La Science de l'Esprit
Fondateur et vice-président de One Square Inchof Silence (quelques centimètres carrés de silence), il milite pour la protection des espaces sonores, qui sont de plus en plus affectés par l'anthropophonie (sons d'origine humaine).« Si rien n'est fait pour préserver et protéger ces zones, écrit-il sur le site de la fondation, le silence risque de disparaître dans les dix prochaines années. »
Comment: Pour ceux qui aime leur chien cela ne faisait déjà pas de doute ; mais voilà, preuves scientifiques à l'appui, nous comprenons encore un peu mieux à quel point les animaux sont des créatures sensibles. A quel point nous devons avoir le plus grand respect pour ces créatures dont nous nous nourrissons malgré tout, mais auxquelles nous faisons souvent vivre, hélas, un véritable enfer sur cette terre.
Que ceux qui se sont amusés à dire un jour à un chien « sombre crétin » sur un ton enamouré ravalent leur condescendance. La queue pouvait bien bouger, l'animal n'était pas dupe. Une étude publiée cette semaine dans la revue Science montre en effet que le cerveau canin prête attention à la fois aux mots et aux intonations, autrement dit à ce que nous disons et à la façon dont nous le disons. « Exactement comme les humains », sourit Attila Andics, éthologue à l'université Eötvös Lorand de Budapest et premier signataire de l'article.
Spécialiste du langage et du comportement chez les animaux, Attila Andics et son collègue Adam Miklosi tentaient depuis longtemps de cerner les régions du cerveau mises en jeu chez le meilleur ami de l'homme lorsqu'il était soumis à une information. Il y a deux ans, les deux chercheurs avaient ainsi montré comment un pleur ou un aboiement déclenchait une réponse particulière dans l'hémisphère droit de l'animal, plus précisément dans la zone de l'audition. Normal, direz-vous, puisqu'il percevait l'information avec les oreilles.
« Cette étude suggère que la schizophrénie est un développement moderne, qui a émergé après que les humains ont divergé des Néandertaliens », a déclaré John Krystal, rédacteur en chef de la revue Biological Psychiatry. « Il suggère que les premiers hominidés n'avaient pas ce trouble. »
La cause de la schizophrénie demeure inconnue, mais les chercheurs savent que la génétique joue un rôle important dans son développement. Selon l'auteur principal Ole Andreassen de l'Université d'Oslo en Norvège et de l'Université de Californie, San Diego, certains pensent que la schizophrénie pourrait être un « effet secondaire » de variantes génétiques avantageuses liées à l'acquisition de traits humains, comme le langage et les aptitudes cognitives complexes, qui auraient pu accroitre notre propension à développer des psychoses.
En France, la bibliothérapie est très peu étudiée. Elle est pour ainsi dire ignorée en médecine générale, où ces fragilités psychologiques sont fréquemment rencontrées, et quasi-inexplorée en psychiatrie. Le docteur Pierre-André Bonnet, médecin généraliste, est l'auteur de la seule thèse portant sur la bibliothérapie produite dans nos frontières1.
1. Parler à des étrangers
Un jeune doit être capable d'aborder un directeur, un employé de banque, un vendeur, un conducteur de bus ou un serveur de manière correcte et appropriée.
Selon Julie Lythcott-Haims, nous enseignons aux enfants qu'il ne faut pas parler aux étrangers au lieu de leur apprendre à distinguer le petit nombre de personnes potentiellement mauvaises de la majorité des personnes bienveillantes. Les enfants finissent donc par ne pas savoir comment aborder une personne de manière respectueuse en la regardant dans les yeux.
2. Se déplacer par ses propres moyens
Un jeune doit être capable de s'orienter dans son université, dans sa ville ou même dans la ville étrangère où il part étudier.
Trop souvent nous conduisons nos enfants partout ou lieu de les laisser utiliser les transports en commun, leur vélo ou simplement leurs pieds. Du coup, ils n'apprennent pas à se rendre d'un point A à un point B, ni comment fonctionnent les réseaux de transport en commun.
3. Gérer sa charge de travail et les délais imposés
Nous avons trop souvent tendance à rappeler à nos enfants de faire leurs devoirs, à les aider à les faire et même parfois à les faire à leur place. Du coup, ils ne savent pas mettre des priorités, gérer leur charge de travail ou respecter les échéances.
Commentaire: Il est clair que l'école ne donne pas d'outils pour se débrouiller dans la vie sociale. Il faudrait également rajouter la compétence de voir au-delà l'information pré-mâchée des masses-médias mais on peut toujours rêver.
Pour cette expérience, un groupe de complices est installé dans une salle d'attente. À chaque retentissement d'un « bip », le groupe se lève et se rassoit. Rapidement, ils sont rejoints par une femme qui s'apprête à être piégée.
Commentaire : « Les civilisations ont été crées et guidées jusqu'ici par une petite aristocratie intellectuelle, jamais par les foules. Ces dernières n'ont de puissance que pour détruire. Leur domination représente toujours une phase de désordre. Une civilisation implique des règles fixes, une discipline, le passage de l'instinctif au rationnel, la prévoyance de l'avenir, un degré élevé de culture, conditions totalement inaccessibles aux foules, abandonnées à elles-même. Quand l'édifice d'une civilisation est vermoulu, les foules en amènent l'écroulement. C'est alors qu'apparaît leur rôle. Pour un instant, la force aveugle du nombre devient la seule philosophie de l'histoire. »
~ Gustave Le Bon, Psychologie des foules
Voir aussi :
Tout d'abord perplexe, la jeune femme va rapidement se conformer aux actions du groupe... et ce n'est pas tout. Regardez (la vidéo est en anglais, les explications sont juste en dessous).
Au bout de 3 sonneries, alors qu'elle ne sait absolument pas pourquoi elle le fait, la jeune femme se met à se lever avec le reste du groupe. Cela ne vous arriverait sans doute jamais, non ? Et pourtant...
La vidéo prend alors une tournure encore plus hallucinante. Au fur et à mesure, les complices sont appelés un par un et quittent la salle. Ceux qui restent continuent leur manège... jusqu'à ce que la femme se retrouve seule (vers 1:00), toujours filmée. Une nouvelle sonnerie retentit et la femme continue de se lever et se rasseoir !

Après cinq séances de 20 minutes, la plupart des « méditants » ont remarqué une diminution de leur niveau de stress, d’anxiété, de dépression, de colère et de fatigue. Evdokimov Maxim, shutterstock.com
Selon les chercheurs de la Texas Tech University faculty aux États-Unis, un programme de méditation élaboré en Chine dans les années 1990, l'IBMT (Integrated Body & Mind Training), s'adresserait tout particulièrement à deux zones spécifiques du cerveau, appelées cortex cingulaire antérieur et cortex préfrontal moyen adjacent, impliqués, d'une part, dans l'attention et la mémoire et, d'autre part, la prise de décision, l'empathie et l'émotion.
La technique, appelée en français « gymnastique intégrée du corps et de l'esprit », repose sur des exercices de relaxation, de respiration, des postures et des visualisations mentales. Ce protocole permet d'accéder progressivement et plus facilement à la méditation, qui requiert le contrôle des pensées.
À l'issue de cinq séances de 20 minutes animées par un instructeur, la plupart des « méditants » ont remarqué une diminution significative de leur niveau de stress au quotidien, d'anxiété, dépression, colère et fatigue et une meilleure attention. Par ailleurs, ils ont vu leur comportement s'améliorer sur le plan émotionnel, cognitif et social.
Ce système agit même jusqu'au niveau individuel : en effet, toute (tentative de) conversation est immédiatement perçue comme une menace, aussi logique son propos soit-il. Il y a toujours des projections récurrentes telles que : « Tu veux toujours avoir raison ! » ou encore « Tu veux que tout le monde soit de ton avis ! ». En gros, il s'agit toujours de pointer du doigt un ennemi externe plutôt que de réellement écouter les idées et la logique que l'on cherche à exprimer. Voici donc la base du « diviser pour mieux régner » : en l'occurrence, une conversation entre des individus, forgés par un contexte et des expériences similaires, qui finit par les opposer les uns aux autres en un rien de temps, sur la seule base de quelques mots échangés, d'incompréhensions et de craintes de voir leur ignorance révélée au grand jour.
Comment: Les biais cognitifs agissent toujours sans que l'on s'en rende compte ; ils sont comme un mécanisme de sécurité que l'esprit met en place pour éviter à celui-ci la remise en question brutale et dangereuse des conventions, des croyances et des opinions sur lesquelles se basent une grande partie de nos interactions sociales. Devant la réalité des faits, nous préférons souvent le confort du consensus ; peu importe que celui-ci soit aux antipodes de la réalité objective. Comprendre le mécanisme et la nature des biais cognitifs permet de réaliser à quel point nous sommes manipulables. Et de prendre conscience que cela fait bien sûr le jeu des hommes de pouvoir. Et pour aller plus loin :
« Les gens ont tendance à juger que ce qui est typique est également bon et approprié. Comment expliquer ces jugements, étant donnée leur validité qui est, au mieux, incertaine ? »
Les psychologues Christina Tworek et Andrei Cimpian de l'Université de l'Illinois ont fait l'hypothèse que ce raisonnement est en partie dû à un biais cognitif systématique dans la façon d'expliquer les choses.
Ce biais cognitif consiste à expliquer les choses (par exemple, donner des roses à la Saint-Valentin) en se concentrant surtout sur leurs caractéristiques inhérentes ou intrinsèques (les roses sont jolies) et en négligeant le contexte (les annonceurs font la promotion des roses).
Dans une étude, publiée dans la revue Psychological Science, Tworek et Cimpian ont constaté que les gens ayant tendance à se concentrer sur des traits inhérents et à ignorer le contexte sont effectivement plus susceptibles de penser que ce qu'ils voient autour d'eux est bon.

D’après une étude, qui n'a pas été publiée, le cerveau humain réagirait au champ magnétique. agsandrew, Shutterstock
Oiseaux, insectes, mammifères... De nombreux animaux semblent posséder un sens magnétique. Alors pourquoi pas l'Homme ? Les oiseaux, bien sûr, l'utilisent pour s'orienter lors de leurs migrations. Mais il a aussi été mis en évidence chez des mammifères : ainsi, des souris des bois et des rats taupes utilisent les lignes de champ magnétique pour construire leurs nids ; dans les pâtures, le bétail a semblé, lors d'une étude, s'orienter le long de ces lignes et les chiens se placent peut-être en position nord-sud quand ils font leurs besoins.
Deux hypothèses peuvent expliquer la magnétoréception chez les animaux. La première est que le champ magnétique terrestre influence des protéines appelées cryptochromes, trouvées dans la rétine d'oiseaux, de chiens et même d'humains. La seconde hypothèse est qu'il existe dans l'organisme des cellules réceptrices contenant de minuscules boussoles formées d'un minéral magnétique : la magnétite. Elles s'orienteraient en fonction du champ magnétique terrestre. La magnétite a été trouvée dans des cellules du bec des oiseaux.
Commentaire: En 2014, nous apprenions ceci : Quand on connait le rôle de l'alimentation dans l'épigénétique, on se dit aussi que depuis le néolithique, notre façon de manger est peut-être aussi, entres autres causes, en lien avec l'apparition de troubles mentaux...