Lorsqu'on se renseigne, à des sources plus variées qu'aux seuls médias tributaires d'entreprises privées, on sait que la plupart des interventions militaires servent à s'accaparer des richesses naturelles et des infrastructures de contrées jusque-là indépendantes. Le Coup d'État contre
Jacobo Arbenz, au Guatemala, servit à restituer à la
United Fruit son monopole sur les voies de chemin de fer et les plantations. La destitution de Lugo, élu par 98% des Paraguayens, fit espérer à
Río Tinto Alcan un forfait hydroélectrique, plus avantageux pour la firme que pour le pays, tout en redonnant aux multinationales les meilleures terres agricoles. L'éviction d'Evo Morales, en Bolivie, entrouvrit les mines de lithium à la famille
Trump-Kushner et
Bill Gates. ¹
© AlamyMaison mère de Pfizer à New York
À l'inverse, la nationalisation du pétrole, au Venezuela, fit jaillir une propagande de diffamation contre
Hugo Chávez et
Nicolás Maduro, puisqu'elle finance les soins de santé de toute la population, au détriment de l'oligarchie. Personne ne se surprend d'une ingérence stimulée par l'or noir. On imagine moins l'influence de groupes humanitaires. Quoi qu'il en soit, l'Argentine nous en fournit deux exemples irréfutables.
Le néocolonialisme des multinationalesSavoir qu'un laboratoire déclare 53 milliards de dollars étatsuniens, en une année, peut être considéré acceptable par bien des gens. Qu'une entreprise assure que nous sommes en pleine pandémie et demande un accès à la mer, un droit de pêche, et le contrôle des glaciers de Patagonie, en échange d'une livraison de doses anti-Covid ‒ en plus de recevoir le paiement des remèdes ! ‒, ce fait n'est-il pas assez explicite pour que l'on doute des intentions humanistes des promoteurs de vaccins ? ²