Affiche américaine du film Kill The Messenger (Secret d'État), de Michael Cuesta, sortie prévue le 26 novembre 2014
Le film Secret d'État (Kill the messenger [1]), qui décrit la campagne de diffamation conduite par les médias dominants contre le travail du journaliste d'investigation Gary Webb, est plus représentatif de l'état du journalisme américain, que le film Les hommes du président (All the presidents men [2]), qui célèbre les exploits des journalistes ayant mis à jour le scandale du Watergate.Les médias de masse soutiennent aveuglement l'idéologie du capitalisme corporatiste.
Le mythe de la démocratie américaine y est acclamé et promu (alors même que nous sommes dépouillés de nos libertés civiles et que l'argent remplace nos votes). Ces médias présentent leurs respects aux dirigeants de Wall Street et Washington, quelle que soit la perfidie de leurs crimes. Ils vénèrent servilement les appareils policiers et militaires, au nom du patriotisme. Ils sélectionnent spécialistes et experts, presque toujours originaires des centres de pouvoir, pour interpréter la réalité et expliquer les politiques menées. Ils se reposent généralement sur les conférences de presses menées par les grandes corporations, pour écrire leurs articles. Et ils comblent les vides avec des ragots sur les célébrités, des comparaisons de modes de vies, des résumés sportifs et tout l'accessoire possible.
Le rôle des médias de masse est de distraire ou d'ânonner la propagande officielle. Les corporations, qui possèdent la presse, engagent des journalistes prêts à se comporter en courtisans des élites, en retour elles les traitent comme des célébrités. Ces courtisans journalistes, qui en arrivent à gagner des millions de dollars, peuvent pénétrer les cercles intérieurs du pouvoir. Ce sont, comme l'écrit John Ralston Saul
[3], des hédonistes du pouvoir.
Commentaire: Voir également les articles suivant pour avoir une vue d'ensemble :
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