Quotidiennement les rues des grandes villes espagnoles voient déferler des flots contestataires qui commencent à converger : personnels de la santé, contre la privatisation en marche de leur secteur ; enseignants, contre le sabrage budgétaire , la hausse de 50% des droits d'inscription en fac... victimes des expulsions après saisie de leurs domiciles par les banques ; le "crack" spéculatif immobilier et les crédits hier "faciles", devenus aujourd'hui "pourris", irremboursables, ont passé la corde au cou de milliers de familles.
La "Plateforme des victimes des "hypothèques" et des expulsions" harcèle jour après jour le gouvernement. Elle a contraint le Parti Populaire et les socialistes à décider d'examiner aux Cortés une "Initiative législative populaire", soutenue par 1,4 millions de signataires. Plusieurs dizaines de simples citoyens et même des couples, ont préféré se suicider que d'être jetés à la rue par les banques, désormais propriétaires de leurs appartements et maisons, dont ils ne peuvent plus rembourser les traites. L'opinion publique en a été traumatisée. La colère monte.
La "Plateforme" et le "Mouvement (citoyen) 15M" occupent des appartements "hypothéqués", s'opposent physiquement aux expulsions, sous les coups des forces de "l'ordre". Ils qualifient l'arnaque immobilière gigantesque de "génocide financier".
En six ans, 420 000 familles ont été ainsi spoliées ; ces organisations entendent bloquer les 220 000 nouvelles expulsions, "absolument intolérables". La coalition de gauche Izquierda Unida, regaillardie, est donnée à 16%. Elle prône une "République sociale, fédérale", "socialiste".
Commentaire: Je pense même que les pets de vaches en sont responsables.