Ce 12 février 2013, le tribunal correctionnel de Paris a jugé l'affaire dite de L'Arche de Zoé, concernant l'exfiltration en France pour adoption payante (1 400 à 2 200 euros par enfant) d'orphelins du Darfour « en danger de mort » qui n'étaient d'ailleurs ni orphelins ni Soudanais du Darfour, ni en danger de mort. Maître Jean-Claude Guidicelli a caractérisé ce procès comme « un bal des faux-culs et des amnésiques ».
Les audiences ont confirmé le caractère abracadabrantesque de cette opération :
Ces peines ne répondent pas à une question centrale : comment une expédition largement financée (700 000 euros) par des institutions publiques françaises (Hopitaux de Paris, Air France...) a-t-elle engagé un tel vol d'enfants ? « Tout le monde savait » que cette opération était en cours, notamment l'armée française qui avait fourni un avion Transall pour acheminer les équipes et le matériel sur place, ce qui pouvait accréditer l'idée chez son client qu'elle était « légale et légitime » (Me Guidicelli). L'armée et autres institutions auraient-ils engagés de tels moyens au service d'un pompier volontaire en mal d'escroquerie sans des protections importantes ? Bien sûr que non.
Commentaire: Breteau et Lelouch ont été condamnés tandis que les politiques impliqués dans ce scandale ont été épargnés. Il semble que les deux condamnés ont joué le rôle de fusible pour protéger les véritables décideurs et les véritables mobiles de cet enlèvement de masse.
Voir l'excellent article « Arche de Zoé : saurons-nous un jour la vérité ? » qui décortique les objectifs et véritables décideurs de cette opération sulfureuse.