Enfant de la SociétéS


Robot

Est-ce que les algorithmes automatisent nos vies ?

Alexis Lloyd (@alexislloyd) est la directrice créative du laboratoire du New York Times, la structure de R&D du journal, créé en 2006, où elle est à la tête d'une petite équipe multidisciplinaire regroupant chercheurs, designers et informaticiens... Son équipe est chargée de construire des prototypes pour observer leur impact sur la production et la consommation de l'information. Mais elle n'est pas venue sur la scène de Lift pour nous parler de ce que fait le NYTimes Lab (dommage). Elle est venue nous parler de l'impact de l'innovation technologique sur la culture.

Nous ne sommes pas les maîtres des appareils que nous utilisons

« Pour innover, il faut comprendre et déchiffrer les indicateurs de changements autour de nous », estime la designer. Mais ce n'est pas si simple, car si on sait où va l'innovation technologique, il est plus difficile de saisir l'innovation culturelle et sociale. La prospective technologique n'a jamais bien su anticiper les changements culturels explique-t-elle en nous montrant une vidéo des années 60 décrivant la cuisine du 21e siècle. Certes, les gens qui l'ont produite imaginaient la connectivité et l'invasion des écrans, mais la liste des achats de la ménagère était soumise à son mari pour recevoir son approbation... Si la prospective technologique est facile, celle des transformations sociales est bien moins évidente.

Alexis Lloyd
© inconnuAlexis Lloyd sur la scène de Lift.

TV

Forte mobilisation en Crimée au référendum pour le rattachement à la Russie

Crimean parliament
© inconnu
Les habitants de la péninsule ukrainienne de Crimée votaient massivement dimanche pour son rattachement à la Russie, les autorités séparatistes prédisant d'ores et déjà une participation record.

Le référendum, dénoncé tant à Kiev qu'en Occident, se déroule en présence de troupes russes qui contrôlent la région depuis deux semaines aux côtés de milices séparatistes.

A Sébastopol, ville historique qui accueille la flotte russe de la mer Noire depuis plus de 200 ans, les électeurs ont afflué massivement aux urnes dès le petit matin. Comme dans un bureau de vote où plusieurs dizaines d'électeurs ont voté en une seule demi-heure, a constaté une journaliste de l'AFP.

A Bakhtchissaraï, "capitale" de la communauté musulmane tatare de la Crimée dont les leaders ont appelé à boycotter la consultation, les Tatars étaient invisibles dans la rue. Seuls les Ukrainiens d'origine russe votaient avec enthousiasme, ravis de se débarrasser bientôt de leur passeport ukrainien et espérant vivre mieux après les subventions de Moscou.

Syringe

Des victimes de dommages cérébraux suite à la vaccination contre la grippe porcine vont recevoir 60 millions de livres de dédommagement

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Les patients qui ont souffert de dommages cérébraux à la suite de la vaccination contre la grippe porcine vont, en dédommagement, recevoir des millions de livres du gouvernement britannique.

Le gouvernement devrait recevoir un montant de 60 millions de livres (= près de 72 MILLIONS euros) pour les 60 victimes qui devraient, chacune, recevoir 1 million de livres (= environ 1,2 million d'euros).

Peter Todd, l'avocat qui a représenté un grand nombre de demandeurs, a déclaré au Sunday Times : « On n'a jamais vu une chose pareille. Les victimes de ce vaccin souffrent d'une maladie incurable et permanente qui nécessitera un traitement médicamenteux important.»

Eiffel Tower

La France interdit la culture du maïs transgénique MON 810

Le ministère de l'Agriculture a pris un arrêté, publié samedi, qui interdit la commercialisation, l'utilisation et la culture du maïs génétiquement modifié MON 810, produit par le groupe américain Monsanto.

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© afp.com/Philippe HuguenDes producteurs de maïs du sud-ouest de la France pourraient planter du maïs transgénique MON810 cette année, puisque le moratoire qui l'interdisait a été suspendu et qu'aucune nouvelle interdiction ne devrait être prononcée avant le début des semis, a-t-on appris lundi.

Telephone

Comment les géants de la téléphonie parviennent à semer le doute scientifique

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antenne de Breitenbach, en Alsace (Ondes, science et Manigances)
Semer le doute, financer des experts, alimenter la contradiction par de fausses recherches, jouer sur les mots : le documentaire Ondes, science et manigances nous plonge dans les stratégies des industriels de la téléphonie pour éviter tout débat sur les risques sanitaires des ondes électro-magnétiques. Pourquoi, malgré des centaines de recherches scientifiques, les responsables politiques peinent-ils à adopter des lois pour mieux protéger les populations ? Entretien avec les deux auteurs, Nancy de Méritens et Jean Heches.

Basta ! : Pourquoi avez-vous réalisé ce film ?

Jean Heches : Notre film est parti de cette question : comment les autorités sanitaires comme l'Organisation mondiale de la Santé peuvent nier la toxicité des rayonnement électromagnétiques, alors que des éléments scientifiques alimentent une importante controverse ? Dans le domaine scientifique, on ne peut parler de « preuve » que si on peut identifier les mécanismes d'action qui déclenchent une maladie. C'est la preuve absolue. Pour l'amiante, par exemple, comme on retrouve des particules dans les organismes malades, on a la preuve que le cancer a été déclenché par la fibre, visible au microscope. Entre ce niveau de preuve et le début d'un doute sur un agent toxique, il y a une gradation de la preuve à plusieurs niveaux. Aujourd'hui, avec la téléphonie mobile, on est à mi-chemin, avec une classification « probablement cancérigène ».

House

Prix des aliments et des matières premières : les banques inventent l'hyper-spéculation

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Qui fait grimper le prix des matières premières, et notamment des produits agricoles ? Les banques, principaux spéculateurs sur ces marchés. Une nouvelle étape a été franchie : ces banques sont devenues propriétaires d'entrepôts de stockage de métaux ou de produits agricoles, de raffineries de pétrole ou de centrales électriques. Goldman Sachs ou JP Morgan interviennent sur les marchés financiers, mais peuvent également agir directement sur les stocks. Les banques françaises ne sont pas en reste, alors que l'Europe vient pourtant de voter un accord pour tenter de lutter contre cette hyper-spéculation.

Via leurs activités de trading, les banques sont les principaux spéculateurs sur les marchés de matières premières et de produits agricoles, car elles disposent de moyens financiers nettement plus élevés que les autres protagonistes en jeu. Une petite visite sur le site du Commodity business awards permet de découvrir une liste de banques et de courtiers qui jouent un rôle de premier plan sur le marché des commodities (marché des matières premières) [1], ou sur celui des produits dérivés basés sur ces commodities. Parmi ces banques, on retrouve le plus souvent BNP Paribas, Morgan Stanley, Crédit Suisse, Deutsche Bank et Société Générale.

Bizarro Earth

Société ponérisée - Une télévision et une caméra en échange du meurtre de son mari

Une Argentine de 37 ans a promis une télé et une caméra en échange du meurtre de son mari.

Ombre poignard
© Thinkstock
Selon le journal Terra Argentina relayé par Le Parisien, Claudio Brizuela, 41 ans, a été poignardé en pleine rue à Quilmès, dans la banlieue sud de Buenos Aires. Grièvement blessé, l'homme est cependant parvenu à se rendre au poste de police où il a demandé de l'aide. Le quadragénaire a été hospitalisé mais se trouve toujours dans un état critique.

Claudio a toutefois pu décrire son agresseur. L'homme a été arrêté peu après. Il était en possession du couteau ayant servi à l'agression et a été incarcéré tout comme la femme qui l'accompagnait.

Mais les enquêteurs ont rapidement compris qu'il ne s'agissait pas d'un acte gratuit. Il est, en effet, établi que la femme de la victime avait été en contact avec le suspect. Celle-ci aurait profité de la situation précaire de cet homme et lui aurait proposé, selon lui, une télé HD et une caméra s'il acceptait de tuer son mari.

Eiffel Tower

Une leader indigène du Brésil fustige les méga-barrages en Amazonie au cours d'une manifestation parisienne

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© Survival InternationalLa leader indigène Sônia Guajajara et une centaine de sympathisants ont manifesté aujourd'hui à Paris contre la construction d'une série de méga-barrages dans la forêt amazonienne.
A l'occasion de la Journée internationale d'action pour les rivières et contre les barrages, la leader indienne Sônia Guajajara a mené une manifestation, aujourd'hui à Paris, appelant à l'arrêt de la construction des méga-barrages en Amazonie.

Sônia a conduit plus d'une centaine de manifestants devant le siège des compagnies françaises GDF Suez, EDF et Alstom qui sont impliquées dans la construction de plusieurs barrages controversés.

Elle a mené le groupe qui scandait 'Non, non, non Belo Monte non' (citant aussi les autres barrages dont ceux de Tapajos et de Jirau) en formant une vague humaine qui s'est brisée devant le siège des compagnies pour symboliser la destruction des grands barrages amazoniens par le mouvement mondial anti-barrage. Les manifestants se sont ensuite dirigés symboliquement vers la Seine pour marquer la Journée internationale d'action pour les rivières. Les sympathisants de Survival brandissaient des pancartes 'Stop aux barrages en Amazonie'.

Bell

Les contaminations par les OGM ont bondi en dix ans

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© AFP/PHILIPPE HUGUENUn champ de maïs à Godewaersvelde, nord de la France, le 22 août 2012. Monsanto, le géant a déclaré le 18 juillet 2013, qu'il laisserait tomber toutes les demandes d'autorisation à développer de nouveaux aliments modifiés génétiquement dans l'Union européenne.
Malgré leur interdiction dans de nombreux pays, les organismes génétiquement modifiés (OGM) se propagent. Les contaminations accidentelles de chargements alimentaires par les organismes génétiquement modifiés ont « bondi » en dix ans constate la FAO, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.

L'organisation s'appuie sur les résultats d'une première enquête qu'elle a menée sur le sujet à la demande de ses Etats membres. Entre 2009 et 2012, la FAO a enregistré un « bond du nombre de cas avec le signalement de cent trente-huit » contaminations sur cent quatre-vingt-dix-huit dénombrés au total entre 2002 et 2012.

Ces contaminations perturbent le commerce international. « Vingt-six pays ont bloqué des importations » de produits destinés à l'alimentation animale ou humaine dans lesquels ont été décelées des traces d'organismes génétiquement modifiés. « La majorité des incidents concernaient les graines de lin, le riz, le maïs et la papaye », précise la FAO.

CONTAMINATION À DIFFÉRENTES PHASES

Dans ce cas, la cargaison est retournée à l'envoyeur, mais les contrats ont pu être annulés et la suite des échanges suspendue, previent-elle. Selon la FAO, les traces de cultures génétiquement modifiées se mélangent accidentellement avec des cultures alimentaires ou fourragères non OGM durant les phases de production, mais aussi lors de la transformation, du conditionnement, du stockage ou du transport, même si théoriquement, les produits OGM, notamment les grains, ont des conteneurs et des cuves distincts.

Horse

Le cauchemar des chevaux en fin de carrière aux Amériques

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Des chevaux émaciés, malades ou blessés s'échangeant à bas prix sur les marchés aux enchères. Des bétaillères bondées, parcourant des milliers de kilomètres sans distribution d'eau ni de nourriture. Des centres de rassemblement regroupant des milliers d'animaux exposés au nord à la neige et au grand froid, au sud au soleil ardent ... Tel est le calvaire qu'endurent la plupart des chevaux traversant les Etats-Unis, le Canada, le Mexique, l'Uruguay ou l'Argentine avant de finir... dans les supermarchés français. Donc dans nos assiettes. Une réalité au parfum de scandale que révèle aujourd'hui l'association française L214, spécialisée dans la défense du mieux-être des animaux d'élevage, au sortir d'une vaste enquête internationale menée en 2012 et 2013 avec les associations Tierschutzbund Zürich (Suisse), Animals Angels (USA), GAIA (Belgique) et Eyes on Animals (Pays-Bas).

Pour collecter leurs sinistres images, réunies dans un documentaire d'une trentaine de minutes, ces enquêteurs militants sont allés partout : sur les marchés aux enchères, dans les stations de collectes et les enclos d'exportation, aux points de contrôles vétérinaires, dans les feedlots (parcs d'engraissements intensifs) et dans les abattoirs. « Nous avons filmé de nombreux chevaux avec des plaies ouvertes, des yeux crevés, des membres déboités ou cassés, laissés sans soin ; d'autres morts, en décomposition, dans les feedlots », énumèrent-ils. En plus d'être traités de façon indigne, ces chevaux ont souvent reçu au cours de leur vie des anti-inflammatoires de type phénylbutazone : une substance potentiellement dangereuse pour la consommation humaine, et interdite d'usage sur les animaux destinés à la boucherie dans l'Union européenne.