"Dans ces galeries, vous savez, on a l'impression d'être enterré vivant"...
Paroles de Gueules Noires est l'unique témoignage sonore de mineurs et de leurs femmes, pour que la mémoire d'un métier, d'une culture, d'une collectivité ne s'efface pas. Ces témoignages nous font entrer de plain-pied dans l'aventure humaine de la France industrielle du XXe siècle. Ils nous invitent à transmettre l'histoire. Il suffit d'un micro, d'une main pour le tendre, pour dessiner le monde de la mine. Avec des bouts de vies, des bouts de bruits enregistrés en Lorraine, dans le Nord, en Aquitaine, dans les Cévennes...
"Les chevaux comptaient les wagonnets... Vous en mettiez neuf au lieu de huit, ils s'arrêtaient..."
Ce recueil de paroles de gueules noires constitue à l'évidence un véritable exploit. En effet, dans notre région du nord de la France, qui a compté jusqu'à 250 000 mineurs lors de la nationalisation des houillères en 1946, nous employons volontiers le terme de "taiseux" pour désigner celui qui ne parle pas. Le Nord n'a jamais été bavard, ni particulièrement loquace, non plus que volubile, et les mineurs plus que les autres encore, sont des "taiseux". Il y a plusieurs raisons à ce silence sourd des mineurs.
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