Considéré comme un policier exemplaire, Philippe D. est soupçonné d’avoir enfreint le code de la déontologie de sa profession en se livrant à des pratiques scatologiques qui ont ensuite été diffusées sur Internet. | (DR.)
Responsable des cérémonies du ministère de l'Intérieur, un policier risque la révocation après la découverte sur Internet d'images où il s'adonne à des pratiques sexuelles extrêmes. Il a servi depuis plus d'une décennie tous les locataires de la Place Beauvau, dont il était l'image incarnée. Regard d'acier, menton volontaire, grand, athlétique et pointilleux, le brigadier-chef Philippe D. n'appréciait rien tant que la « grande tenue d'honneur » de l'Intérieur, cet uniforme de prestige qu'il avait été l'un des premiers à inaugurer, en 2006. Quand il ne le portait pas lui-même, notamment en tête du cortège de la police lors des défilés du 14 Juillet, ce fonctionnaire jusque-là considéré comme exemplaire organisait la plupart des cérémonies protocolaires. De l'accueil de ministres étrangers aux hommages aux policiers.
Un homme de lumière, donc, mais dont la part d'ombre semble aussi profonde que l'est son goût du décorum et des couleurs. Selon nos informations, Philippe D. a été entendu hier matin par l'iInspection générale de la police nationale (IGPN), dans le cadre d'une enquête administrative.