Désormais un peu connue des lecteurs de
Rivarol et d'Écrits deParis, l'œuvre de Kevin B. MacDonald est si riche, si dense et si profonde que l'on ne se lasse pas de vouloir en présenter au moins quelques facettes. Une nouvelle occasion nous est offerte avec la parution récente, en traduction française, de deux textes de l'auteur américain, venus s'ajouter à deux autres brochures qui méritent elles aussi que l'on s'arrête sur leur contenu.
DE LA CONTRE-CULTURE AU NATIONALISME BLANCNé en 1944, MacDonald appartient pleinement à la génération de la « contre-culture », celle qui, à partir du début des années 1960, favorisa de façon décisive le travail de sape entamé de longue date contre l'Amérique blanche et qui visait à déposséder peu à peu les Américains d'origine européenne de leur prédominance politique et culturelle. Initialement enclin à sympathiser avec ses condisciples de la gauche radicale, MacDonald, alors étudiant à l'Université de Madison (Wisconsin), n'en fut pas moins frappé par la surreprésentation des Juifs parmi les agitateurs ainsi que par leur façon typique d'imposer un pilpoul permanent autour des interprétations de Marx.
Mais, désireux de poursuivre des études supérieures dans le domaine de plusieurs sciences « dures » (biologie moléculaire, génétique des populations, éthologie, sociobiologie, etc.), il fit ensuite une brillante carrière scientifique, et non politique, au point d'être considéré aujourd'hui comme l'un des plus importants représentants de la psychologie évolutionnaire. On désigne sous ce nom plutôt barbare une discipline apparue dans les années 1980 et qui entend expliquer les mécanismes de la pensée humaine à partir de la théorie de l'évolution. En reprenant l'idée selon laquelle l'évolution de l'humanité dérive plus d'une rivalité entre groupes que d'une rivalité entre individus, la psychologie évolutionnaire n'est pas abstraitement séparée de l'histoire. En effet, elle se sert notamment de la notion de « stratégie de groupe » pour étudier des catégories humaines larges, qui peuvent aller jusqu'à des peuples.
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