Si un petit mensonge blanc ne fait en général de mal à personne, il en est tout autre des mensonges profonds que l'on se fait à soi-même. Dans son livre Du mensonge à l'authenticité
, Marie Lise Labonté prévient des conséquences que l'automensonge peut avoir sur la reconnaissance de soi.
© George GrieIn Search of Mind
Nous pouvons tenter de nous mentir à nous-mêmes, mais il y a toujours une partie de nous qui sait que nous nous mentons. Cette partie est notre corps, siège de l'inconscient. Souvent, lorsque nous sommes enfermés dans le mensonge, notre corps nous adresse des signaux, notre inconscient nous envoie des rêves nous informant qu'un temps de sincérité et d'honnêteté avec soi serait approprié pour notre santé physique et mentale.
Si nous refusons ces signes qui nous interpellent pour attirer notre attention, nous pouvons avoir l'impression que notre corps est notre ennemi et qu'une partie de nous tente d'avoir raison sur nous. Nous sommes alors aveugles ou sourds. Nous aimerions tellement que notre monde intérieur se mente à lui-même, tout comme nous le faisons avec notre personnalité.
Heureusement pour nous et malheureusement pour notre ego, notre corps et notre inconscient portent en eux une sagesse, une partie intacte qui sait que nous sommes dans le leurre,
même si nous croyons que nous faisons les bons choix. Cette partie ne nous ment pas, même si nous nous mentons à nous-mêmes. Notre corps et les dimensions inconscientes en nous sont les amis de notre sincérité profonde. Ils sont nos guides vers l'authenticité.
Nous avons tous le droit de mentir et nous avons nos raisons pour le faire.
Mais, à la longue, mentir blesse le corps et l'âme. Il y a un prix à payer pour utiliser le mensonge comme outil de protection, de manipulation ou de pouvoir. Ce prix est une inauthenticité envers les autres, mais avant tout et surtout envers soi-même, ce qui n'est pas sans conséquences physiques, émotionnelles et psychiques.
Mentir cause du stress. Il y a décharge hormonale, libération d'adrénaline, sueurs, anxiété. Les menteurs chroniques s'habituent à ces symptômes physiques, s'y identifient jusqu'à les cultiver, car ces symptômes peuvent engendrer
une accoutumance semblable à certaines drogues. (...)
Commentaire: Voir aussi :
L'aire cérébrale du mensonge dévoilée
Dire la vérité pour améliorer votre santé
L'ocytocine : entre amour et mensonge