Journalistes et analystes parlent du 14ème round de violences à Tripoli avec une amère résignation. Rien que pour la journée de dimanche, pas moins de six personnes sont mortes et une quarantaine ont été blessées, ce qui porte à 20 le nombre de tués, dont deux enfants, depuis le début des combats, mardi dernier.
Des combats à la mitrailleuse et aux roquettes ont éclaté dans les quartiers pauvres de Bab al-Tebbané et Jabal Mohsen. La recrudescence des combats intervient alors qu'un déploiement de l'Armée libanaise avait obligé les miliciens à se retirer vendredi matin, même si des tireurs isolés restaient en embuscade. Pendant la nuit, des soldats étaient stationnés dans les rues autour des deux quartiers en ébullition, mais pas sur l'avenue qui sépare les deux quartiers et qui a désormais des airs de ligne de front.
La situation à Tripoli, déjà tendue depuis le début de la crise en Syrie, s'est à nouveau enflammée mardi après la mort et la disparition de 22 jihadistes libanais partis combattre aux côtés des rebelles syriens, tombés le 30 novembre dans une embuscade de l'armée syrienne. Comme si la relation de cause à effet allait de soi, les miliciens salafistes de Tripoli ont commencé à tirer contre le quartier alaouite de Jabal Mohsen, alors que des rumeurs ont circulé sur des plans d'enlèvements d'habitants de ce secteur pour les échanger contre les islamistes morts en Syrie.
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