Les Maîtres du MondeS


Snakes in Suits

Libye : la grande démocratie de Sarkozy-BHL est en marche

Le très sérieux magazine français Le Point -c'est une boutade-, titre cet après-midi: « Libye: la peur des islamistes freine l'enquête sur l'attaque du consulat américain ».

Ah, tiens donc ! Sans vergogne et toute honte bue, les amis de BHL (disparu des radars) qui est chroniqueur dans ce canard ne mettent pas en cause leur falsificateur mais les islamistes. Il n'y a plus d'Etat en Libye à cause des islamistes ? Les « qui » ont privilégié les islamistes en assassinant Mouammar Kadhafi ? Sans un mot sur la sortie de l'intermédiaire français Ziad Takieddine à qui on aime accoler ses origines libanaises, Le Point fait fort mais, dit quand même la vérité sur la réalité libyenne actuelle.

Mohamed Youssef Megaryef
© InconnuMohamed Youssef Megaryef
Dit en passant, Mohamed Youssef El-Megaryef (photo), président du Congrès national libyen a été victime, avant-hier, d'une tentative d'assassinat dans la région de Sebha au sud du pays. Arrivé au Byt Sebha Hotel où il devait résider, une fois installé dans ses appartements, un groupe armée a tenté tout d'abord de l'enlever. Après, s'en suivit un échange de tirs entre des hommes armés et ses gardes du corps durant des heures, et faisant trois blessés graves du côté du président du Congrès national libyen. Les assaillants ayant réussi à s'enfuir, une enquête a été ouverte...

USA

Droits humains : Obama dans les pas de Bush

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Le FBI continue de mettre en avant la pratique de l'enlèvement à l'étranger de personnes suspectées de terrorisme, avec à la clé le transfert forcé vers les États-Unis, et ce en marge de toute règle de droit et en violation même des propres lois étasuniennes.

C'est le quotidien Washington Post qui a vendu la mèche en relatant le dernier épisode du genre qui a vu trois Européens (deux Suédois et un Britannique) se faire kidnapper dans la petite république africaine de Djibouti parce que suspectés d'être membres d'al-Shabaab, un groupe armé islamiste actif dans la Somalie limitrophe. Le ministre des affaires étrangères suédois a confirmé en août l'arrestation et l'extradition clandestine qui a suivi d'Ali Yashin Ahmed, 23 ans, et de Mohamed Yusuf, 29 ans. Ces deux personnes sont depuis détenues illégalement et régulièrement interrogées par le FBI.

Les deux accusés auraient été présentés devant un tribunal de Brooklyn le 21 décembre de l'année dernière. La police fédérale étasunienne a en effet annoncé dans un communiqué la comparution des deux Suédois et du Britannique - Madhi Hashi, 23 ans - devant les juges d'une cour new-yorkaise. Le lieu et les conditions de leur détention n'ont en revanche pas été révélés. Selon l'avocat de Yusuf, il n'y a aucun motif juridique valable pour juger son client aux États-Unis, et les autorités suédoises et britanniques n'ont relevé aucune activité criminelle au cours des déplacements des accusés au Yémen, en Somalie et à Djibouti. Les trois hommes ont été apparemment arrêtés pour un motif futile en août dernier mais une fois sous les verrous, ils ont été interrogés par des agents spéciaux étasuniens. Deux mois après leur arrestation, ils ont été inculpés au cours d'une audience secrète d'une juridiction fédérale à New-York puis transférés dans un lieu tenu là-aussi secret.

USA

La déconfiture morale de l'Occident

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Le 21 novembre 2012, le président Obama a signé un mémorandum présidentiel mettant en œuvre un « programme de menace interne » dans chaque département exécutif afin de dissuader d'éventuels donneurs d'alerte. Dans le fond, il veut dissuader les fonctionnaires de dénoncer au Congrès des abus/crimes commis par des responsables de la branche exécutive.

La non-nomination de l'onusienne Susan Rice au lieu et place d'Hillary Clinton est un cinglant revers pour certains soutiens du couple Obama. Quant à la politique de l'administration américaine en faveur des groupes terroristes dans la mouvance Al Qaïda, elle n'est pas du goût de tout le monde. Certaines voix commencent à exprimer leur inquiétude sur la « santé mentale » du président américain. A force de mensonges et de mesures dictatoriales, la communication et le sourire du président ne font plus recette.

Le 29 novembre 2012, le président Obama a subi un revers lorsque le Sénat a adopté à une très forte majorité un amendement interdisant la détention militaire indéfinie de citoyens américains sans mise en accusation ou procès. Il s'agit d'un des dispositifs sur lesquels le président Obama insistait personnellement lors de l'adoption de la loi sur la défense nationale (NDAA) de décembre 2011.

Airplane

Meilleur du Web: Le drone, l'arme des crimes d'État

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Mercredi dernier, un chef taliban, le mollah Nazir, a été tué par un drone américain. L'affaire n'a pas fait les gros titres. Et pourtant, cet homme a été assassiné par des tirs qui auraient fait au moins une dizaine de victimes. Le lendemain, ce sont quatre autres insurgés qui auraient été abattus. Pour les USA, ces hommes étaient une menace, tandis que pour le Pakistan (leur allié), Maulvi Nazir était plutôt considéré comme un précieux auxiliaire dans leur lutte contre les talibans locaux. Et hier dimanche, ce sont une douzaine de personnes qui auraient été tuées par des missiles tirés depuis des drones américains, faisant au passage de nombreux blessés.

Je suis comme beaucoup, j'ai du mal à comprendre ce qui se passe réellement dans cette région du monde. J'ai l'impression que chacun place ses billes avant le départ de la coalition militaire, l'année prochaine. Pourtant, devant ces assassinats qui s'enchaînent, on doit se rendre à l'évidence : le crime d'État est devenu une banalité.

Et l'arme quasi invisible de ce mécanisme inquiétant est le drone.

Pistol

USA : le changement annoncé de la loi sur les armes entraîne une ruée vers les armureries

armurerie américaine
© Reuters

Le durcissement de la loi sur les armes, envisagé par Barack Obama, inquiète les partisans du second amendement. Alors que les premiers détails du plan de la Maison blanche commencent à circuler, de nombreux Américains se précipitent dans les armureries, notamment dans le Colorado, où les ventes ces derniers jours auraient atteint des chiffres records.

« Ils ont peur de perdre le droit de posséder des armes, de perdre le second amendement », dit ce vendeur. « Donc ils en achètent en espérant qu'ils pourront les conserver si Monsieur Obama change la loi. »

Après la tuerie de Newtown, Barack Obama s'était dit favorable à un retour à l'interdiction des armes d'assaut. Mais le président américain serait prêt à aller beaucoup plus loin. Selon le Washington Post, la Maison Blanche envisagerait en effet d'imposer des vérifications globales sur l'identité des acheteurs. Des vérifications qui ne sont pas faites actuellement lorsqu'une arme est vendue par un particulier sur internet. Le plan prévoit également un renforcement des contrôles concernant l'équilibre mental des acquéreurs.


Snakes in Suits

Afghanistan : un modèle de néocolonialisme pour le 21e siècle

Homme en Afghanistan, route commerciale
© Bryan Denton for The New York Times A truck driver waited to cross through the Salang Pass tunnel, which is part of an overland route for supply convoys to reach Kabul and the rest of Afghanistan.

Alors que la date butoir de 2014 pour la fin des opérations de l'OTAN en Afghanistan se rapproche, le gouvernement Obama est en train de préparer la continuation d'une présence militaire américaine pour une durée indéterminée à l'avenir. Les projets que le New York Times a relatés soulignent le caractère prédateur et néocolonial de l'occupation dirigée par les Etats-Unis.

Selon le Times, le général John Allen, commandant en chef des forces américaines en Afghanistan, a soumis au Pentagone trois options pour la période d'après le soi-disant retrait des « troupes de combat » fin 2014. L'une des options veut maintenir le niveau des troupes américaines à 6 000, l'autre réclame 10 000 soldats, et la troisième est fondée sur une force de 20 000 hommes.

Comme l'ont expliqué des responsables anonymes de la défense, le point central des trois propositions est la continuation de la présence de « commandos de forces spéciales qui traqueraient les insurgés. » Des forces américaines supplémentaires seraient utilisées pour renforcer les forces de sécurité afghanes grâce à un soutien aérien, logistique ainsi qu'une formation.

Star of David

L'impact du Printemps Arabe sur les droits des Palestiniens

Traduit de l'anglais par Dominique Muselet pour LGS

Norman Finkelstein
© InconnuNorman Finkelstein

Interview de Norman Finkelstein

Ken Klippenstein - Quel est à votre avis l'impact du Printemps Arabe sur les droits des Palestiniens ?

Norman Finkelstein - Le processus n'est pas terminé. Les résultats semblaient plus encourageants dans la phase initiale que maintenant. Peut-être que la phase actuelle va évoluer pour donner quelque chose de mieux, mais en ce moment, je dirais, si je peux utiliser le terme « démocratie », que la démocratie recule. L'axe réactionnaire du Qatar et de l'Arabie Saoudite, soutenu bien sûr par les Etats-Unis parvient actuellement à la faire reculer. Les évènements en Egypte de ces derniers mois n'ont pas été encourageants ni porteurs d'espoir. En ce moment le Qatar donne beaucoup d'argent aux Frères Musulmans, et cela n'est pas une bonne chose. En Syrie, ce qui a commencé comme la suite du Printemps Arabe avec des manifestations pacifiques pour faire tomber la dictature de Bashar a évolué en ce que certains personnes appellent une guerre civile. Mais je ne pense pas qu'il s'agisse vraiment d'une guerre civile parce qu'il ne me semble pas que la population du pays ait encore son mot à dire sur ce qui se passe. C'est devenu une guerre par procuration dans laquelle beaucoup de puissances régionales et mondiales comme l'Arabie Saoudite, le Qatar, la Turquie et l'Iran jouent un rôle funeste. Et puis la Russie soutient un camp et les Etats-Unis l'autre et ce sont probablement eux qui tirent les ficelles. Et puis il y a évidemment les Anglais et les Français. Alors l'avenir de la Syrie pour le moment ne semble pas brillant ; on semble s'acheminer vers un beau désastre.

USA

Du Lakota à Gaza

Traduction : Dominique Muselet

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Le 29 décembre est le 122ième anniversaire du massacre de Wounded Knee. C'est une catastrophe dont le souvenir est encore frais dans l'esprit des peuples autochtones d'Amérique. Chaque génération en perpétue le souvenir.

En 1891, en faisant l'historique du massacre, Thomas Morgan, le Commissaire aux Affaires Indiennes, a écrit :
"Il est difficile de surestimer l'ampleur des calamités qu'a provoqué pour le peuple Sioux la disparition soudaine des bisons. Eux qui jouissaient d'un espace illimité sont maintenant enfermés dans des réserves ; eux qui bénéficiaient d'un approvisionnement abondant sont maintenant tributaires de subventions et fournitures gouvernementales de plus en plus maigres. Dans ces circonstances, n'importe quel être humain serait malheureux et agité et même agressif et violent."
Le Commissaire Morgan ne s'attendrissait pas sur le sort des peuples natifs. Il ne faisait que décrire la réalité. Un an avant le massacre, en octobre 1889, il avait donné par écrit ses directives concernant la population autochtone :
"les Indiens doivent adopter les "coutumes des blancs" de gré ou de force. Il faut qu'ils s'adaptent à leur environnement et à notre mode de vie. Notre civilisation n'est peut-être pas parfaite mais elle est ce qui peut arriver de mieux aux Indiens. Il ne faut pas qu'ils puissent y échapper et s'ils ne veulent pas s'y plier il faut les briser. Le tissu des relations tribales doit être détruit, le socialisme doit être anéanti et il faut leur substituer la famille et l'autonomie individuelle."

Stop

Colombie : scènes d'orgie à l'ambassade du Honduras

L'ambassadeur du Honduras en Colombie a été contraint de démissionner après des révélations sur une soirée organisée par son garde du corps dans les bureaux de l'ambassade, avec alcool et prostituées, qui avait dégénéré en orgie.

La "fête privée" qui vient de coûter son poste à l'ambassadeur du Honduras en Colombie, Carlos Rodriguez Andino, avait été organisée le 20 décembre à l'ambassade. Selon les médias honduriens, c'était non l'ambassadeur lui-même, mais son garde du corps et ami intime, qui avait décidé de fêter ainsi Noël avec quelques jours d'avance. Avec force bouteilles d'alcool... et la présence de prostituées, invitées pour l'occasion.

La fête en question avait duré plusieurs heures, de 22 heures à cinq heures du matin, selon la police colombienne. Et elle avait dégénéré en orgie fortement arrosée. Pour conclure avec élégance, les prostituées avaient été priées de déguerpir par les participants de la soirée, sans être payées. En guise de représailles, elles avaient, semble-t-il, dérobé des ordinateurs et des téléphones portables de l'ambassade. Et fait leurs besoins sur les bureaux de l'ambassadeur et de l'attaché commercial.

Newspaper

Venezuela : Diosdado Cabello réélu président de l'Assemblée nationale

Diosdado Cabello, proche d'Hugo Chavez-Venezuela
© ReutersDiosdado Cabello, un proche d'Hugo Chavez, a été réélu à la présidence de l'Assemblée nationale vénézuélienne samedi 5 janvier 2013.

Alors que le président vénézuélien Hugo Chavez est toujours en soin à Cuba où il fait soigner son cancer depuis le 11 décembre, un des proches du président, Diosdado Cabello, a été réélu président de l'Assemblée nationale ce samedi 5 janvier. A nouveau désigné par ses pairs, le numéro 3 du régime pourrait être amené à assurer l'intérim en cas de décès du président Chavez.

Avec notre correspondant à Caracas, Pierre-Philippe Berson

Ils sont plusieurs milliers agglutinés autour du Parlement dans le centre de Caracas. Tous portent un t-shirt à l'effigie d'Hugo Chavez ou tiennent dans leurs mains un portrait de leur président, toujours en soin à Cuba. Ils viennent apporter leur soutien aux députés chavistes pour le vote du président de l'Assemblée nationale.