La Science de l'EspritS


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Dépression : la méditation peut la prévenir, chez les jeunes aussi

Alors que la méditation « en pleine conscience » a déjà montré sa capacité à améliorer la stabilité émotionnelle et la réponse au stress*, cette étude de l'Université de Louvain suggère que pratiquée à l'école, cette thérapie pourrait contribuer à réduire le risque de de dépression chez les adolescents. Première à examiner l'intérêt d'une telle thérapie sur un large échantillon d'adolescents dans un cadre scolaire, l'étude montre, dans la dernière édition de la revue Mindfulness, que « travailler sur l'attention et la concentration » permet de réduire, sur le long terme, les symptômes de dépression.

La méditation en pleine conscience est une forme de thérapie basée sur l'exercice de «l'écoute», la concentration sur la respiration, les sensations corporelles et le mental. Elle peut se pratiquer assis, en marchant ou en pratiquant le yoga. Cette forme de méditation a déjà montré ses bénéfices pour la maîtrise des émotions, pour lutter contre le stress, la solitude et même les maladies cardiovasculaires, avec des effets durables dans le cerveau. Or la dépression est souvent ancrée dans une spirale de sentiments négatifs et de préoccupations. En apprenant à identifier ces sentiments et ces pensées, chacun peut mieux intervenir pour briser la spirale.

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10 distorsions cognitives qui entretiennent des émotions négatives

Le terme distorsion cognitive a été défini en 1967 par le psychologue américain Aaron Beck comme désignant des façons de traiter l'information qui résultent en erreurs de pensée prévisibles et qui ont souvent pour conséquence d'entretenir des pensées et des émotions négatives. Les distorsions cognitives contribuent ainsi aux troubles émotionnels tels que la dépression et l'anxiété ainsi qu'aux troubles de la personnalité.

Dans son travail avec des personnes atteintes de dépression, Beck a identifié six erreurs systématiques de pensée:

La pensée "tout ou rien"
Penser de façon dichotomique (polarisée): tout ou rien, noir ou blanc, jamais ou toujours, bon ou mauvais... quand cela ne correspond pas à la réalité. Ex. Se voir comme un raté suite à une performance moins que parfaite.
L'inférence arbitraire
Tirer des conclusions hâtives (habituellement négatives) à partir de peu d'évidence. Par ex., la lecture de la pensée d'autrui consiste à inférer les pensées possibles ou probables d'une personne; l'erreur de prévision consiste à prendre pour des faits des attentes sur la tournure des événements avant qu'elles ne se produisent.

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Les publicités sexistes et hyper-masculines rendraient les hommes plus agressifs

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A l'heure où les médias sont critiqués pour mettre en scène des représentations de la femme parfois dégradantes ou insultantes, une nouvelle étude américaine suggère que les publicités "hyper-masculines" pourraient engendrer des "comportements troublants chez les jeunes hommes".

Le rapport, publié dans le Sex Roles Journal, estime que ces publicités des magazines conçus pour un public masculin, renforcent une certaine vision de la masculinité qui pourrait s'avérer problématique.

Hyper-masculinité

L'hyper-masculinité est une forme extrême des caractéristiques typiquement associées à l'homme: être endurci, violent et dangereux mais aussi impitoyable en ce qui concerne les femmes et le sexe.

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Le cerveau d'un foetus de 6 mois est déjà équipé pour le langage

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Les cerveaux des bébés nés 3 mois avant le terme répondent presque comme ceux des adultes à la nouveauté ou au changement de syllabe. La preuve qu'avant la naissance, les fœtus disposent déjà des capacités intrinsèques pour la maîtrise d'un langage. © Fabrice Wallois
Trois mois avant le terme de la grossesse, les fœtus disposent déjà de régions cérébrales spécialisées dédiées au langage, très semblables à celles retrouvées chez les adultes. Dès cet âge, ils distinguent les voix d'hommes et de femmes et différencient les syllabes. Une découverte qui plaide pour l'acquisition innée de la parole.


À la naissance, les nouveau-nés sont capables de distinguer des syllabes proches, de reconnaître la voix de leur mère et de différencier diverses langues humaines. Ces capacités chez le petit humain sont-elles dues à la présence de mécanismes innés propres à l'espèce humaine pour traiter la parole, ou à un apprentissage rapide des caractéristiques de la voix maternelle pendant les dernières semaines de grossesse ?

Pour le savoir, Fabrice Wallois, directeur de l'unité mixte de recherche UPJV/Inserm « Groupe de recherche sur l'analyse multimodale de la fonction cérébrale » (GRAMFC), et Ghislaine Dehaene-Lambertz, (Inserm, NeuroSpin, Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), en collaboration avec des praticiens hospitaliers du CHU Amiens Picardie, ont testé les capacités de discrimination auditive de 12 nouveau-nés prématurés de 28 à 32 semaines d'aménorrhée, c'est-à-dire nés deux à trois mois avant le terme.

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Les neurones survivent deux fois plus longtemps que notre corps

Selon une étude, les neurones, ces cellules présentes dans notre cerveau, seraient capables de survivre au moins deux fois plus longtemps que notre corps.

Voilà une découverte qui a de quoi ravir tous ceux qui espèrent que l'homme vivra un jour jusqu'à 150 ans. Aujourd'hui, l'espérance de vie moyenne dans le monde se situe aux alentours de 69 ans mais certains pays, le Japon en tête, parviennent aisément à dépasser les 80 ans. Or, si l'on en croit une étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, certaines parties de notre corps pourraient aller bien au-delà. En effet, celle-ci suggère que les neurones pourraient survivre au moins deux fois plus longtemps que notre organisme.

Alors que la totalité de nos cellules sont régulièrement renouvelées, nous naissons avec quasiment la totalité des neurones qui nous accompagneront toute notre vie. La création de nouvelles cellules dans notre cerveau est ainsi très faible et les neurones présentent une durée de vie bien supérieure à celle de toutes les autres. Partis de là, des scientifiques de l'université de Pavia en Italie ont voulu savoir si ces cellules cérébrales n'étaient donc pas capables de survivre aux organismes dans lesquels elles se trouvent.

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L'excès de télévision rendrait l'enfant antisocial

Les enfants et les adolescents qui regardent beaucoup de télévision sont plus susceptibles de manifester plus tard, une fois adulte, un comportement antisocial voire criminel. L'étude a consisté à suivre un groupe d'un millier d'enfants en Nouvelle-Zélande et nés entre 1972 et 1973. On demandait tous les deux ans, entre leur 5 et 15 ans, quelle était la « dose » de télévision que ces enfants recevaient. Ceux qui regardaient le plus de télévision était donc plus susceptible d'avoir été condamné pour crime et d'avoir une personnalité antisociale lorsqu'ils étaient adultes.

L'accroissement était d'environ 30 % par heure supplémentaire de télévision par soirée. La personnalité de ces enfants est devenu plus agressive et ils ont tendance à davantage faire l'expérience d'émotions négatives et un risque accru de problème antisocial. Cette relation a été établie après avoir enlevé les autres facteurs comme le statut socio-économique, le comportement antisocial durant l'enfance et le type de parents. Ce ne sont pas les enfants antisociaux qui regardent plus de télévision, il y a une relation de cause à effet.

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L'être humain serait de moins en moins intelligent

Selon une étude d'un chercheur de l'Université de Stanford relayée par le site spécialisé Natural Society, l'intelligence de l'Humanité serait en train de décliner...

Selon le généticien Gerald Crabtree, chercheur à l'Université de Stanford (Etats-Unis), l'intelligence moyenne de la population mondiale serait progressivement en train de baisser au fil des siècles. Il prétend aussi que l'être humain serait de plus en plus instable émotionnellement.

Les capacités cognitives et émotionnelles de l'être humain sont déterminées par l'action simultanée de milliers de gènes. Or, si ces gènes subissent, comme le pensent les chercheurs, des mutations, ces modifications génétiques peuvent avoir un impact négatif sur l'intelligence humaine et l'émotivité.

Hearts

Diminuer les douleurs avec la méditation pleine conscience

  • La méditation en pleine conscience serait plus efficace qu'une simple technique de gestion du stress pour lutter contre les douleurs et l'inflammation.
  • Une technique recommandée pour les personnes qui souffrent de douleurs chroniques.
La méditation en pleine conscience est une technique de réduction du stress qui consiste à concentrer son attention sur ses sensations corporelles, sa respiration et ses pensées tout en étant assis, en marchant ou en faisant du yoga. Bien que l'intérêt pour la méditation a grandi ces dernières années, les bénéfices spécifiques de la technique "en pleine conscience" sont mal définis, comparativement à d'autres techniques.

En effet les techniques de réduction du stress peuvent être bénéfiques par un grand nombre de moyens dont certains n'ont rien à voir avec la pleine conscience. Par exemple le simple fait d'apprendre à gérer son stress en faisant régulièrement du sport peut être thérapeutique. Des chercheurs américains ont donc voulu mettre sur pieds une expérimentation qui comparerait l'impact d'une méditation en pleine conscience à une autre intervention qui serait structurellement équivalente. Leur étude a donc comparé une méditation en pleine conscience à un programme de bien être mis au point pour correspondre à la méditation mais sans la technique de "pleine conscience. Par exemple en ce qui concerne la pratique d'une activité physique le premier groupe a fait de la marche en pleine conscience alors que le deuxième groupe a fait de la marche seule. Cette étude est ainsi la première à tenir compte de tous les mécanismes thérapeutiques pouvant interférer avec l'interprétation des résultats.

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Flashback Dernier souffle : la médecine aux frontières de la vie

Quand est-on vraiment mort ? Que se passe-t-il à l'intérieur du corps lorsqu'on passe de vie à trépas ? Autant de questions posées dans ce documentaire, qui éclairent les mystères de la frontière entre la vie et la mort.

Car avec la mise en place de nouvelles techniques permettant de prolonger la vie des patients, il est de plus en plus difficile de déterminer avec précision le moment du décès. À travers de nombreux cas qui font apparaître aussi bien des faits démontrés que des phénomènes encore inexpliqués, le documentaire revient de manière claire et compréhensible sur les problèmes éthiques soulevés par les progrès de la médecine, qui permettent notamment le maintien en vie dans un état de mort cérébrale.


Einstein

Faire de la musique avant 7 ans favorise le développement cérébral

Déjà en 2006, un étude Canadienne montrait que les cours de musique accéléraient le développement cérébral et la capacité de mémorisation chez l'enfant : même si les notes jouées à cet âge peuvent apparaitre incongrues et l'ensemble de la mélodie "fausse" aux adultes, elles participent pourtant à faciliter le développement cérébral de l'enfant. Cet apprentissage musical précoce à été comparé à un apprentissage théâtral précoce : là aussi, les enfants qui pratiquaient un instrument bénéficiaient finalement d'un QI plus élevé, témoignant d'un bénéfice toujours incompris de la musique sur le développement cognitif.

Cette formation musicale intervenant précocement, c'est à dire pendant une période sensible du développement peut avoir des effets plus important sur la structure du cerveau et la structuration du comportement, qu'une formation intervenant plus tardivement.

Une nouvelle étude a donc voulu évaluer une éventuelle transformation cérébrale provoquée par cet apprentissage de la musique. Des scientifiques ont comparé l'organisation de la substance blanche chez des musiciens en début et en fin de formation, après plusieurs années de travail sur leur instrument. L'étude est publiée dans la revue The Journal of Neuroscience.