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USA

Les Etats-Unis ont été à l'origine de 231 attaques informatiques en 2011

Big Brother is watching you-illustration
© Inconnu

Sur la base de documents fournis par Edward Snowden, qui a dévoilé l'existence du programme PRISM, conduit par la National Security Agency (NSA) pour laquelle il a travaillé en qualité de consultant, le Washington Post a révélé, dans son édition du 31 août, que le services de renseignement américains avaient lancé 231 cyberattaques au cours de l'année 2011.

« Ces révélations (...) fournissent de nouvelles preuves que les 'cyberguerriers' de plus en plus nombreux de l'administration Obama infiltrent des réseaux informatiques à l'étranger et en perturbent le fonctionnement », explique le quotidien américain.

Selon une directive de la Maison Blanche publiée en octobre 2012, ces cyber-opérations offensives visent à « manipuler, perturber, dégrader ou détruire les informations contenues dans des ordinateurs et des réseaux informatiques » et peuvent même jusqu'aller à la neutralisation des systèmes. Ces attaques ont un effet immédiat sur les données ainsi que sur le bon fonctionnement des machines.

Ces attaques informatiques sont parfois précédées par une intervention sur le terrain, avec l'implication de personnels de la CIA ou d'unités militaires clandestines, afin de « placer physiquement des implants de matériel ou réaliser des modifications logicielles », écrit le Washington Post.

Vader

Cinquante ans après la Marche sur Washington : Obama au Mémorial Lincoln

La tentative du président Barack Obama de draper son gouvernement dans le manteau de Martin Luther King Jr., du mouvement des droits civiques, et de la marche de 1963 sur Washington est un travestissement grotesque de l'histoire.

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© InconnuObama au Lincoln Memorial pour les cinquante ans du discours de Martin Luther King
Mercredi, Obama a fait une intervention au Mémorial de Lincoln dans le cadre d'une cérémonie officielle célébrant le discours de King « I have a dream », prononcé il y a cinquante ans, au même endroit devant une foule estimée à 250 000 personnes.

Le rassemblement de mercredi à Washington rappelle la remarque de Tacite selon laquelle durant le déclin de l'Empire romain, « toutes les choses atroces et honteuses se propagent à partir de Rome » Au moment même où Obama, les ex-présidents Carter et Clinton, ainsi que les épigones du mouvement des droits civiques rassemblés prenaient la parole, des navires de guerre américains en méditerranée orientale se préparaient à faire pleuvoir des bombes encore une fois sur un pays arabe appauvri.

Star of David

La « faiblesse » des américains irrite les Israéliens

Benjamin Netanyahou
© ReportersBenjamin Netanyahou
Nos ennemis ont d'excellentes raisons de ne pas tester notre puissance militaire, et ils savent pourquoi", a déclaré dimanche Benjamin Netanyahou, mettant le régime Assad et ses alliés implicitement en garde contre la tentation d'exploiter le report de l'intervention américaine pour s'en prendre à Israël.

Mais la principale conclusion que les dirigeants israéliens tirent aujourd'hui de ce report, est qu'Israël "peut uniquement compter sur lui-même". Ce qui est depuis toujours le credo de M. Netanyahou. Ils craignent en effet qu'au vu des divisions dans l'opinion américaine, l'intervention américaine en Syrie finisse par être complètement annulée. Et que cette annulation soit précisément le vœu secret de Barack Obama.

A moins que le Congrès entérine le plan du Président, qui pourrait alors élargir le champ de manœuvre américain contre l'arsenal chimique du régime Assad. Ou que M. Obama profite du report pour arriver à un arrangement avec la Russie, qui neutraliserait cet arsenal. Deux hypothèses qui ne sont pas exclues ici, et seraient les bienvenues aux yeux des Israéliens.

Dans l'immédiat, en tout cas, le gouvernement Netanyahou est inquiet. Il interprète la décision du président Obama comme une "faiblesse" qui "vide les lignes rouges américaines de substance", et qui risque de laisser, en définitive, Israël seul, exposé non seulement aux armes chimiques syriennes, mais principalement au potentiel nucléaire iranien.

Info

Syrie: pour Jean-Marc Ayrault, « pas question pour la France d'agir seule »

A la sortie d'une réunion à Matignon sur la question d'une éventuelle intervention en Syrie, le Premier ministre estime qu'il faut sanctionner le régime. Le dirigeant syrien Bachar al-Assad se défend, dans Le Figaro, de tout usage d'armes chimiques.


Chess

J.P. Chevènement : « La France n'a pas intérêt à entrer dans une guerre de religion »

Chevènement
© LP/O. CorsanSénat (Paris VIIe), hier. Jean-Pierre Chevènement, ici dans son bureau devant le portrait de Clemenceau, milite pour une politique qui « privilégie les voies de la paix » en Syrie.
Sénateur du Territoire de Belfort et président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), Jean-Pierre Chevènement, 74 ans, a été plusieurs fois ministre dans les années 1980 et 1990. En janvier 1991, hostile à la guerre en Irak, il avait démissionné de son poste de ministre de la Défense.

Vous attendiez-vous à une telle escalade de la tension internationale sur la Syrie ?
JEAN-PIERRE CHEVÈNEMENT.
J'ai toujours été inquiet au sujet de la Syrie.J'avais d'ailleurs exprimé ma préoccupation à François Hollande et à Laurent Fabius dès le mois de juin 2012 quant à la définition de notre politique. Selon moi, il eût mieux valu privilégier une posture de négociation et faire de la France un intermédiaire entre les camps qui s'opposent dans ce qui est une véritable guerre civile intercommunautaire avec, à l'arrière-plan, une rivalité entre sunnites et chiites. Je ne pense pas que la France ait intérêt à entrer dans une guerre de religion.

Vous jugez notre diplomatie imprudente ?
Je m'étais inquiété de la formulation « Bachar doit partir », calquée sur celle employée naguère par Alain Juppé : « Kadhafi doit partir. » Je me suis entretenu à plusieurs reprises avec le président de la République et avec le ministre des Affaires étrangères. Je pense qu'il n'y a pas de solution militaire, il ne peut y avoir qu'une solution politique. Celle-ci doit intervenir avec l'ensemble des parties prenantes du conflit, ce qui suppose le respect de la légalité internationale, car c'est dans le cadre du Conseil de sécurité de l'ONU que ces négociations peuvent être menées. En tout cas, j'ai clairement privilégié cette ligne de la négociation et j'ai beaucoup regretté qu'Alain Juppé ait fermé l'ambassade de France à Damas en mars 2012 : il y a une continuité, si je puis dire...

Dollar

La France décroche un contrat d'un montant de 1 milliard d'euros avec l'Arabie saoudite

L'Arabie saoudite et sa région sont devenues un véritable eldorado pour les industriels français : après les deux contrats gagnés par EADS et Thales d'une valeur de 1 milliard d'euros aux Emirats arabes unis, la France a remporté un nouveau contrat pour un montant identique dans le but de moderniser quatre frégates et deux pétroliers-ravitailleurs saoudiens, selon une information du site La Tribune.

La société ODAS, qui représente dans le royaume les intérêts des industriels français DCNS, Thales et MBDA, a signé en août le contrat qui doit entrer en vigueur dès le 1er septembre. Les industriels attendaient depuis longtemps la signature de ce contrat, espéré depuis près de deux ans, cinq ans après le début des négociations.

Eye 2

Affaire Prism : les présidents mexicain et brésilien espionnés

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La présidente brésilienne Dilma Roussef, en juin 2011 à Brasilia. | REUTERS/UESLEI MARCELINO
Les communications de la présidente brésilienne Dilma Rousseff et du président mexicain Enrique Peña Nieto ont été espionnées par les Etats-Unis, a révélé dimanche 1er septembre la télévision Globo du Brésil, documents des services secrets américains à l'appui.

En juillet, peu après les premières révélation de l'ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden sur Prism, un programme américain secret de surveillance des communications mondiales, le quotidien brésilien O'Globo avait déjà publié une série de documents faisant état de la présence à Brasilia, au moins jusqu'en 2002, d'une base d'espionnage satellitaire opérée par l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) en collaboration avec les services de renseignement (CIA) permettant l'accès à des millions de courriers électroniques et d'appels téléphoniques, de particuliers comme d'entreprises.

Mais les révélations de Globo, dimanche, vont plus loin. La chaîne de télévision a ainsi présenté un fichier révélé par Edward Snowden, datant de juin 2012 et intitulé "Infiltration intelligente de données, étude de cas du Brésil et du Mexique". Dans ce document, la NSA écrit chercher notamment à avoir "une meilleure compréhension des méthodes de communication et des interlocuteurs" de Mme Rousseff et de ses collaborateurs grâce à un programme qui permet d'accéder à tous les contenus visités par la présidente brésilienne sur le Net.

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Poutine sur la Syrie : « ne pas présenter de preuves en invoquant le secret est une excuse pitoyable »


Interview le 31 août de Vladimir Poutine sur les menaces d'intervention en Syrie.

Bell

Comment Obama s'est laissé piéger dans le conflit syrien

A peine quelques jours avant le 12e anniversaire du 11/9, le prix Nobel de la Paix, Barack Obama pourrait se battre côte à côte avec ... Al-Qaïda, car il a été assez fou pour se laisser prendre au piège par sa propre rhétorique sur la Syrie.

Falcons F-16
© AFPFalcons F-16 de combat, appartenant aux escadrons de chasse 35 et 80
Les chiens de guerre aboient et la caravane ... est bombardée à coup de missiles Tomahawk. Au milieu d'une hystérie hors de contrôle, les fameux « officiels US anonymes » tournent comme des centrifugeuses devenues folles.

« L'opération énergique » d'Obama sur la Syrie tombera du ciel « dans les prochains jours. » Ce sera « limité », cela durera seulement « trois jours » ou « pas plus de deux jours. » On « enverra un message », une « attaque tranchante et courte » contre moins d'une cinquantaine de sites sur une liste de cibles.

Mais des bombardiers à long rayon d'action peuvent « éventuellement » rejoindre le barrage de missiles Tomahawks, et tous les paris sont ouverts.

Les proverbiaux et anonymes « responsables de l'administration » ont même souligné le « désir d'en finir avec ça avant que le président ne parte pour la Russie la semaine prochaine. »

C'est tout. Nous bombardons un pays comme nous livrons une pizza, puis nous allons à un sommet du G20 avec les puissances émergentes du monde, organisé par rien de moins que le président de la Russie, Vladimir Poutine. Tout simplement parce que nous avons besoin de prouver que le président des États-Unis pensait réellement ce qu'il disait : les armes chimiques sont une ligne rouge. Et au diable de savoir qui est responsable de leur utilisation.

Je ne l'invente pas. C'est le cœur du message du porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney, quand il a dit, en parfaite novlangue : « Les options qui sont envisagées ne mettent pas l'accent sur le changement de régime. »

Donc, l'administration de « droit constitutionnel »de Barack Obama est en train de réfléchir à comment attaquer la Syrie, en contournant le Conseil de sécurité des Nations unies - qui mettra son veto, par l'intermédiaire de la Russie et de la Chine, à la nouvelle résolution proposée par le Royaume-Uni - en contournant la toujours docile OTAN, et avec 91% des Américains opposés. Juste pour envoyer un message politique (explosif). Et tout cela parce qu'un président américain a été assez stupide pour se laisser piéger par sa propre rhétorique.

Chess

Syrie : entretien avec Ammar Bagdash, secrétaire du Parti communiste syrien

Lors d'une rencontre publique à Rome avec le secrétaire du Parti communiste syrien, Ammar Bagdash et une interview collective pour connaître les causes, le déroulement et les conséquences de la guerre civile en Syrie. Ou autrement dit de la tentative de déstabilisation d'un pays qui ne fait pas partie des plans pour le contrôle impérialiste du Moyen-Orient.

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© inconnu
Pourquoi cette attaque contre la Syrie ?

La Syrie constitue une digue contre l'expansionnisme nord-américain au Moyen-orient, surtout après l'occupation de l'Irak. Mais le véritable protagoniste de ce projet se trouve être en réalité le président israélien Peres, qui poursuit cet objectif depuis les années 1980. Les communistes syriens ont donné un nom à ce projet : la grande Sion. La Syrie a refusé tous les diktats des Etats-unis et d'Israel au Moyen-orient, a soutenu la résistance irakienne, celle libanaise et le droit national du peuple palestinien.

Mais comment est née la révolte, la crise et la guerre civile en Syrie ?

Dans l'analyse des communistes syriens, les conditions ont été posées également par les mesures libérales adoptées en 2005. Cette politique a eu trois effets négatifs : une augmentation des inégalités sociales ; l'exclusion sociale de plus en plus diffuse dans les banlieues de Damas ; la dégradation des conditions de vie de la population. Cela a favorisé les forces réactionnaires, comme les Frères musulmans, qui se sont appuyées sur le sous-prolétariat, surtout rural. Quand nous avons dénoncé tout cela jusqu'au Parlement, on nous a accusé d'adopter une posture idéologique et d'être des idiots.