement intérieur qui sur certains points visiblement ne transmet pas les informations dont il dispose, elles sont nombreuses, ce sont des officiers de cette maison qui le disent. Il est de notoriété publique que; à Bercy les fonctionnaires ne travaillent pas forcément au régime de récupération de ce qui est la fraude fiscale, il y a une réforme à faire, elle est proposée aujourd'hui par un groupe de travail à l'Assemblée Nationale, ils travaillent ferme sur une proposition de loi qui va être étayée par des expertises très importantes de policiers, d'avocats et de magistrats spécialistes en matière fiscale. Voilà, la volonté politique elle est évidente depuis un an, en revanche, en résultat pour l'instant nous n'avons rien."

Journaliste : "Mais pour quelle raison ?"

A.P. : "Il y a même eu trahison, on peut le dire, quand un ministre du budget est pris presque un an après une élection présidentielle, en flagrant délit, d'évasion fiscale par les circuits les plus classiques qui sont dénoncés publiquement depuis longtemps, c'est bien qu'il y a une trahison."

J : "Mais pourquoi cette inertie comme vous dites Antoine Peillon, c'est par quoi, par paresse, par incompétence ou parce qu'il y a des intérêts, c'est, quel est le..."

A.P. : "Il y a bien sûr des intérêts et donc des conflits d'intérêts, pour ne pas dire des corruptions. Il est notoire que pendant de nombreuses années, et au sein de la plus haute administration, et au sein d'un certain personnel politique, le recueil de l'avantage qu'il y avait à avoir des évadés fiscaux et de l'évasion fiscale était évident".

J : "Ce que vous mettez en cause c'est l'état-major de la DCRI (ndt : Direction centrale du renseignement intérieur issue de la fusion de la DST et des RG en 2008) tel qu'il a été établie sous le quinquennat précédent, c'est bien ça ?"

A.P. : "Clairement, clairement, qui a été instrumentalisé et qui a servi volontairement les intérêts d'un clan politique. C'est établi et je l'ai écrit et publié l'an dernier dans mon livre. Un livre majeur, "L'espion du président", paru à la même époque faisait le détail de comment cette maison, la DCRI était au service d'un clan, et bien, les hauts fonctionnaires et les cadres de cette maison de l'époque sont toujours à l'œuvre."

[...]


Commentaire: A noter que Antoine Peillon est le frère de Vincent Peillon, député européen et membre dirigeant du Parti socialiste et actuel ministre de l'Education nationale. Il sert donc certainement de porte-parole indirecte au PS mais ses déclarations n'en sont pas moins intéressantes.

Ce que l'on croit comprendre, c'est que le pays a été utilisé pour emprunter de l'argent autant que l'on pouvait (augmentation de la dette de 500 milliards d'euros) et faire fuiter une partie de cet argent dans des paradis fiscaux.


Laptop

La DCRI accusée d'avoir illégalement forcé la suppression d'un article de Wikipédia

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Le logo de Wikipédia. | wikipedia.org
Wikimédia France, association de soutien à Wikipédia, accuse samedi 6 avril la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) d'avoir fait supprimer "sous la menace" un article de l'encyclopédie collaborative en ligne, jugeant qu'il portait atteinte au secret de la défense nationale.

Le ministère de l'intérieur a contesté dimanche soir auprès toute "menace". "Dans un état de droit, on ne peut pas assimiler à une menace l'engagement d'une procédure judiciaire" engagée sur un "passage qui pose problème à la sécurité nationale", relève-t-on place Beauvau. Le passage litigieux concernait "l'organisation de la composante nucléaire de la défense nationale", précise le ministère.

Dans un communiqué, Wikimédia France explique que la Wikimedia Foundation, organisation à but non lucratif et hébergeur de Wikipédia, a été contactée début mars par la DCRI qui exigeait la suppression immédiate d'une page portant sur une installation militaire française, la station hertzienne militaire de Pierre-sur-Haute. La fondation n'avait pas jugé recevable cette demande de la DCRI, "considérant qu'en l'état des informations qui lui étaient fournies, rien ne permettait de déterminer le caractère litigieux de l'article incriminé".

Snakes in Suits

L'UMP propose une amnistie fiscale en pleine affaire Cahuzac. Mais pourquoi ?

Alors que nous sommes en pleine affaire Cahuzac, des députés UMP n'ont pas mieux à proposer qu'une amnistie fiscale pour ceux qui rapatrient leur argent pour l'investir en France.

Assemblée Nationale, France
© Inconnu
Cette proposition de loi a été déposée le 28 mars, avant que l'ancien ministre du Budget n'avoue détenir un compte bancaire à l'étranger depuis 20 ans, mais tout de même après sa démission le 19 mars suite à l'ouverture d'une information judiciaire sur ces faits.

Ce texte, dont l'initiateur est le député UMP de la Loire Dino Cinieri, s'inspire du dispositif d'amnistie fiscale mis en place en 2009 en Italie sous l'impulsion de Silvio Berlusconi « afin de permettre aux contribuables italiens de rapatrier les capitaux placés à l'étranger, le plus souvent à l'insu du fisc ».

Un bien joli modèle.

Mais quel mouche a pu piquer ce député de l'opposition en pleine affaire Cahuzac ? A quel jeu joue-t-il ?

On a peut-être un début de réponse en lisant l'entretien qu'a accordé au Monde Diplomatique le professeur de finance Eric Vernier, qui est aussi l'auteur de Techniques de blanchiment et moyens de lutte.

Bizarro Earth

Voilà comment le système crée des partis autoritaires !

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Certains se demandent comment un phénomène comme celui d'Aube dorée a pu prendre une telle ampleur. On peut avancer quantité d'explications, parmi lesquelles la télévision ou la crasse inculture inhérente à l'indigence de ses programmes. Ou bien la pauvreté et l'intolérance que peut provoquer le repli sur soi. Ou encore la guerre entre les pauvres, fruit d'une société individualiste dans laquelle les repères ont volé en éclats. À moins que ce ne soit tout simplement les effets de la crise qui iraient de pair avec un ras-le-bol grandissant devant les phénomènes migratoires... eux-mêmes produits d'une société en crise. Tant de choses peuvent être mises en avant.

Et si le système avait créé délibérément Aube dorée... D'aucuns trouveront que cette explication s'inscrit dans le droit fil des théories complotistes. Mais comment expliquer alors l'idiotie des politiciens européens qui se livrent à des diatribes ouvertement xénophobes ? En Suisse, par exemple, la campagne électorale se concentre sur la propagande contre les immigrés, et les 8.000 travailleurs frontaliers italiens sont accusés ni plus ni moins de prendre le pain des autochtones dans la campagne « siamo in mutande » (nous sommes en slip, NDLR) de l'UDC (union démocratique du centre), dont le nom cache décidément mal sa véritable nature. En effet, ce parti a littéralement inondé le pays d'affiches appelant au rapatriement immédiat de tous les étrangers. La ligue des Tessinois, deuxième parti du Tessin, n'était pas en reste puisqu'il a prêté main forte à cette campagne.

Eiffel Tower

Les dirigeants pro-français du coup d'Etat en Centrafrique jettent au rebut les accords pétroliers avec la Chine

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Plus de 500 soldats français sont déployés à Bangui, en République Centrafricaine, pour soutenir le nouveau régime dirigé par Michel Djotodia, chef de la coalition rebelle Séléka qui a évincé dernièrement le président de la RCA, François Bozizé.

Djotodia a annoncé vouloir dissoudre le parlement et suspendre la constitution de 2004. « Nous nous engageons à conduire désormais la destinée du peuple centrafricain pendant cette période de transition consensuelle de trois ans... Pendant cette période de transition qui nous conduira à des élections libres, crédibles et transparentes, je vais légiférer par ordonnances, » a-t-il dit.

Djotodia a déjà annoncé vouloir revoir les contrats miniers et pétroliers conclus entre la RCA et la Chine et signés par le gouvernement Bozizé, pour voir « si les choses ont été mal faites et essayer d'y mettre de l'ordre. » De plus, Djotodia a déclaré qu'il inviterait en RCA la France, son ancienne puissance coloniale, aux côtés des Etats-Unis, afin de former à nouveau l'armée officielle qui a été vaincue par la Séléka le week-end dernier.

« Nous nous appuierons sur l'Union européenne pour nous aider à développer ce pays, » a dit M. Djotodia, en ajoutant que 80 pour cent de l'aide étrangère du pays provenait du bloc. « Quand nous avons été malade, l'Union européenne était à notre chevet. Elle ne nous abandonnera pas maintenant. »

Snakes in Suits

Un ex-trader de Goldman Sachs impliqué dans une fraude à 8 milliards de dollars

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Matthew Taylor risque une peine maximale de 20 ans de prison et une amende de 250 000 dollars. | REUTERS/BRENDAN MCDERMID
Un ancien trader de la banque d'affaires Goldman Sachs s'est rendu à la police fédérale américaine, mercredi 3 avril à New York. Il accusé d'avoir mis en place un stratagème pour dissimuler quelque 8 milliards de dollars (6,2 milliards d'euros) de paris sur des contrats à terme.

Matthew Marshall Taylor "est aux mains du FBI", la police fédérale américaine, "depuis tôt ce matin", a déclaré une source proche du dossier. M. Taylor doit se présenter devant un juge mercredi pour des accusations "ayant trait à un stratagème qui lui a permis d'accumuler et de dissimuler des positions non autorisées s'élevant à 8 milliards de dollars dans un compte de courtage qu'il gérait chez Goldman Sachs".

A la suite de cette audition, M. Taylor a plaidé coupable, selon un document de justice diffusé mercredi. Il risque théoriquement une peine maximale de vingt ans de prison et une amende de 250 000 dollars. S'il avoue sa culpabilité, il purgera une peine de prison de trente-trois à quarante et un mois, et devra régler une amende de 7 500 à 75 000 dollars en plus de la restitution des fonds indûment gagnés, selon ce document.

Star of David

Gaza bombardée

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A ce que je lis dans les médias français, avant, c'était la trêve. Ça veut dire que l'occupant continuait à tirer sur la foule dans les manifestations en Cisjordanie, à arrêter et torturer des manifestants, à attaquer les pêcheurs en mer, à leur tirer dessus et voler leurs bateaux, à survoler Gaza avec les F16 et à lancer des bombes sonores par provocation, à faire des incursions chaque nuit au nord et à l'est, mais que les Palestiniens ne lançaient rien contre l'occupant.

Nous avons appris aujourd'hui que pour la deuxième fois en un mois, un prisonnier palestinien est mort. Le premier, Arafat Jaradat, avait été torturé à mort. Celui-ci a été... torturé à mort. Ou plutôt, disons qu'il est mort d'un cancer de la gorge, sans soins suffisants, et qu'il a vécu ses derniers jours menottés, pieds et poings... Il s'agit de Maysara Abu Hamdiyeh, 62 ans, jadis militant des Brigades des Martyrs d'Al Aqsa (branche militaire du Fatah) et passé au Hamas lors de sa détention. Il s'agit du 205ème prisonnier palestinien mort en détention. Nous savons aussi que plusieurs détenus avaient entamé une grève de la faim pour qu'il soit libéré avant sa mort.

Des émeutes ont éclaté en Cisjordanie occupée, notamment à Hébron, et à Jerusalem, avec jets de pierres et de cocktail molotov sur l'armée d'occupation. Trois roquettes ont été tirées de la Bande de Gaza, dont deux sont tombées près de la base militaire de Kyisofeem, sans faire de "victimes", comme disent les médias. Cette riposte n'a pas été revendiquée.

Dollar Gold

Offshore Leaks : qui détient les comptes secrets ?

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Le nom du président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev (à droite) apparaît à plusieurs reprises dans quatre holdings basées dans les îles Vierges britanniques. Ici, lors du World Economic Forum 2013, aux côtés du premier ministre géorgien, Bidzina Ivanishvili. | AFP/JOHANNES EISELE
Parallèlement à l'affaire Cahuzac, des millions de transactions effectuées dans des paradis fiscaux viennent d'être mis au jour, après quinze mois d'enquête par la presse internationale, incluant Le Monde. Un "Offshore Leaks" qui rassemble pas moins de 2,5 millions de fichiers, auxquels il faut encore ajouter les comptes de 120 000 sociétés offshores. Selon le quotidien belge Le Soir, c'est 160 fois le volume des câbles diplomatiques répertoriés par WikiLeaks. De quoi déclencher un séisme fiscal planétaire impliquant des dizaines de milliers de sociétés et de particuliers, issus de plus de 170 pays dans le monde.

Parmi les 130 Français impliqués dans le scandale, Jean-Jacques Augier, le trésorier de campagne de François Hollande, détenteur d'actions dans deux sociétés basées aux îles Caïmans. Mais ce n'est pas la seule pointure épinglée par les 38 médias ayant eu accès à la base de données de l'International Consortium of Investigate Journalists (ICIJ).

Chart Bar

Sacré Cahuzac

Le 15 mai prochain, beaucoup d'entre vous recevront leur tiers provisionnel. Ce jour-là, rappelez-vous de Jérôme Cahuzac.

Jérôme Cahuzac
© Inconnu
Il va être difficile de prétendre que personne ne savait. Il va être de plus en plus difficile de continuer à croire que les Socialistes (qu'ils soient de droite ou de gauche) sont des gens honnêtes. Il va être de plus en plus difficile de croire que les impôts touchent d'abord les riches. Il va être impossible d'expliquer qu'une République Irréprochable a tant de repris de justice au gouvernement. Il va devenir de plus en plus compliqué d'aller tirer de l'argent des poches des gens qui travaillent et n'ont aucun compte en Suisse, à Singapour ou dans quelque paradis que ce soit, pour engraisser des guignols, des clowns et des bouffons qui transforment tous les jours la France en enfer fiscal.

En 2014, vous aurez probablement à aller voter. Ce jour-là, rappelez-vous que les guignols qui nous gouvernent proviennent directement ou indirectement de ce que vous glissez dans l'urne. Pour ne pas faire d'erreur, choisissez le bon bulletin.