La Science de l'Esprit
Ces doutes vont bien au-delà de l'écriture du nouveau manuel puisqu'il a déclaré, selon un article paru dans Wired (Inside the Battle to Define Mental Illness) "qu'il n'y aucune définition du trouble mental. C'est des foutaises. Nous avons fait des erreurs qui ont eu de terribles conséquences" puis de rajouter que "certains concepts sont virtuellement impossibles à définir et à délimiter précisément".
C'est un des auteurs du DSM-IV qui parlent, là !
Ce que découvrent les scientifiques en mesurant les battements de cœur
Le cerveau a longtemps bénéficié d'un statut privilégié en tant qu'organe du corps favori de la psychologie. Ceci, bien sûr, n'a rien de surprenant étant donné que le cerveau est le siège de presque toutes les opérations mentales, de la compréhension du langage à l'apprentissage du fait que le feu est dangereux, en passant par la remémoration du nom de son instituteur de maternelle, la classification des fruits et légumes et la prédiction du futur. Débattre de l'importance du cerveau en psychologie, c'est comme de débattre de l'importance de l'argent en économie.
Plus surprenant toutefois, est le rôle du corps tout entier dans la psychologie, et la capacité qu'ont des parties du corps à influencer et à réguler les opérations les plus intimes de la vie émotionnelle et sociale. L'activité gastrique de l'estomac, par exemple, correspond à l'intensité avec laquelle les gens éprouvent des sentiments comme le bonheur ou le dégoût. La manipulation d'objets de température et de texture différentes influence notre jugement sur le caractère « chaleureux » ou « rugueux » des gens. Et la production de progestérone et de testostérone par les ovaires et les testicules façonne le comportement, de la prise de risques financiers aux goûts en matière de shopping.
Des scientifiques britanniques dévoilent dans une étude publiée dans la revue Current Biology, aux Etats-Unis, qu'il est possible de connaitre les orientations politiques d'une personne en fonction des caractéristiques physiologiques de ses structures cérébrales. Selon eux, les "progressistes" auraient par exemple un système cingulaire antérieur plus développé que les conservateurs. Une zone du cortex qui assure le transfert des informations entre les deux hémisphères, comme le rappelle l'AFP.
Ainsi, plus développée, elle faciliterait la gestion d'informations contradictoires. Les progressistes auraient alors davantage tendance à se montrer ouverts à de nouvelles expériences contrairement aux conservateurs, plus sensibles à la menace et à l'anxiété en cas d'incertitude. Chez ces derniers, ce sont d'autres structures cérébrales qui apparaissent plus développées. "Il est possible que les structures cérébrales ne soient pas figées tôt dans la vie mais qu'elles puissent être façonnées au cours du temps par nos propres expériences de la vie" indiquent les chercheurs.
Le magazine anglais Proceedings of Royal Society vient de publier une étude mettant en évidence que les poules éprouvent elles aussi de l'empathie. Les chercheurs de l'Université britannique de Bristol ont noté la réaction des poules dont les poussins avaient les plumes ébouriffées par des souffles d'air. Les résultats ont montré que leur rythme cardiaque et leurs gloussements augmentaient.
Le docteur Randy Gollub est neurologue au Massachusetts General Hospital. Au vu de nombreux traitements inefficaces sur plusieurs personnes, il plaide pour que les médecins adoptent envers leurs patients une attitude plus optimiste. L'objectif : persuader les sujets qu'ils répondront de façon positive au traitement. La suggestion du docteur Gollub est pertinente si l'on en croit les résultats de la nouvelle étude menée sur le lien entre pessimisme et efficacité d'une thérapie.
Au cours de leur recherche, les scientifiques ont fait subir à 22 volontaires des rayons provoquant une sensation de brûlure avant d'administrer un analgésique dérivé de la morphine. Les volontaires ont confié qu'après chaque administration, la douleur était moins forte, prouvant l'efficacité du traitement.
Les chercheurs en psychologie Robert Levenson et Jocelyn Sze de l'Université de Californie à Berkeley ont étudié à quel point les émotions de danseurs professionnels (de ballet et de danse moderne) et de personnes expérimentées dans la pratique de la méditation étaient en synchronisation avec les changements corporels tels que la respiration et le rythme cardiaque.
Outre les livres et articles mentionnés dans cette vidéo, un autre livre à lire absolument :
Ponérologie Politique, du Dr. Andrew Lobaczewski.
Vidéo sous-titrée anglais
Commentaire: Lire aussi : Des psychiatres pathologiques redéfinissent le processus de deuil - en le qualifiant de trouble mental