La Science de l'EspritS


Hearts

Partager les expériences positives aide à contrer le biais de négativité

Partager les bonnes nouvelles augmente leur bénéfice et contribue à contrer la tendance naturelle à accorder plus de poids aux événements négatifs qu'aux positifs, rapporte la psychologue Emma Seppala de l'Université Standford dans la revue Scientific American.

Les recherches des psychologues Shelley Gable et Jonathan Haidt, rapporte-t-elle, suggèrent que nous avons trois fois plus d'expériences positives dans le quotidien que de négatives. Mais une tendance naturelle, appelée biais de négativité, porte à donner plus de poids aux expériences négatives. Un autre phénomène est que le boost de bonheur amené par une expérience positive diminue alors qu'on s'habitue.

Alors que certaines études ont montré que dresser quotidiennement une liste des expériences positives aide à porter attention à ces expériences et constitue une stratégie efficace pour améliorer le bien-être, des expériences menées par le psychologue Nathaniel Lambert et ses collègues montrent que de parler de ces expériences augmenterait encore davantage le bien-être et la satisfaction.

Family

Exprimer sa mauvaise humeur allongerait l'espérance de vie

Selon une étude menée par des chercheurs allemands, exprimer sa mauvaise humeur serait bon pour la santé physique et mentale, et permettrait même d'allonger la durée de vie.

Pour vivre vieux, soyez cons ! Alors que la mauvaise humeur et l'irritabilité sont des traits de caractère que n'importe qui préfère fuir, ils seraient en réalité bons pour la santé. C'est du moins ce qu'affirment les chercheurs de l'université de Jena en Allemagne suite à une étude menée sur quelques 6.000 patients et publiée dans la revue Journal Health Psychologies.

Au cours de celle-ci, les scientifiques ont suivi différents paramètres de l'organisme ainsi que l'humeur de leur sujet. Ils ont ainsi constaté que ceux qui avaient l'habitude d'intérioriser leurs émotions négatives montraient des hausses de leur rythme cardiaque. Un phénomène qui avec le temps favorise l'hypertension et les risques de développer une variété de maladies telles que des pathologie cardiaques, un cancer ou des dommages aux reins.

Stop

Regarder trop de porno nuit à la mémoire

Le porno pourrait vous exciter... au point de vous faire perdre la tête. Regarder trop de vidéos porno pourrait affecter la mémoire à court terme, selon des chercheurs allemands.

Des chercheurs croient avoir trouvé pourquoi certains accros aux films porno zappent des rendez-vous professionnels, oublient de dormir ou éprouvent des difficultés relationnelles. Ce serait lié à leur mémoire.

Leur étude, la première à analyser l'impact de la pornographie sur la mémoire, montre que l'addiction aux films porno interfère avec la mémoire de travail, celle qui s'occupe du traitement et du maintien des informations à court terme. Concrètement cette mémoire de travail, ou working memory, est celle qui nous sert le plus dans la vie de tous les jours car elle nous aide à raisonner, à comprendre, à prendre des décisions et à résoudre des problèmes.

Book 2

Psychologie des foules

a crowd of people
© Inconnu
« La foule est conduite presque exclusivement par l'inconscient. Ses actes sont beaucoup plus sous l'influence de la moelle épinière que sous celle du cerveau. Les actes exécutés peuvent être parfaits quant à leur exécution, mais, le cerveau ne les dirigeant pas, l'individu agit suivant les hasards des excitations.

Une foule est le jouet de toutes les excitations extérieures et en reflète les incessantes variations. Elle est donc esclave des impulsions qu'elle reçoit. L'individu isolé peut être soumis aux mêmes excitants que l'homme en foule ; mais comme son cerveau lui montre les inconvénients d'y céder, il n'y cède pas. C'est ce qu'on peut physiologiquement exprimer en disant que l'individu isolé possède l'aptitude à dominer ses réflexes, alors que la foule ne la possède pas. [...]

Rien ne saurait être prémédité chez les foules

Elles peuvent parcourir successivement la gamme des sentiments les plus contraires, mais elles seront toujours sous l'influence des excitations du moment. Elles sont semblables aux feuilles que l'ouragan soulève, disperse en tous sens, puis laisse retomber.

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Quand les langues étrangères accroissent la rationalité de nos décisions

Comment accroitre la rationalité de nos décisions ? Dans de nombreux articles, nous avons mentionné les recherches en économie comportementale, qui montrent l'existence de deux processus concurrents dans notre cerveau : ceux que le prix Nobel d'économie Daniel Kahneman nomme le "système 1″ et le "système 2″. Le premier, rapide, intuitif et fortement émotionnel, nous aide à prendre des décisions dans l'urgence : c'est l'héritier de millions d'années d'évolution. Parfait pour la savane, il éprouve cependant quelques difficultés dans le monde contemporain, et notamment à gérer des calculs un peu complexes. Il est hautement dépendant de notre état émotionnel. Le "système 2″, lui, concerne la pensée consciente,logique, linéaire, rigoureuse...Malheureusement, il est aussi plus lent, et aisément perturbé par le stress.

Des chercheurs de l'université de Chicago (.pdf) se sont interrogés sur les conséquences de l'usage d'une langue étrangère sur notre prise de décision. Deux réponses s'offrent à nous. Dans le premier cas, il se pourrait que la "surcharge cognitive" provoquée par la nécessité d'user d'un langage mal connu réduise nos facultés de pensée rationnelle, laissant libre court à nos réactions plus spontanées. Dans le second, on imagine qu'au contraire, la nécessité de recourir à nos capacités logiques pour nous exprimer tendrait à accentuer notre côté rationnel. Selon les travaux menés par cette équipe, la seconde hypothèse semble la bonne.

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Lire le Chinois et le Français : un même réseau cérébral

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La lecture des caratères romans et des idéogrammes chinois mettrait en œuvre le même réseau cérébral.
© Shutterstock / ffolas / David Brimm

Les circuits cérébraux impliqués dans la lecture des lettres romanes et des idéogrammes chinois seraient les mêmes... à une différence culturelle près.


On connaît le réseau cérébral impliqué lorsqu'on lit un texte en français : il est localisé dans l'hémisphère gauche si l'on est droitier. Dépend-il de la culture et du type d'écriture ? Certains pensent en effet que la lecture de caractères complexes, tels les idéogrammes chinois, met en œuvre d'autres aires cérébrales en dehors de ce circuit. Mais ce ne serait pas le cas. D'après Kimihiro Nakamura et ses collègues (de l'INSERM, du Centre NeuroSpin au CEA à Gif-sur-Yvette, du Collège de France à Paris, de l'Université Paris XI à Orsay et de l'Université de Taipei à Taïwan), le réseau de la lecture serait universel.

Dans ce réseau, un circuit postérieur occipito-temporal participerait au traitement visuel des unités graphiques statiques et à leur mise en correspondance avec les unités sonores formant les mots. Il s'active quand on voit les mots écrits ; c'est le réseau de la lecture visuelle. Un autre circuit, antérieur et frontal, serait sensible au mouvement et à la direction dans laquelle les lettres sont écrites (vers la gauche ou vers la droite). Ce serait le réseau de la lecture « avec les mains ».

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Quand la génétique influence nos opinions politiques

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De plus en plus d'études tendent à démontrer que la génétique aurait une influence sur nos opinions politiques. La donne est subtile, toutefois notre ADN peut impacter votre tendance à être soit libéral, soit démocrate.

Commençons par la base, il n'y a bien sur aucun gène dédié qui vous classerait dans un parti politique ou un autre. En réalité, notre ADN a un incidence sur certains aspects de notre cerveau qui vont à leur tour peser sur la façon dont nous élaborons une opinion politique.

D'après les scientifiques, l'amygdale, cette partie du cerveau responsable de l'apprentissage émotionnel, aurait une répercussion importante et quantifiable sur nos convictions politiques.

Gem

Les psychopathes sont-ils plus séduisants que la moyenne ?

Les psychopathes et personnes atteintes d'une personnalité plus sombre, seraient meilleurs que les autres pour soigner leur apparence et se rendre ainsi plus attirants.

Une étude menée par Nicholas Holtzman et Michael Strube, de l'université de Washington, a révélé que les gens qui avaient des traits de caractère se rapprochant de la Triade Obscure, à savoir le narcissisme, le machiavélisme et la psychopathie, sont également des pro du look. En tout cas, ils savent se rendre attirants auprès des autres que ce soit en se maquillant, en se coiffant ou en s'habillant. La psychopathie se caractérise par différents traits de personnalité comme l'égocentricité, la manipulation, la superficialité, une haute tolérance au stress, le manque de peur, d'empathie, de culpabilité et de remords.

Cell Phone

Addiction au téléphone portable : les plus accros seraient impulsifs et matérialistes, selon une étude américaine

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Comment expliquer l'addiction de certaines personnes constamment accrochées à leur téléphone portable?

Des chercheurs de l'Université de Baylor et de l'Université de Seton Hall ont montré que les personnes les plus addicts au téléphone portable et aux textos seraient impulsifs et matérialistes, exactement comme les accrocs au shopping. L'étude a été publiée en novembre dans la revue The Journal of Behavioral Addictions.

Bien que l'addiciton au téléphone mobile ne soit pas encore un syndrome très bien défini ni reconnu dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM IV), les experts s'accordent à dire que l'utilisation du téléphone portable à outrance devient un véritable problème, surtout pour les plus jeunes.

Family

La double peine des enfants maltraités

L'enfance devrait être un moment privilégié de la vie. Pourtant, l'enfance, pour certains, peut être un vrai cauchemar à cause des maltraitances ou de la négligence qu'ils subissent. Que les réprimandes soient psychologiques ou physiques, elles ont des impacts sur le futur adulte qu'est l'enfant. Les chercheurs du Queensland, des États-Unis et de l'OMS font le point sur les conséquences de la maltraitance des enfants à partir d'études faites dans les pays développés.

Les chercheurs se sont concentrés sur les études qui s'intéressaient aux impacts de la maltraitance sur le long terme. Il s'avère que les personnes qui ont été maltraitées psychologiquement lors de leur enfance ont trois fois plus de chances d'être atteintes d'une dépression, une fois adulte. En ce qui concerne la maltraitance physique elle multiplie par 1,5 voire 2 les chances de faire de l'enfant, un adulte dépressif.