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Sylvie S. a obtenu la condamnation de son employeur après une exposition aux pesticides dans une vigne. Une première dans le milieu agricole où règne encore l'omerta sur le sujet.Elle a gagné. Après cinq ans de combat judiciaire, Sylvie S. a obtenu que son employeur, le domaine viticole du château Monestier La Tour, en Bourgogne, soit condamné pour « faute inexcusable ». Son crime ? L'avoir exposée, moins de vingt-quatre heures après pulvérisation, au pesticide
Cabrio Top, répandu dans les vignes du domaine. Un pesticide de l'entreprise BASF destiné à éradiquer les champignons des cultures, ou encore le terrible
mildiou. Mais voilà,
sur la fiche même du fabricant, le « délai de rentrée » - c'est à dire le laps de temps nécessaire avant de faire intervenir à nouveau des travailleurs sur la culture - doit être, nocivité oblige, d'au moins vingt-quatre heures. Un délai que l'employeur de Sylvie S. n'a pas respecté.
Résultat : en 2007, après une séance de
relevage et d'
épamprage, l'ouvrière agricole est victime de céphalées, de vomissements, d'irritations de la peau. Elle obtient la reconnaissance d'un accident du travail, mais veut aller plus loin et poursuit son employeur devant les tribunaux. Le 31 octobre 2013, la chambre sociale de la Cour d'appel de Bordeaux lui donne raison. Le château se pourvoit en cassation avant de jeter l'éponge le 10 avril. C'est la victoire pour Sylvie S. mais pas seulement pour elle.
Commentaire: Alors qu'au Venezuela, Maduro annonce une nouvelle augmentation de 30% du salaire minimum et des pensions.