La Science de l'Esprit
Faut-il politiser le prix Nobel de Littérature ?
Sur la chaine de télévision française BFMTV, un philosophe, tout bouleversé par l'attaque au couteau contre l'écrivain anglais Salman Rushdie à New York, a proposé de lui attribuer le Prix Nobel de Littérature 2022, en estimant que cette récompense ne devrait en aucun cas lui échapper. S'il est établi que les prix littéraires français ne relèvent plus des rapports de force entre différents acteurs de la scène littéraire germanopratine que de leur qualité d'écriture, devrait-il en être ainsi pour la célèbre consécration littéraire mondiale ?
Ces études de référence ne disent rien des manières de lire et des modalités d'appropriation des textes. Depuis le chapitre que consacre Michel de Certeau à la lecture, et depuis surtout, l'enquête pionnière de Janice Radway sur la réception de romans sentimentaux par des lectrices américaines, le sens attribué aux textes par les lecteurs, d'une part, et, d'autre part leurs intérêts de lecture constituent des objets de recherche à part entière.
« Le problème est de savoir si l'étudiant Raskolnikov avait le droit de tuer la vieille usurière. Il est jeune et doué ; elle est vieille et absolument inutile au monde. Mais l'équation ne colle pas [...] parce que Raskolnikov s'aperçoit que deux fois deux ne font pas quatre lorsque les unités mathématiques sont des êtres humains... », indique le protagoniste, ce à quoi Ivanov, cadre du Parti, répond : « Si Raskolnikov avait assassiné la vieille par ordre du Parti — par exemple, pour augmenter les fonds de grève ou pour monter une imprimerie illégale — alors l'équation collerait, et le roman, avec son problème trompeur n'aurait jamais été écrit ; et ce serait tant mieux. »
Les jeunes femmes invitées à participer à l'élection de « Miss Pompiers » prennent la fuite, les cadeaux de la tombola disparaissent mystérieusement un à un, une maison prend feu pendant le bal, les querelles éclatent et le malaise devient général.
Réalisé par le cinéaste serbe Slobodan Šijan en 1980, année de la mort de Tito, Qui chante là-bas ? est un film noir et drôle. Noir parce qu'il dénonce la noirceur de comportements veules, drôle parce qu'il le fait d'une façon grotesque, mettant en scène dans un mix de road-movie et de huis clos (l'intérieur du car) des personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres.
Commentaire: Pas juste des gouvernements, mais des citoyens qui semblent oublier que l'art est important pour l'esprit.
Bergman a toujours été le cinéaste de l'introspection, du regard sur les tourments du couple, leur fragilité, leur instabilité, les douleurs familiales et les questionnements sur l'humanité ; un cinéaste qui transcende l'interrogation sur l'humain.
La faillite est le résultat inévitable de multiples facteurs. Le premier est le transfert de la souveraineté monétaire de l'État à un organisme supranational tel que l'Union Européenne. La BCE est une banque privée qui prête de l'argent à des taux d'intérêt aux États membres, les obligeant à s'endetter perpétuellement. Je rappelle, en passant, que la Banque Centrale Européenne est officiellement détenue par les Banques Centrales des États qui en font partie ; par conséquent, puisque les banques centrales sont contrôlées par des sociétés privées, la BCE elle-même est essentiellement une société privée et elle agit en tant que telle.
Commentaire: Vous pouvez regarder le film ici, version originale, sous-titres en français.