OF THE
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La réponse montre deux choses : la carence du droit français en matière de protection de la sensibilité des chrétiens ; la désinvolture et l'insensibilité du président de l'Assemblée nationale envers ces mêmes chrétiens. En effet, le droit français ne connaît pas le délit de « blasphème » ou de « sacrilège ». Le délit de « profanation » est entré récemment en droit français, mais uniquement pour ce qui concerne les tombes. La loi de 1905 ne réprime que ceux « qui auront empêché, retardé ou interrompu les exercices d'un culte par des troubles ou désordres causés dans le local servant à ces exercices ». L'exhibition de seins nus en public est, en principe, réprimée (article 222-32 du code pénal), mais l'application de la loi est de plus en plus laxiste en raison du nombre incalculable d'occasions, dans la publicité, en couverture de journaux, à la télévision, au cinéma, sur les plages... où sont exhibés des seins nus. Certes, le « trouble » et/ou « l'outrage » pourraient être retenus par un tribunal dans l'affaire de la Madeleine, mais, sans être juriste, je vois bien que la marge de manœuvre juridique est très étroite... Quant à Claude Bartolone, la sécheresse de sa courte réponse et l'absence d'un début d'expression de regret personnel sur le « comportement d'une militante » ou d'un mot de compassion pour ceux qui en ont été blessés, en dit très long sur les sentiments qu'il nourrit envers les chrétiens...