François Hollande et Laurent Fabius. D. R.
Selon
TTU (
Très Très Urgent, lettre d'information hebdomadaire consacrée aux questions stratégiques et de défense), les divergences de vues sur la gestion de la crise malienne et l'intervention de l'armée française dans ce pays ne sont pas du tout tolérées par François Hollande. Plusieurs hauts fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères qui ont osé critiquer cette politique ont perdu leur poste. Il ne s'agit pas seulement de punir ceux qui sont sortis de l'unanimisme, mais surtout, selon
TTU, de mettre à l'écart des éléments «hostiles» susceptibles de parasiter la conduite actuelle du dossier malien.
Parmi les victimes de cette purge : d'abord la directrice de la DAOI (Direction Afrique-Océan indien), Elizabeth Barbier, puis Laurent Bigot, sous-directeur dans la même structure. Aucune explication ni affectation ne sont données aux limogés qui sont sommés par leur hiérarchie de quitter leurs postes «sous 48h». Laurent Bigot n'était pas d'accord, et l'a dit, avec «la décision française de s'appuyer sur un gouvernement intérimaire contesté et une armée suspectée d'exactions contre les populations civiles, et, dans le même temps, de favoriser le MNLA, en utilisant ses hommes pour mener à bien la bataille des Ifoghas».