© REUTERS/Charles Platiau.François Hollande, le 26 février 2003, à l'Assemblée nationale
En tant que député et premier secrétaire du PS, François Hollande a eu à plusieurs reprises à s'exprimer dans l'enceinte de l'Assemblée nationale sur l'engagement des forces françaises à l'étranger. Le 27 avril 1999,
il soutient ainsi la position du gouvernement de gauche plurielle sur l'intervention au Kosovo, tout en regrettant que les Nations unies n'aient pas formellement autorisé le recours à la force.
Mais c'est sans doute son discours du 26 février 2003
qui est le plus éclairant dans le contexte actuel, à l'approche de probables frappes en Syrie auxquelles la France s'associerait.
Intervenant après le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin lors d'un débat sur la guerre en Irak, le député de Corrèze soutient ce jour-là la menace de veto à l'Onu brandie par le gouvernement, mais estime que le Parlement doit lui être associé:
«Le recours éventuel au veto, comprenons-le tous, est la suite logique de la position de la France, dès lors qu'elle considère sincèrement que cette guerre est inutile et dangereuse. Certes, nous n'en sommes pas encore là. Mais le moment décisif approche, à mesure que la discussion de la résolution au Conseil de sécurité se précise. C'est pourquoi je demande, au nom des socialistes, qu'un autre débat, cette fois-ci avec vote, puisse être prévu au Parlement avant que la France n'ait à faire connaître sa décision.»
Trois semaines plus tard, les Etats-Unis renonceront à l'examen d'une résolution à l'Onu en raison du veto annoncé de Paris et Moscou, sans que l'Assemblée ait validé cette menace par un vote.