La Science de l'EspritS


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Les narcissiques sont de mauvais chefs

Un chef très confiant en ses qualités, faisant preuve d'autorité naturelle et cherchant à se faire admirer, est-il nécessairement bénéfique à une entreprise, une organisation ou un pays ? Barbara Nevicka et ses collègues de l'Université d'Amsterdam ont fait une expérience où des groupes de trois personnes disposaient d'informations sur des candidats à recruter, et devaient choisir le meilleur candidat. Des informations différentes étaient données à chaque participant, de sorte que la qualité de leur décision commune dépendait de la capacité des membres du trio à partager leurs données. Au sein de chaque groupe, un leader était désigné au hasard par les psychologues.

Chaque participant remplissait aussi un questionnaire d'évaluation du narcissisme, comportant des questions telles que : « Je suis plus capable que la plupart des gens » ; « J'aime être le centre de l'attention » ; « Je veux compter aux yeux des autres » ; « J'aime mon corps » ; « J'ai un désir de puissance ».

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Autisme : les délires des psychanalystes

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À propos du film « Le Mur ou la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme »

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« La psychanalyse n'est pas une science. Elle n'a pas son statut de science, elle ne peut que l'attendre, l'espérer. C'est un délire - un délire dont on attend qu'il porte une science. On peut attendre longtemps ! Il n'y a pas de progrès, et ce qu'on attend ce n'est pas forcément ce qu'on recueille. C'est un délire scientifique. »

Jacques Lacan, Ornicar ? Bulletin périodique du champ freudien, 1978, 14, p. 9.

« Le point fondamental de mon attitude en tant qu'analyste c'est le fait d'abdiquer l'idée d'une progression »

Un psychanalyste dans « Le Mur ou la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme »

Commentaire: La psychanalyse française en est restée au Moyen-Âge, avec pour modèle le très pathologique Freud : lien
Bien avant Onfray, le psychiatre Hervey Cleckley dénonçait déjà l'affabulation freudienne dans son ouvrage essentiel The Caricature of Love (hélas non traduit).


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Les bébés n'aiment pas imiter les menteurs

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Selon une étude canadienne, les bébés cherchent à reproduire tout ce qu'ils voient et entendent mais ne font pas de même avec les personnes dont ils se méfient instinctivement.

Touts les parents pourront le dire : les nourrissons aiment reproduire ce qu'ils voient et entendent, qu'il s'agisse de gestes, d'intonations ou d'expressions. Une imitation qui contribue grandement à leur apprentissage. Toutefois, il semblerait que les bébés refusent en revanche d'imiter les personnes qu'ils trouvent peu fiables. C'est du moins ce que suggère une récente étude réalisée à l'université Concordia de Montréal et publiée dans la revue Infant Behavior and Development.

Selon les chercheurs, les bébés seraient donc capables de distinguer la vérité du mensonge. La plupart d'entre eux refuserait ainsi d'imiter un adulte qui les aurait auparavant induits en erreur. Autrement dit, les nourrissons choisiraient délibérément de ne pas suivre l'exemple d'une personne qu'ils perçoivent comme peu fiable. "Comme les jeunes enfants, les bébés enregistrent ce qu'on leur montre et font la différence entre le vrai et le faux. Ils utilisent ensuite ces informations pour orienter leur apprentissage", explique Diane Poulin-Dubois, du Département de psychologie de l'Université Concordia et membre du Centre de recherche en développement humain

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Meilleur du Web: Une conférence hors du commun de Jacques Vallée

Conférence de Jacques Vallée à TEDxBruxelles le 22/11/11 sur les coïncidences et la physique de l'information

Voici la vidéo de la conférence avec les sous-titres en français (17 mn):

-à télécharger, au choix: TEDx-Vallee.flv (65 Mo) ou TEDx-Vallee.mp4 (68 Mo) ou TEDx-Vallee-LoFi.flv (35 Mo)
-ou à visionner directement ici (2 parties):



Le Docteur Jacques Vallée (PhD) est un astronome, informaticien et romancier français (vivant aux USA dans la région de San Francisco) qui s'est distingué à plusieurs reprises de façon remarquable et très originale:
pour avoir été choisi par Steven Spielberg comme le modèle de François Truffaut dans "Rencontres du 3ème type",
par son établissement de la première carte informatisée de la planète Mars pour la NASA,
par son expertise internationalement reconnue dans l'étude des objets volants non identifiés (OVNIs),
pour être l'auteur de nombreux livres d'anticipation et avoir reçu le prix Jules Verne,
pour les travaux qu'il a dirigé dans le cadre du projet Arpanet, le prototype du réseau Internet...

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Le cerveau des psychopathes est différent

Le cerveau des psychopathes est différent, selon une étude publiée dans le Journal of Neuroscience. Les résultats de cette étude, estiment les chercheurs, peuvent aider à expliquer le comportement antisocial insensible et impulsif manifesté par certains psychopathes.

Les chercheurs en psychologie et en psychiatrie Joseph Newman et Michael Koenigs de l'Université de Wisconsin-Madison ont analysé, au moyen de deux différentes technologies d'imagerie cérébrale, les cerveaux de 20 prisonniers ayant reçu un diagnostic de psychopathie (trouble de personnalité antisociale) et 20 prisonniers ayant commis des crimes similaires mais n'ayant pas reçu ce diagnostic.

Les images ont montré une quantité réduite de connexions entre le cortex préfrontal ventromédian, une partie du cerveau responsable de sentiments tels que l'empathie et la culpabilité, et l'amygdale, qui est impliquée dans la peur et l'anxiété. Les différences constatées étaient structurelles et fonctionnelles: l'intégrité structurelle des fibres de la matière blanche reliant les deux zones était réduite et l'activité entre ces dernières étaient moins coordonnée.

Attention

Les jeux vidéo violents altèrent certaines fonctions du cerveau

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Traduction : Diarium, modifications : SOTT

Une imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMF) a analysé les effets à long terme des jeux vidéo violents sur le cerveau. Celle-ci a constaté des changements dans les régions du cerveau associées à la fonction cognitive et la maîtrise des émotions chez l'homme adulte jeune après une semaine de jeux. Les résultats de l'étude ont été présentés aujourd'hui à la réunion annuelle de la Radiological Society of North America (RSNA).

La controverse sur le sujet de savoir si oui ou non les jeux vidéo violents sont potentiellement dangereux pour les usagers a fait rage pendant de nombreuses années. Mais jusque là, peu de preuves scientifiques ont démontré que l'effet neurologique négatif des jeux.

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Quand les portes provoquent des trous de mémoire

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Gabriel Radvansky, professeur de psychologie de l'Université de Notre-Dame, en Indiana est parvenu à expliquer la raison pour laquelle surviennent fréquemment des trous de mémoire en franchissant le seuil d'une pièce.

Il vous est sans doute déjà arrivé d'entrer dans une pièce pour y prendre quelque chose et de vous demander perdu : "Qu'est ce que je faisais ?". Cette situation agaçante se produit couramment, même à ceux qui se targuent de posséder une mémoire à toute épreuve. Gabriel Radvansky, professeur de psychologie de l'Université de Notre-Dame, en Indiana a tenté d'élucider la cause de cet étrange phénomène universel. Selon lui, ces trous de mémoires occasionnels surviendraient suite au franchissement d'une porte pour rejoindre une autre pièce.

Dans un communiqué, le chercheur développe sa découverte : "Entrer ou sortir d'une pièce clôt un chapitre dans notre esprit, ce qui sépare différentes périodes d'activité et les conserve. Il est difficile de se remémorer la décision ou l'activité qui a été faite dans une autre pièce parce que celle-ci a été classée et compartimentée". En d'autres termes, le fonctionnement de l'esprit peut s'apparenter à l'organisation d'un film où le seuil de franchissement signale la fin d'une scène.

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Des chercheurs ont filmé le passage du cerveau en "mode survie"

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Lorsque nous nous retrouvons dans une situation dangereuse qui menace notre sécurité ou celle de nos proches, un réseau cérébral bien spécifique s'active en quelques secondes. Ce qui nous plonge dans un état de vigilance très élevé (crédits image : Erno Hermans / Université de Nimègue).
En diffusant à des volontaires des images violentes, des neurobiologistes hollandais ont réussi à identifier les zones cérébrales qui s'activent lorsque nous nous retrouvons dans une situation qui menace notre survie.

Que se passe-t-il dans notre cerveau lorsque nous sommes exposé à une situation qui nécessite une réaction de notre part afin d'assurer notre survie, comme par exemple une agression ? Si les chercheurs savaient depuis longtemps que ce type de situation, appelée par les biologistes "fight or flight" (combattre ou fuir), enclenche une libération massive d'hormones comme la noradrénaline ou le cortisol , ils ignoraient en revanche encore largement la nature des aires cérébrales activées dans ce basculement du cerveau en "mode survie".

Aujourd'hui, c'est chose faite, grâce aux travaux menés par le neurobiologiste hollandais Erno Hermans et ses collègues de l'Université de Radboud, à Nimègue (Pays-Bas). Cette équipe de chercheurs est en effet parvenue à cartographier en temps réel l'ensemble du réseau cérébral activé lors d'une situation de stress intense. Une première, publiée le 24 novembre 2011 dans la revue Science.

Family

Rêver aiderait à atténuer les mauvais souvenirs

Des scientifiques américains ont découvert que l'impact dans le cerveau des expériences émotionnelles vécues dans la journée se réduisait durant la phase de sommeil paradoxal.

Si une bonne nuit a déjà la réputation de "porter conseil" comme le prétend le proverbe, il semblerait bien que ce ne soit pas le seul bénéfice d'aller dormir après une journée difficile. Le sommeil se divise en plusieurs phases dont certaines dites "de sommeil paradoxal" caractérisées entre autres par des mouvements oculaires rapides (ou REM pour Rapid-eye movement). Ce sont lors de ces phases précises dans lequel le cerveau est actif qu'interviennent les rêves. Or, des chercheurs de l'université de Californie à Berkeley ont découvert que ce sommeil constituait une véritable thérapie concernant les expériences émotionnelles vécues dans la journée. Autrement dit, cette phase permettrait à notre cerveau d'éliminer le stress associé à ces souvenirs, le rendant moins sensible le lendemain matin.

Pour faire une telle trouvaille, les scientifiques ont mené une expérience sur 35 jeunes adultes en bonne santé qu'ils ont divisés en deux groupes. Puis ils leur ont donné à regarder à deux reprises à 12 heures d'intervalle 150 images destinées à provoquer une réaction émotionnelle. Ainsi, la moitié des participants ont vu les images le matin puis le soir de la même journée sans dormir entre, tandis que l'autre moitié a observé les mêmes images le soir puis le lendemain matin après une pleine nuit de sommeil. Durant chacune de ces séances, les participants ont subi un scanner IRM afin de pouvoir suivre leur activité cérébrale.

Chess

La musique rend intelligent

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Einstein était – aussi – un bon violoniste !
La pratique musicale développe l'intelligence verbale et la compréhension des émotions.

Selon une étude de l'Université de Toronto au Canada, la pratique de la musique augmenterait l'intelligence verbale des enfants, c'est-à-dire leur capacité de compréhension du discours d'autrui et leur propre expression. D'autres travaux de l'Université de Porto, au Portugal, montrent que la pratique régulière d'un instrument par un adulte améliore la compréhension des émotions d'autrui, car ces personnes sont plus sensibles aux intonations de la voix.

La première étude a consisté à faire participer des enfants âgés de quatre à cinq ans à des programmes d'initiation à la musique, où ils écoutaient des mélodies, apprenaient à les reconnaître, à identifier le timbre des instruments, etc. Les enfants devaient ensuite passer des tests d'intelligence verbale (compréhension de l'oral, raisonnement à partir de situations exposées verbalement, etc.). Comparativement à des petits n'ayant suivi aucun programme préalable, ou ayant suivi un programme d'introduction aux arts graphiques, les enfants initiés à la musique ont déployé des capacités supérieures d'intelligence verbale. Les psychologues y voient le signe d'un transfert de capacités cognitives musicales (mémorisation, repérage de structures temporelles et sonores) vers le domaine du raisonnement et du langage.