Comment: Le prélèvement à la source ne vise certainement pas à faciliter la vie du citoyen ; il rend plus opaque encore une fiscalité devenue incompréhensible pour la majorité des français ; il supprime le peu de contrôle et de réflexion que nous pouvions avoir sur le devenir d'un argent souvent durement gagné, celui que l'on nous prend sans que nous ayons le choix ; il renforce la dépendance et la soumission d'une population vis-à-vis de l'État, nourrissant le sentiment diffus d'être démuni, sans pouvoir, face à des décisions bureaucratiques, arbitraires, prises par des inconnus : a-t-on seulement consulté la population afin qu'elle puisse décider elle-même de la façon dont on va ponctionner son propre argent ? Bien sûr que non.
On s'en doute, l'hydre administratif prend lui-même les décisions propres à assurer sa survie ; il renforce donc sa prédation financière puisque celle-ci limite la liberté de ce qui le nourrit et pourtant le menace : une population consciente comprenant la nuisance d'un système qui favorise l'inhumanité, l'injustice, la folie, le parasitisme. Et à ce propos, en passant :
La France n'a pas de pétrole, mais elle a des élus, beaucoup trop d'élus rappelle le Cri du Contribuable. Avec 600 000 élus en France, c'est quasiment 1% de la population qui est concernée (record mondial), mais l'ensemble de la population qui en paye les frais.
Il y a les mandats de proximité, souvent populaires, comme celui de maire ; les mandats moins bien identifiés par le public (conseiller général ou conseiller régional) ; et les mandats nationaux (députés, sénateurs, parlementaires européens), souvent perçus comme lointains et ne comptant pas forcément parmi les plus appréciés, du fait du gouffre institutionnel et financier qui se creuse entre la « France d'en bas » et la « France d'en haut ». La France compte la plus importante concentration d'élus de la planète.
Inutilement coûteux pour les entreprises et l'économie françaises, le prélèvement à la source dégrade notre capacité à exercer pleinement notre contrôle sur l'appareil d'État. Il s'agit d'une mesure anti-démocratique qui exonère davantage les hommes politiques et l'administration de rendre des comptes aux contribuables.
"L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avec le moins possible de cris" disait Colbert à Louis XIV. Certaines traditions françaises sont multiséculaires. Le gouvernement a dévoilé son projet d'imposition à la source. A compter du 1er janvier 2018, la fonction de collecteurs d'impôts des entreprises - jusque-là limitée à la TVA et aux charges sociales - s'élargira à la collecte en amont de l'impôt sur le revenu de leurs employés.
Commentaire: Est-ce que le gouvernement allemand utiliserait le prétexte du terrorisme pour préparer sa population à d'autre catastrophe dont il aurait connaissance. Par exemple météorologique ou économique ?