La Science de l'Esprit
Pour parvenir à cette conviction, le lecteur doit être entraîné dans l'univers de l'histoire et dans l'esprit, le cœur et l'âme même des deux amants. Les lecteurs doivent participer de manière émotionnelle au voyage vers l'amour de ces deux protagonistes, à un degré tel que, par leur imagination, ils deviennent presque ces amants. Faire en sorte que tout cela se produise est la mission de l'écrivain.
Mais comment ?
Les personnages doivent sembler très réels. Que le héros soit grand, brun, beau et charismatique ou quelque chose de tout à fait différent, que l'héroïne soit charmante et belle ou quelque chose d'entièrement différent, ils doivent ressembler à de véritables personnes auxquelles le lecteur peut s'identifier et pour lesquelles il peut avoir de l'empathie. Ces personnages fictifs nécessitent une profondeur d'âme qui aille au-delà de l'histoire de leur vie et des traits de personnalité que l'auteur leur a créés. Ils doivent donner l'illusion d'être des êtres humains vivants, avec leurs forces et leurs faiblesses, leurs triomphes, leurs défaites et leurs problèmes, aussi pleins de défauts et de contradictions que peuvent l'être de vraies personnes. Mais quoi qu'il en soit, le lecteur doit avoir envie de les soutenir dans leurs difficultés, et à travers leurs vulnérabilités en tomber amoureux. Le lecteur doit passionnément vouloir que cette histoire d'amour fonctionne et se termine de manière heureuse.
« Trop » lire n'est jamais nocif. « Il ne faut pas enlever la lecture à ceux qui vivent le nez dans les bouquins, prévient Anne Gatecel. C'est pour eux un moyen de survie. En revanche, il faut les aider à comprendre pourquoi ils se préservent ainsi, mettre des mots sur ce qui est difficile à vivre. » Car lire est un plaisir solitaire. « Quand on lit, on savoure ce que l'on veut, on comprend ce que l'on veut, on est le livre, explique le psycholinguiste Evelio Cabrejo-Parra (vice-président de l'association Acces, Actions culturelles contre les exclusions et les ségrégations). La lecture crée le rapport au monde. »
Chers amis, vous êtes nombreux à vous demander comment il se fait que le monde aujourd'hui semble se diviser. Avez-vous l'impression de ne plus reconnaître vos amis, vos proches, vos collègues de travail, finalement... le monde qui vous entoure ?
Dans cette nouvelle émission, vous aller embarquer dans l'univers de l'ingénierie sociale, ou comment on fabrique votre consentement.
Le but de ce voyage ? Comprendre d'où viennent nos comportements d'aujourd'hui. Votre mode d'emploi, le connaissez-vous ?
Le virus et la peur induite vont nous réduire en esclavage et pire encore. Autant comprendre pourquoi nous allons crever alors, et toute l'histoire de la douce aliénation humaine en même temps. Relisons la Psychologie des foules qui, avec sa simplicité et son évidence, a inspiré les fascistes et les bolchévistes, bourreaux qui étaient à bien des égards plus nobles que nos tyrans milliardaires et démocrates du jour. Mais on a les tyrans et les malthusiens exterminateurs que l'on mérite.
Ils achètent eux-mêmes toutes les marchandises qui les asservissent toujours un peu plus. Ils courent eux-mêmes derrière un travail toujours plus aliénant, que l'on consent généreusement à leur donner, s'ils sont suffisamment sages. Ils choisissent eux-mêmes les maîtres qu'ils devront servir.
Pour que cette tragédie mêlée d'absurdité ait pu se mettre en place, il a fallu tout d'abord ôter aux membres de cette classe toute conscience de son exploitation et de son aliénation. Voila bien l'étrange modernité de notre époque. Contrairement aux esclaves de l'Antiquité, aux serfs du Moyen-âge ou aux ouvriers des premières révolutions industrielles, nous sommes aujourd'hui devant une classe totalement asservie mais qui ne le sait pas ou plutôt qui ne veut pas le savoir. Ils ignorent par conséquent la révolte qui devrait être la seule réaction légitime des exploités. Ils acceptent sans discuter la vie pitoyable que l'on a construite pour eux.
Le totalitarisme est un phénomène de « masses ». Hannah Arendt définit celles-ci comme des groupes déstructurés, amorphes, et en cela prêts à toutes les transformations et à toutes les aventures. C'est le capitalisme qui a rendu possible la transformation du peuple en masse en détruisant les solidarités traditionnelles.
Il y a quelques semaines je vous parlais de l'un de mes livres préférés, les Notes de chevet de Sei Shônagon.
En ce dimanche, j'aimerais vous parler de romans, de nouvelles, de contes.
Car une étude publiée il y a quelques jours a mis en lumière les bienfaits de la lecture de fiction.
Qui serait un moyen simple d'aller mieux... et de vivre plus longtemps !
Les pouvoirs de la fiction
Publiée dans Reading and writing l'étude dévoile que la littérature de fiction serait, de loin, la plus efficace pour « muscler » votre cerveau.
Plus exactement, pour accroître vos capacités cognitives :
- avoir un vocabulaire plus étendu ;
- mais aussi une réflexion plus subtile, et complexe.
Ceux qui lisaient davantage d'ouvrages scientifiques ou philosophiques, en tous cas spécialisés, n'avaient pas d'aussi bons résultats !
Dans la Grèce antique, le stoïcisme faisait partie de la culture populaire — s'étendant d'une manière dont les écoles sophistiquées de Platon et d'Aristote ne pouvaient que rêver. Comme les épicuriens et les sceptiques, les stoïciens doivent beaucoup à Socrate — qui a toujours souligné que la philosophie devait être pratique, capable de changer nos priorités dans la vie.
Les stoïciens étaient très attachés à l'ataraxie (absence de perturbation) comme état idéal de notre esprit. Le sage ne peut pas être troublé, car la clé de la sagesse est de savoir ce dont il ne faut pas se soucier. Les stoïciens étaient donc socratiques — dans le sens où ils s'efforçaient d'offrir la paix de l'esprit à tout un chacun. Comme une version hellénistique du Tao. Le grand ascète Antisthène était un compagnon de Socrate — et un précurseur des stoïciens.
Elles se sont abreuvées de notre lâcheté.
Les âmes féroces ont eu faim. Très faim.
Elles se sont repues de notre hébétude.
Tous unis et égaux dans la pleutrerie.
La collectivisation (à peine) forcée de notre veulerie.
Un spectacle unique dans les annales de l'épopée occidentale : une (quasi) unanimité dans la reculade, la retraite et la soumission face à un ennemi à peine plus grand que le néant.
La peur du bourgeois cultivé devant le célèbre microbe se fondant dans celle des masses apeurées par la peur même : voilà le triste spectacle qu'il nous a été donné de voir, de contempler et de subir.
Un air de 40, avec ses ombres rasant les murs, ses délateurs dénonçant les faibles, les milices (sanitaires et morales) militant pour l'hystérie collective, les kapos capitulant devant la hiérarchie des hiérarques bureaucrates au service des Princes de Davos.
La police de la pensée et des bonnes mœurs aux ordres de la trouille.
La trouille comme métaphysique d'une humanité en quête d'effroi et de servitude.
Il s'agit d'une période de transition très intense puisque de l'homme crucifié elle permet de passer à celui qui sort de son tombeau et réapparaît dans le jardin avec un nouveau corps si différent du précédent qu'il fut pris pour un jardinier.
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